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Les favoris pour New York

 

Impérial depuis le début de la saison, Novak Djokovic partira grand favori de l’US Open. Il devra, pour l’emporter, tenir le choc physiquement après son enchainement de matchs. Chez les dames, le forfait de Kim Clijsters, double tenante du titre, plonge les pronostiqueurs dans le doute le plus complet.

Depuis Wimbledon, Novak Djokovic trône sur le circuit. C’est donc lui qui a brisé l’hégémonie du duo Federer-Nadal qui trustait la première place depuis 7 ans. Six mois lui ont suffit durant lesquels il n’a presque rien lâché, remportant deux des trois Grands-Chelems disputés sur cette période, quatre des cinq « Masters 1000 » (il n’a pas joué le cinquième à Monte-Carlo) et encore deux autres tournois. De janvier à juin, il a remporté 48 matchs et n’en a perdu qu’un seul, la superbe demi-finale de Roland-Garros. Il a également vaincu 5 fois Nadal, 3 fois Federer et 2 fois Murray.

Ces stats impressionnantes se rapprochent de celles de John McEnroe lors de la fameuse saison 1984 de l’Américain. D’autant que depuis Wimbledon, Djokovic s’est également imposé au Masters 1000 de Montréal (son cinquième titre à ce niveau cette année, un record) et n’a perdu que sur abandon en finale de celui de Cincinnati. C’est justement cette légère blessure à l’épaule qui redonne de l’espoir à ses rivaux. Pourra-t-il poursuivre sa domination outrancière ou va-t-il craquer suite à la débauche physique de ces derniers mois ?

Car il faudra une baisse de régime du Serbe pour voir quelqu’un d’autre s’imposer à New York. Le niveau des anciens « maîtres » du tennis a sérieusement baissé cet été. Après avoir perdu son titre et sa place de n°1 à Wimbledon, Rafael Nadal a subi deux contre-performances à Montréal et Cincinnati (premier tour et quart). Il apparaît plus affaibli que jamais et fait de moins en moins peur à ses adversaires. Roger Federer aussi est loin de son meilleur niveau. Depuis son superbe parcours à Roland-Garros, il n’a plus atteint la moindre demi-finale.

Le joueur le plus régulier à part Djokovic est Andy Murray. Depuis le début du printemps, il n’a raté que deux demi-finales (en huit tournois) et s’est imposé à Cincinnati grâce, en partie, à l’abandon du numéro un mondial. Mais bien qu’il place tous ses efforts dans la recherche de ce premier titre du Grand-Chelem qui lui échappe toujours, l’Ecossais cale trop souvent mentalement face aux tout meilleurs. Il devra surmonter ce blocage s’il veut venir se mettre au niveau des trois autres.

Derrière ce quatuor, de nombreux joueurs chercheront plutôt à obtenir un accessit car la victoire finale ne semble pas à leur portée. Cinquième mondial et demi-finaliste à New York en 2007, David Ferrer, a réalisé un très joli début de saison mais marque le pas depuis trois mois. Robin Soderling est blessé au poignet droit et n’a pas pu disputer les Masters Series de l’été. Il risque donc d’arriver un peu à court de compétition. Quant à Tomas Berdych qui a retrouvé des couleurs ces dernières semaines, il a aussi été contraint à l’abandon à Cincinnati.

Il faudra dès lors surveiller l’armada française (Monfils, Tsonga, Simon et Gasquet, tous classés entre la 7e et la 13e place mondiale) tous capables d’un exploit, tout comme Juan-Martin Del Potro. L’Argentin, vainqueur de l’US Open en 2009 mais blessé presque toute l’année la saison dernière, est revenu en boulet de canon durant les six premiers mois de 2011. Il s’est toutefois également montré moins performant depuis le début de l’été.

Le public local comptera sur Mardy Fish, lauréat du « US Open Series » (un mini-classement sur la régularité lors des tournois nord-américains durant l’été). Vainqueur à Atlanta, finaliste à Los Angeles et Montréal et demi-finaliste à Cincinnati, l’Américain atteint la maturité à bientôt 30 ans. Mais il pourrait être fatigué après une telle série. Il devra en tout cas faire oublier Andy Roddick, meilleur joueur US depuis près de 10 ans mais qui n’est plus que l’ombre de lui-même aujourd’hui. A moins que celui-ci ne retrouve l’inspiration lors de l’unique Grand-Chelem qu’il a remporté (c’était déjà en 2003 !). Attention également au jeune Ryan Harrison qui a démontré ses nombreux progrès cet été.

Le retour de Sharapova ?

Vainqueur des éditions 2009 et 2010, Kim Clijsters sera donc absente cette année et on ne devrait d’ailleurs plus la revoir sur le circuit avant janvier. Peu de temps après, les organisateurs ont appris une autre mauvaise nouvelle : le retrait de Serena Williams du tournoi de Cincinnati.

