Hommes :Richard Gasquet (FRA, 107e -> 17e) :Lorsqu’il est arrivé sur le circuit, Rafael Nadal était
très souvent comparé à Richard Gasquet. Du même
âge, les deux joueurs battaient tours à tours tous les
records de précocité. Depuis lors, le Français
a subi un net coup d’arrêt. En raison de quelques blessures,
bien sûr, mais surtout d’un cruel manque de confiance en
ses capacités et d’un encadrement pas toujours adéquat,
surtout du point de vue de son entraînement physique. Moins doué que son compatriote, Monfils possède par contre un physique exceptionnel. A l’instar d’une Venus Williams sur le circuit féminin, sa souplesse naturelle lui permet de frapper la balle avec une vélocité époustouflante, au service surtout. Agé de 19 ans, comme Gasquet, il possède un entourage très professionnel qui lui permet de ne penser qu’à son tennis. Dès le premier match de sa saison, il parvint à battre pour la première fois un Top 10. Il va ensuite progressivement améliorer ses résultats puisqu’il gagna deux Challengers (Besançon et Tunis) pendant le premier trimestre, remporta son premier titre sur le grand circuit à Sopot en août (sans rencontrer de joueur du Top 30), avant de parvenir en finale à deux autres reprises, à Metz et Lyon, au mois d’octobre. L’année 2006 marquera un tournant dans la carrière de ce joueur spectaculaire. L’effet de surprise passé, il lui faudra travailler dur pour combler ses lacunes techniques afin de parvenir au sommet. Robin Vik (TCH, 437e -> 61e) :Le parcours de ce Tchèque est pour le moins particulier. Oscillant
entre la 230e et la 500e place depuis six ans, il a décidé,
en septembre dernier, d’engager l’ancien joueur allemand
David Prinosil comme coach. Redescendu au-delà de la 400e place
en raison d’une blessure, il commença la saison par les
qualifications de tournois futures en Allemagne. Les résultats
n’ont pas tardé puisqu’il a remporté deux
de ces tournois avant de s’adjuger son premier titre en Challenger
à Wrocklaw. Cette victoire fut le tournant de sa saison et allait
être suivie de deux autres (Kyoto et Nottingham). Désormais
classé dans les 150 premiers joueurs mondiaux, il put participer
pour la première fois à un Grand-Chelem (Roland-Garros).
Par la suite, il remporta encore le Challenger de Graz et fit ses premiers
pas sur le circuit avec succès puisqu’il atteignit tout
de même les demi-finales à Saint-Petersbourg. Ils l’ont cherché longtemps mais les Britanniques ont sans doute enfin trouvé un joueur capable de remplacer un Tim Henman en fin de carrière. Cet Ecossais de 18 ans, coaché par Mark Petchey, n’a terminé sa carrière junior qu’en juin par une demi-finale à Roland-Garros. Il réalisa ses premiers bons résultats sur le grand circuit dès la semaine suivante en passant deux tours sur le gazon du Queen’s, puis sur celui de Wimbledon (battu seulement en cinq sets par Nalbandian). Après deux victoires en Challengers pendant l’été (Aptos et Binghampton), il passa à la vitesse supérieure durant l’automne en atteignant sa première grande finale à Bangkok (seulement battu par Federer). Novak Djokovic (SER, 186e -> 78e) :L’autre grand talent parmi les joueurs nés en 1987 est Novak Djokovic. Il partage d’ailleurs avec Murray une certaine tendance à faire le show (un peu trop ?), en particulier lorsqu’il est diminué (ce qui lui arrive souvent étant donné son manque de maturité physique). Les Belges ont pu le découvrir lors de la rencontre de Coupe Davis jouée en Serbie et lors de laquelle il poussa Olivier Rochus dans ses derniers retranchements. Ce match fut un tournant dans sa saison puisqu’il fut suivi d’une victoire en Challenger à San Remo. Il put alors faire ses premiers pas en Grand-Chelem à Roland-Garros (où il inquiéta Coria) puis à Wimbledon et à l’US Open (où il passa deux tours à chaque fois). Doué sur toutes les surfaces, il sera, avec Murray, l’une des grandes attractions de la saison prochaine. Femmes :Ana Ivanovic (SER, 101e -> 16e) :Contrainte de passer par les qualifications lors du premier tournoi de la saison
