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Interview de Bernard Dewamme

 

Le départ de Steven Martens, parti s’occuper de la formation au sein de la LTA, la fédération britannique, a contraint la VTV à se trouver un nouveau directeur technique. C’est chose faite puisque Bernard Dewamme devient, ce jeudi, le nouveau « patron » du tennis flamand. Ce Louvaniste de 39 ans a accepté de nous parler de sa nouvelle charge.

Quel a été votre parcours sportif, en tant que joueur et en tant qu’entraîneur ?

J’ai été B négatif en tennis mais c’est surtout au hockey que j’ai brillé. J’ai remporté le championnat de Belgique, j’ai été sélectionné en équipe nationale et j’ai même disputé une Coupe du Monde.
En tant que coach, j’ai commencé ma carrière au club du Lovanium. J’ai coaché l’équipe première (dont faisait notamment partie Kristof Vliegen) en deuxième division. J’ai ensuite été entraineur provincial dans le Brabant Flamand pendant plusieurs années avant d’entrer au centre VTV de Wilrijk en tant que responsable des 14 ans et moins (Yanina Wickmayer et Ruben Bemelmans faisaient partie de mon groupe). Après cela, j’ai été le coach personnel de Kirsten Flipkens lorsqu’elle a été Championne du Monde chez les juniors et gagnant Wimbledon, puis de Niels Desein qui a terminé 4e mondial cette année-là. Depuis deux ans, je suis le coordinateur d’une équipe qui rassemble les juniors et les pros (Ndlr : cette équipe regroupe Kirsten Flipkens, Aude Vermoezen, Niels Desein, Yannick Mertens, Ruben Bemelmans et Jeroen Masson).

Quel a été l’impact du départ de Steven Martens ? Est-ce que sa décision a été une surprise ?

Oui et non. C’est certain que personne ne s’y attendait. Mais c’est le même constat que lors du départ d’Ivo Van Aken, son prédécesseur. Lorsque vous disposez de personnes très compétentes et très expérimentées, vous devez vous attendre à ce qu’elles soient convoitées par les autres pays. Son départ était donc très inattendu mais pas vraiment surprenant. Bien sûr, la Fédé ne va pas s’écrouler avec le départ d’une personne ou d’un joueur. C’est le travail de tout un ensemble, d’une structure, d’une équipe.

Quel était, selon vous, l’apport principal de Steven Martens à la VTV ?

Ivo Van Aken était l’architecte de la vtv au niveau du sport à haut niveau . Il en a construit la structure, a trouvé les subsides nécessaires et a placé les bonnes personnes aux bonnes places. Steven a donc hérité d’une bonne voiture avec un bon moteur et un bon châssis et c’est lui qui a été chargé de la faire rouler. Il a peaufiné le puzzle grâce à son expérience. Il a notamment rapproché le côté administratif et le côté technique. Il est aussi l’instigateur du projet « Kids Tennis » pour les plus jeunes. Ce projet permet d’améliorer la qualité d’enseignement et de, on l’espère, agrandir la réserve des jeunes joueurs qui jouent au tennis et de les garder.

Quel est votre projet pour le Centre ? Qu’allez-vous changer par rapport aux méthodes de Steven Martens ?

Comme toujours…travailler dur, tous ensemble ! Tout d’abord, poursuivre sur la même voie.  En cours de chemin, on évaluera ce qui peut être amélioré et peaufiné. Ce serait en tout cas sympa de rester devant l’Angleterre !

La différence entre les jeunes issus du Centre de la VTV et ceux du Centre AFT a semblé s’équilibrer ces dernières années alors que Wilrijk avait toujours dominé Mons jusque là. Comment analysez-vous ces performances ?

Il faut toujours faire très attention à bien interpréter les statistiques. Celles-ci ne prennent par exemple pas en compte les blessures sur une période plus ou moins longue de certains joueurs. Néanmoins, c’est vrai qu’on pouvait remarquer une tendance  à une domination de l’AFT. Ceci peut s’expliquer en partie par une génération avec de moins bons résultats . Nous n’avons par exemple pas un seul scolaire garçon (15/16 ans) au Centre alors que c’est une catégorie ou l’AFT a fort brillé ces derniers temps. Mais surtout le travail effectué dans les nouveaux centres régionaux (Gand, Hasselt et Wilrijk) ont démontré aux derniers tournois de jeunes que cette tendance est en train de s’inverser. A l’Argayon, 60% des vainqueurs venaient de la VTV. A Saint-Trond, on est même passé à 70%. C’est la preuve qu’on est en train de corriger le tir. Et cette compétition saine fait avancer les 2 Fédés.

Justement, depuis trois ans, le Centre AFT a limité le nombre de ses pensionnaires dans le but de « privilégier la qualité plutôt que la quantité ». La VTV conserve un nombre important de jeunes à Wilrijk. Pensez-vous qu’il s’agit d’une meilleure solution ?

Vous savez, il faut comparer ce qui est comparable. On a un peu plus de jeunes au Centre effectivement. Mais il y a aussi beaucoup plus d’affiliés à la VTV. Proportionnellement, ça doit être pareil à Wilrijk et Mons. Notre politique est la même, en fait, avec une sélection sévère depuis le début de la rentrée au centre. Il ne faut pas restreindre la sélection trop tôt. Il y a encore beaucoup de flottement chez les plus jeunes. Un joueur peut très bien tout dominer à 12 ans, ne plus être que 3e belge chez les -14 et peut-être encore moins chez les -16. Aucun n’a la garantie de devenir un bon pro.

Quels sont les joueurs du Centre qui ont le plus progressé ces derniers temps ?

Je ne peux vous faire qu’un constat temporaire. Il est difficile de dire comment (à quelle vitesse) et jusqu’où un joueur va évoluer dans le future. Chez les très jeunes, c’est Michael Geerts qui a le plus progressé récemment. Mais, à 12 ans, il doit s’attendre à deux ou trois années assez difficiles pour atteindre le niveau supérieur, du point de vue de l’apprentissage physique surtout. Joris De Loore et An-Sophie Mestach sont bien classés chez les Européens. Sofie Oyen a également bien progressé. Elle va maintenant se lancer dans la course des juniors et il sera très intéressant de voir si elle va réussir à suivre au niveau des ITF.
Chez les plus âgés, Aude Vermoezen a beaucoup travaillé pour revenir après pas mal de blessures. Ruben Bemelmans a bien commencé chez les pros. Il se qualifie quasiment à chaque tournoi donc cela prouve qu’il a déjà un niveau entre la 500e et la 700e place. Enfin Niels Desein a grimpé aux alentours de la 500e place. C’est très bien mais il va falloir maintenant enchaîner, ne pas stagner trop longtemps à ce niveau.
Comme vous le voyez, beaucoup d’entre eux sont au début d’une période de transition durant laquelle il sera très intéressant de suivre leur évolution.

Je constate aussi que l'AFT a aussi pas mal de « talents » dans ses rangs et je m’en réjoui, car c’est  bénéfique pour tout le tennis belge.