Garçons :
Novak Djokovic (SER, ITF : 119e, ATP : 186e) :
Les meilleurs juniors de cette année devraient,
en principe, être nés en 1986. Il semble néanmoins
que cette génération soit particulièrement pauvre.
En fait, seul Gaël Monfils sort du lot. Pour composer ce Top 5,
il a donc fallu sélectionner quatre joueurs nés en 1987.
La plupart sont clairement très doués mais encore un peu
jeune pour avoir déjà un classement intéressant,
excepté Novak Djokovic. Né à Belgrade et initié
au tennis à l’âge de 5 ans, il n’a fait que
de rares apparitions sur le circuit junior (il n’est actuellement
que 119e mondial !)
Par contre, il a déjà de sacrées références
chez les adultes puisqu’il a remporté deux tournois challengers
et trois futures (dont le premier alors qu’il venait à
peine de fêter ses seize ans). Droitier au revers à deux
mains, il ne devrait pas tarder à enrichir son palmarès
sur le grand circuit, pour autant qu’il renforce un peu son physique.
Gaël Monfils (FRA, ITF : 1e, ATP : 239e) :
La carrure, ce n’est certainement pas ce qui
manque à Gaël Monfils. Grand, mince et puissant (il sert
sans problème au-dessus de 200 km/h), il a totalement dominé
le circuit junior cette année, en particulier durant les six
premiers mois puisqu’il s’est imposé à l’Open
d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon. Largement assuré
d’être désigné Champion du Monde, il a pu
se consacrer à ses premiers tournois du circuit pro avec un certain
succès puisqu’il a remporté un future et s’est
surtout déjà qualifié pour les quarts de finale
du tournoi ATP de Metz. Premier chez les moins de 16 ans en 2002 (Djokovic
l’a été en 2003) et chez les moins de 18 ans en
2004, ce fan d’Arthur Ashe a tout pour remplacer Richard Gasquet
dans le rôle du "grand espoir français".
Andrew Murray (GBR, ITF : 10e, ATP : 411e) :
Si la France ne manque pas de jeunes talentueux depuis
quelques années, la Grande-Bretagne désespère de
trouver un successeur à Tim Henman. L‘évolution
de l’Ecossais Andrew Murray est donc suivie de près sur
les bords de la Tamise.
Originaire de Dunblane, il avait neuf ans le jour où un forcené
est entré armé dans son école et a pris les élèves
en otage avant de massacrer 16 enfants d’une classe de maternelle
et leur institutrice. De ce drame resté dans les mémoires
de tous, il a puisé un courage et une maturité étonnants
pour son âge.
Il a heureusement connu des moments nettement plus heureux, en particulier
cette saison avec sa victoire à l’US Open junior et, deux
semaines plus tard, sa première sélection en Coupe Davis
(pour un match de barrage perdu en Autriche). Doué sur herbe
comme tout bon Britannique, il n’en a pas moins remporté
trois de ses quatre premiers titres futures sur… terre-battue.
La Grande-Bretagne tient là certainement un grand espoir capable
de réussir une belle carrière… et pas seulement
à Wimbledon.
Mischa Zverev (ALL, ITF : 6e, ATP : 552e) :
Cet Allemand de 17 ans a remporté, en 2003,
la Junior Davis Cup (l‘officieux Championnat du monde par équipe
des "16 ans et moins"). Cette saison, il a glané deux
titres secondaires mais s’est également qualifié
pour les demi-finales à l’US Open et les quarts à
Roland-Garros et Wimbledon. Chez les adultes, il a aussi atteint trois
quarts de finale en futures. Il est entraîné par son père,
Alexander Zverev, qui fut un bon joueur professionnel et pilier de l’équipe
d’URSS de Coupe Davis au début des années 80.
Alex Kuznetsov (USA, ITF : 20e, ATP : 484e) :
Ce jeune joueur américain d’origine ukrainienne
n’est pas le frère de Svetlana Kuznetsova. Il n’en
est pas moins talentueux comme le confirme sa finale à Roland-Garros
junior (où il a gagné le double) et son classement de
n° 1 américain chez les moins de 16 ans et les moins
de 18 ans l’an dernier. Très solide physiquement et régulier
sur le terrain, il a atteint cinq demi-finales sur le circuit des futures
aux Etats-Unis.