Après un retour peu convainquant durant la saison sur herbe, l’ancienne n°1 mondiale a retrouvé un meilleur niveau pour s’imposer à Stanford et à Toronto. Elle se serait sans doute présentée comme favorite à New York si cette accumulation de victoire n’avait réveillé sa blessure au pied. Aujourd’hui, sa participation est sérieusement remise en cause. De même que celle de sa sœur Venus, malade, qui n’a plus joué depuis Wimbledon.

La place de n°1 mondiale est toujours détenue par Caroline Wozniacki et même avec une avance très confortable. Et pourtant, la Danoise, d’habitude si solide dans les tournois secondaires, a connu un été pourri. Blessée à l’épaule à Bastad en juillet, elle est revenue insuffisamment guérie lors des « Premier » du mois d’août et a perdu d’entrée, tant à Toronto qu’à Cincinnati. Ce n’est donc sans doute pas à New-York qu’elle ira glaner son premier titre du Grand-Chelem.

Dès lors, le rôle de favorite retombe sur les épaules de Maria Sharapova. En cas d’absence des Williams, elle sera la joueuse la plus titrée en Grand-Chelem du tableau. D’autant qu’après sa finale à Wimbledon, la Sibérienne s’est imposée à Cincinnati et a retrouvé le Top 5 qu’elle avait quitté il y a plus de trois ans.

Cinq autres anciennes gagnantes en Grand-Chelem participeront à cet US Open. Petra Kvitova et Li Na, les lauréates de Wimbledon et de Roland-Garros, connaissent pas mal de difficultés à confirmer. Après son exploit londonien, la Tchèque est retombée sur terre en chutant deux fois lourdement cet été face à la même joueuse (Andrea Petkovic). Li a mal digéré son succès parisien. Elle n’a remporté que trois matchs en près de trois mois. Francesca Schiavone, Svetlana Kuznetsova et Ana Ivanovic peuvent aussi faire valoir leur expérience d’ancien vainqueur d’un titre majeur mais ce sera bien difficile pour elles d’aller au bout.

Un premier titre après lequel court toujours Viktoria Azarenka. Longtemps considérée comme une future grande, la Biélorusse tarde à s’imposer au plus haut niveau. Depuis le début de la saison, elle alterne le très bon (victoire à Miami, demi à Wimbledon) et le moins bon et a été blessée plusieurs fois. Elle sera certainement une sérieuse candidate à la victoire à New York si toutefois elle ne se met pas trop de pression. Elle doit pouvoir se dire qu’il lui reste de longues années devant elle pour remporter des grands titres.

Le temps est nettement plus compté pour Vera Zvonareva (2e mondiale), Marion Bartoli (peut-être la joueuse la plus régulière cette saison), Samantha Stosur et Jelena Jankovic (toutes deux de retour en forme cet été). Pour elles, le flottement actuel dans la hiérarchie pourrait représenter une chance unique. Il faudra aussi compter avec l’armada allemande, emmenée par Andrea Petkovic, très régulière cet été, Sabine Lisicki et Julia Goerges.  

 

Les Belges au plus mal

Avec le forfait de Kim Clijsters, c’est l’espoir d’un nouveau titre qui s’envole pour la délégation belge. Au vu de l’état de forme de nos autres représentants, il faudrait même un sacré exploit pour en retrouver un en deuxième semaine.

En tant que 20e tête de série, Yanina Wickmayer sera notre meilleur atout. Il lui faudra toutefois être remise de la blessure au dos qui l’a contrainte à l’abandon à Dallas cette semaine. Elle devra également, pour atteindre les huitièmes, prendre sa revanche au troisième tour sur Agnieska Radwanska qui l’avait dominée à Roland-Garros. Elle devra enfin évacuer les idées noires qui pourraient la tracasser suite au retour du spectre des « whereabouts ».

Cette remarque vaut aussi pour Xavier Malisse. Si une sanction disciplinaire serait dramatique pour la carrière de Yanina, elle serait carrément fatale à celle de X-Men. Est-ce déjà cela qui l’a perturbé en ce mois d’août ? Toujours est-il qu’il est passé complètement à côté des tournois de préparation, encaissant quatre défaites successives. C’est donc avec un moral bien bas qu’il va débarquer à New York.

Les résultats d’Olivier Rochus cet été ne sont guère plus emballants. Il n’a disputé que deux matchs sur dur (dans les qualifications de Cincinnati et au premier tour à Winston Salem) et les a perdus tous les deux. Il en va tout autrement pour Steve Darcis, le seul Belge qui entamera cet US Open dans une spirale positive. Il a remporté deux Challengers cet été et est parvenu au troisième tour à Winston Salem de manière convaincante. Pour s’installer plus durablement dans le Top 100, ce serait bien qu’il confirme cette bonne série dès ce début de semaine. Pour autant que l’ouragan Irène, qui menace sérieusement le début du tournoi, lui en laisse l’occasion.