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Interview de Gaelle Taton

Nous avons rencontré Gaelle, alors qu'elle est en plein blocus pour préparer ses examens de notariat. Ne pouvant faire d'exercices physiques à cause de sa récente opération au coude, elle s'astreint tout de même à de l'électro-stimulation. Elle trace avec nous le bilan de ses activités jusqu'à sa récente participation au tournoi d'Anvers. Elle jette un regard lucide sur sa carrière et sur le petit monde du tennis belge.

Q. A quel âge as-tu commencé ?
Gaelle : J'ai commencé à sept ans.
Q. C'est toi qui voulais jouer ?
Gaelle : J'avais déjà demandé plus tôt, vers cinq ans, mais il n'y avait pas de mini-tennis quand j'ai commencé. Donc mes parents ont freiné mon élan et m'ont amenée au cours vers sept ans.

Q: Etais-tu motivée dès le départ pour une carrière professionnelle ou était-ce un simple loisir ?
Gaelle : Au départ, c'était un simple loisir, je jouais une heure par semaine. Mon premier tournoi, je l'ai fait à neuf ans. Je ne jouais pas beaucoup. Ensuite, quand on a vu que je jouais pas trop mal, on a un peu forcé la dose, avec plus d'ambition.

Q. Est-ce que tu as fait des tournois chez les jeunes ?
Gaelle : J'ai fait celui celui d'Arlon en 1992, puis j'ai participé quelques fois à l'Astrid Bowl, et ensuite Roland Garros junior. En fait, à 14-15 ans, j'avais déjà fait quelques 10.000$.

Q: Pourquoi as-tu interrompu ta carrière internationale ?
Gaelle : J'avais du mal à combiner études et tennis. Comme je n'étais pas en sport-étude, je faisais mes études normalement. Je devais partir pendant les vacances, louper l'école une ou deux semaines. C'était pas gérable. J'avais du mal à aimer la vie sur le circuit puisqu'on ne fait rien de ses journées, à part s'échauffer et faire son match. Alors que le reste du temps, j'avais des journées complètes avec l'école et les entraînements.

Q: Aucun regret ?
Gaelle : Non, aucun. C'est justement pour ne pas avoir de regrets que j'ai recommencé. En Belgique, j'avais un peu fait le tour. Il n'y a plus beaucoup de tournois étoilés. On retombe toujours sur les mêmes. La seule qui me battait encore c'était Daphné Van de Zande. Quand j'ai terminé mes études, je me suis dit : "On va retenter le coup".

Q: Est-ce que tu as été reprise par la Fédération ?
Gaelle : J'ai eu la proposition d'aller au Centre, j'ai refusé. J'ai une bourse d'entraînement. Je m'entraînais dans un club à Gosselies avec un entraîneur de la Fédération.

Q: Est-ce que ce c'est pas frustrant quand l'année dernière tu gagnes à Rebecq et que l'on ne te donne pas de wild card pour Coxyde ?
Gaelle : Ça, c'est la Belgique. Je ne me faisais pas d'illusion. J'étais très contente d'avoir eu la wild card à Rebecq. Je l'avais demandé à l'AFT et ils m'ont dit : "on n'a pas de wild card pour Coxyde", alors qu'ils l'ont donnée à Cécile Baijot. Là, je l'avais un peu mauvaise. Mais comme j'avais besoin de souffler après Rebecq, finalement, cela ne tombait pas trop mal.

Q: Est-ce que tu trouve qu'il y a une évolution énorme entre les 10.000$ que tu as faits étant jeune et ceux que tu as faits plus récemment ?
Gaelle : J'ai l'impression que le niveau est plus fort aujourd'hui. Les premières têtes de séries sont mieux classées aujourd'hui qu'auparavant.

Q: Est-ce que ce n'est pas un problème en Belgique qu'il n'y ait rien entre le tournoi d'Anvers et les 10.000$ de Coxyde et Rebecq ?
Gaelle : Personne, à part Clijsters, Hénin et Callens, n'a le niveau pour jouer à Anvers. Cela ne sert à rien pour le moment de donner des wild cards à des joueuses belges pour le tableau final. Par contre, dans les 10.000$ (il y en a trois), il y a beaucoup de joueuses qui peuvent jouer : Caroline Maes, Leslie Butkiewicz, moi, ... Ce serait intéressant d'avoir des 25.000$ ou des 50.000$, mais il faut le budget. Surtout quand on voit qu'apparemment Rebecq est annulé.

Q: On t'a vue au tournoi d'Anvers. Quelles sont tes impressions après le match contre Camille Pin ?
Gaelle : Elle est 140è, mais c'est moi qui fait tout le jeu. J'ai l'impression d'avoir fait les points et les fautes. Cela se joue à peu de choses. Je crois que je peux arriver à ce niveau-là, si j'ai un peu de chance.

Q. Est-ce tu crois que si tu étais tombée contre Beltrame (adversaire de Baijot), tu aurais pu gagner ?
Gaelle : Je la voulais vraiment (rires) parce que je l'avais vu jouer à Belfort et dès qu'on l'accroche un peu, elle est prête à balancer. Ce n'est pas une grande combattante. Elle fait parfois service-volée, avec un passing, on peut prendre le point. Cela m'aurait bien plu de jouer contre elle (rires).

Q: C'est pas trop difficile de jouer des 10.000$ devant peu de spectateurs ?
Gaelle : A Anvers, [pour mon match], il n'y avait pas beaucoup de monde(rires). Alors qu'en finale à Rebecq, il y avait 800 personnes et même plus. Ça, c'est génial. Je préfère jouer quand il y a du monde.

Q: Quelles sont tes ambitions ?
Gaelle : Je vais reprendre la compétion en juillet. J'ai des points à défendre au 10.000$ du Touquet. J'aimerais bien jouer un tournoi du Grand Chelem, même en qualifications.