(le Tier V de Canberra), Ana Ivanovic s’y est tout simplement
imposée, sans rencontrer de joueuse du Top 50 il est vrai. Mise
en confiance par ce premier titre sur le grand circuit, la Serbe passa
deux tours à l’Open d’Australie. Deux mois plus tard,
elle passait un cap supplémentaire en atteignant les quarts de
finale au Tier I de Miami après des victoires sur Petrova et
Kuznetsova. La transition vers la terre-battue se fit sans heurt puisqu’elle
se qualifia pour les demi-finales à Varsovie et pour les quarts
à Roland-Garros avec, au passage, son premier succès sur
une Top 5 (Mauresmo). Son été fut un peu moins fructueux,
en partie à cause d’une élongation au muscle pectoral
mais elle atteignit encore deux demi-finales coup sur coup à
Zurich et Linz en octobre. Quelles sont les joueuses de tennis qui ont le plus grand nombre de
fans ? Maria Sharapova ? Les soeurs Williams ? Kim Clijsters ? A cette
liste, il faut certainement ajouter Sania Mirza. Rien d’étonnant
pour une joueuse issue d’un pays de plus d’un milliard d’habitant
où elle est déjà aussi adulée que les stars
de cinéma. Pas toujours positivement d’ailleurs puisque
certains intégristes musulmans (elle appartient à cette
communauté), n’apprécient que très peu son
caractère bien trempé et son look original (son oreille
est percée de neuf trous). Lucie Safarova (TCH, 216e -> 47e) : Jusqu’au mois d’avril dernier, Safarova était surtout connue pour être la petite amie de son compatriote Tomas Berdych, l’un des plus grand espoir du circuit masculin (voir Les 10 meilleures progressions du top 100). C’est à Estoril qu’elle s’est fait connaître pour ses qualités tennistiques en remportant le tournoi après être sortie des qualifications. A l’aise sur toutes les surfaces, la Tchèque allait ensuite atteindre la finale sur le gazon de s’Hertogenbosch et s’imposer sur le ciment de Forest Hills. Victorieuse également de trois tournois ITF, elle représente, avec la jeune Vaidisova, le renouveau du tennis Tchèque. Mikaela Krajicek (PBS, 244e -> 59e) :La soeur de Richard Krajicek, le vainqueur de Wimbledon en 1996, n’a pas tardé à faire son entrée dans le Top 100. Championne du monde junior en 2004, elle sortit des qualifications à l’Open d’Australie avant de franchir le premier tour. Elle s’aligna ensuite dans un gros tournoi ITF en Italie qu’elle remporta. Après être à nouveau sortie des qualifications à Roland-Garros, elle atteignit son premier quart de finale à s’Hertogenbosch. Malheureusement, elle fut contrainte d’abandonner à cause d’une blessure au genou qui l’empêcha de jouer tout l’été. De retour en tournoi en automne, elle remporta son premier titre à Tashkent avant d’atteindre les demi-finales à Hasselt. Viktoriya Kutuzova (UKR, 483e -> 76e) :L’Ukrainienne fut une bonne junior il y a deux ans puisqu’elle
fut finaliste à l’Astrid Bowl 2002 et à l’Open
d’Australie 2003. Cette première saison complète
sur le circuit fut plutôt fructueuse avec deux victoires et une
finale en tournois ITF. Sur le circuit principal, elle réalisa
quelques performances de choix, notamment en atteignant le tableau final
de l’US Open et les huitièmes de finale aux Tiers I de
Miami et de Charleston. |