Filles :
Sesil Karatancheva (BUL, ITF : 5e, WTA : 127e) :
Comme la Tchèque Vaïdisova (voir Les
10 meilleures entrées du top 100), Sesil Karatancheva n’a
que 15 ans et s’entraîne chez Nick Bollettieri. Déjà
n° 2 Bulgare chez les pros (derrière Magdalena Maleeva),
elle n’a joué que trois tournois chez les juniors (Sant
Croce, Milan et Roland-Garros) et les a remportés tous les trois.
Elle s’est alors concentrée sur le circuit pro où
elle a atteint le troisième tour à Indian Wells et les
quarts à Vancouver et Québec. Elle s’est également
qualifiée pour l’US Open, a remporté un 50.000 dollars
et a terminé invaincue ses rencontres de Fed cup.
Toutes catégories confondues, elle n’a donc perdu que cinq
matchs et en a gagné quarante-trois avec, au passage, des victoires
sur de nombreuses joueuses très expérimentées (Serna,
Stevensson, Daniilidou, Kremer, Gaglardi, Washington, Parra,…)
Il y a pire pour une première saison.
Shahar Peer (ISR, ITF : 3e, WTA : 183e) : Agée
de 17 ans déjà, l’Israélienne Shahar Peer
a été très régulière tout au long
de la saison junior. Elle s’est ainsi imposée à
l’Open d’Australie mais a également atteint les demi-finales
à l’US Open et les quarts à Roland-Garros et Wimbledon.
Sur le grand circuit, elle a également atteint les quarts de
finale d’un Tier V (Séoul) et a remporté deux
25.000 dollars.
Ces bons résultats lui ont permis de terminer l’année
à la 3e place chez les juniores et dans le Top 200 chez
les adultes.
Fan de Kuerten et Capriati, elle est entraînée, à
la fédération israélienne, par notre ancienne joueuse
de Fed Cup Sandra Wasserman.
Timea Bacsinszky (SUI, ITF : 15e, WTA : 247e) :
La Suisse a pris l’habitude de produire des talents
hors normes ces dernières années, Timea Bacsinszky en
fait partie. Double gagnante du tournois des Petits As (une référence
chez les 14 ans et moins) en 2002 et 2003, elle a, cette année,
atteint la finale du Championnat d’Europe junior et la demi-finale
de Roland-Garros. Elle a également obtenu deux victoires en tournois
ITF adultes (un 50.000dollars et un 25.000).
Entraînée par son père depuis ses débuts
à trois ans, elle pourrait bien prendre le relais de Martina
Hingis et Roger Federer ces prochaines années.
Alisa Kleybanova (RUS, ITF : 12e, WTA : 364e) :
Il aurait été surprenant de ne pas trouver
de Russes dans une sélection de jeunes joueuses de tennis. Kleybanova
allie, à l’image de beaucoup de ses compatriotes du circuit,
le talent et une certaine arrogance puisqu’elle se dit déjà
fan… d‘elle-même. Vainqueur de la Banana Bowl (une
importante compétition junior qui se joue en Amérique
du sud en début de saison), elle n’a par contre pas encore
remporté de titre sur le circuit pro.
Michaela Krajicek (PBS, ITF : 1e, WTA : 429e) :
Force est de reconnaître que la demi-sœur
de Richard Krajicek va être sacrée championne du monde
junior surtout parce que ses principales adversaires jouent déjà
chez les pros depuis plusieurs mois. Elle a néanmoins remporté
l’US Open en simple et en double ainsi que six autres titres (simple
et double confondus) ce qui reste une jolie performance à 15
ans.
Chez les pros, elle a commencé par honorer une wild-card au tournoi
de s’Hertogenbosch où elle dut sortir du court sur une
civière à cause d’un malaise consécutif à
des palpitations. Elle a ensuite remporté trois 10.000 dollars
(dont ceux de Ganshoren et Coxyde) et, en toute fin de saison, un premier
50.000 à Bergame.
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