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Les favoris pour New-York

 

Le forfait de Rafael Nadal et la méforme des autres ténors du circuit ouvre grand la porte à Roger Federer dont la cote n’a plus été aussi haute depuis plus de deux ans. Mais a-t-il encore les jambes pour gérer l’accumulation des matchs en cinq sets ? Dans le tableau final, Serena Williams sera à nouveau la grande favorite malgré ses errements en Grand-Chelem cette saison.

Après avoir déjà disputé la finale du Masters 1000 de Toronto, Roger Federer a retrouvé le goût de la victoire à ce niveau en s’imposant à Cincinnati. Cela faisait pile deux ans que le Suisse n’avait pas remporté une épreuve de la catégorie maitresse de l’ATP. Grâce à ce double résultat, il s’est positionné comme le principal favori pour l’US Open et pourrait même, s’il y parvient, viser la première place mondiale en fin d’année. Mais la tâche s’annonce dure sur une surface éprouvante pour le corps.

Car, bien qu’éliminé dès les huitièmes de finale des deux Masters 1000, Novak Djokovic reste un favori pour le titre. En l’absence de Nadal, le Serbe est certainement le joueur le plus « physique » du circuit ce qui devrait être un atout important. Ses piètres résultats de l’été sont sans doute à mettre sur le compte des récents bouleversements dans sa vie privée (mariage en juillet, paternité prochaine). Mais il ne faut pas compter sur lui pour bâcler sa préparation à un Grand-Chelem. Le n°1 mondial est un battant et sa soif de grandes victoires est inextinguible.

Le troisième favori pour le titre est Milos Raonic. Après avoir atteint son premier quart en Grand-Chelem à Roland-Garros, puis sa première demi à Wimbledon, le Canadien espère continuer à brûler les étapes vers le sommet. Il a bien négocié son été, s’imposant à Washington avant d’atteindre les quarts à Toronto et les demis à Cincinnati. La confiance emmagasinée durant ces tournois sera un atout mais son inexpérience au plus haut niveau pourrait l’empêcher d’atteindre le graal. Surtout s’il doit rencontrer Federer qu’il n’a jamais battu en six confrontations. Les deux hommes se sont d’ailleurs affrontés deux fois ces deux derniers mois et, lors de ces deux rencontres, le Suisse n’a pas perdu une seule fois son service.

Murray un ton en-dessous

Depuis la blessure qui lui a fait manquer la fin de saison 2013, Andy Murray ne parvient pas à retrouver le tennis qui lui avait permis de remporter l’US Open il y a deux ans (et Wimbledon dans la foulée). Cette année, il n’a toujours pas atteint la moindre finale et est retombé à la 9e place mondiale. En Grand-Chelem, il est toujours capable de se hisser en quart, voire en demi. Mais le titre semble bien loin pour lui, d’autant qu’il devra croiser le fer avec un certain Novak Djokovic en quart.

Jo-Wilfried Tsonga pourrait d’ailleurs empêcher cet affrontement. Loin de son meilleur niveau depuis le début de la saison, le Français s’est rappelé au bon souvenir de tous en s’imposant à Toronto, avec la manière puisqu’il a battu Djokovic, Murray et Federer ! Son élimination d’entrée à Cincinnati a un peu tempéré les ardeurs de ceux, surtout outre-Quiévrain, qui le voyaient déjà favori à Flushing Meadows mais il faudra malgré tout compter sur lui. Tout comme il faudra compter sur Grigor Dimitrov qui a pris une nouvelle dimension à Wimbledon en se hissant en demi. Le jeune Bulgare a d’ailleurs réitéré cette performance à Toronto. Mais l’ombre de Roger Federer se profile face à lui dès les quarts à New-York.

Auteur d’un énorme Open d’Australie qui lui avait permis d’être sacré pour la première fois en Grand-Chelem, Stanislas Wawrinka n’a retrouvé ce niveau qu’à de rares occasions depuis lors. Battu en huitième à Toronto et en quart à Cincinnati par des joueurs hors Top 20, il abordera l’US Open avec peu de confiance. Ce sera le cas également de Tomas Berdych qui s’est montré nettement moins performant sur la tournée nord-américaine. Le dernier quart de finale du Tchèque remonte au Queen’s. David Ferrer a, quant à lui, atteint les quarts à Toronto et la finale à Cincinnati. Il est donc en forme et bénéficie d’un bon tableau mais il a toujours bien du mal face aux ténors du circuit.

Les joueurs en forme du début de saison que sont Kei Nishikori et Ernests Gulbis sont un peu plus discrets depuis le début de l’été. Le Japonais a dû être opéré à un orteil il y a trois semaines et sa participation est même en doute. Le Letton, lui, n’a gagné que trois matchs depuis sa demi-finale à Roland-Garros donc il ne faut pas trop miser sur lui. Sauf qu'avec un joueur aussi fantasque, tout peut arriver. Marin Cilic est dans de bien meilleures dispositions. Après son injuste suspension l’an dernier, il est déjà de retour aux portes du Top 10. Côté joueurs US, il n’y aura pas beaucoup de raisons de s’enflammer pour le public. John Isner, le seul américain du Top 20, vient de se blesser et pourrait manquer le tournoi. Derrière lui, la situation est catastrophique. Seul le jeune Jack Sock pourrait créer l’une ou l’autre sensation.

Serena encore favorite

Le tournoi de Wimbledon de Serena Williams a été plutôt étrange. Elle y a été surprise dès le troisième tour par Alize Cornet (dont les références sur gazon sont très maigres) avant d’apparaître très affaiblie lors d’un double avec sa sœur au bout duquel elle a finalement abandonné. Ses autres sorties en Grand-Chelem cette saison n’ont pas été plus brillantes puisqu’elle a été battue en huitième à Melbourne et au deuxième tour à Roland-Garros. Malgré cela, la n°1 mondiale sera la grande favorite de l’US Open. D’abord parce que c’est son tournoi (elle y a remporté son premier « Major » et y a joué six autres finales dont quatre victorieuses). Ensuite parce que c’est sur cette surface dure et devant son public qu’elle réalise ses meilleures performances, même lorsqu’elle réalise une saison moyenne comme cette année. Parmi ses quatre titres en 2014, ce n'est pas une surprise de retrouver ceux de Miami, de Stanford et de Cincinnati.

La troisième raison de la supériorité de Serena, c’est la faiblesse de l’opposition. Li Na, la gagnante de l’Open d’Australie, sera absente. Maria Sharapova et Petra Kvitova, respectivement vainqueurs à Roland-Garros et à Wimbledon ont réalisé des performances assez moyennes cet été. On peut en dire autant des deux jeunes filles qui ont animé le début de saison, Simona Halep et Eugénie Bouchard. Après une victoire (mais sur terre) chez elle à Bucarest, la Roumaine a été battue par Sharapova en quart à Cincinnati. Elle n’a donc joué que trois matchs sur dur depuis mi-mars. La Canadienne, demi-finaliste (au moins) des trois premiers Grand-Chelems de la saison, a été battue d’entrée à Montréal et à Cincinnati puis au deuxième à New Haven. La belle confiance qui l'habitait semble s'effilocher.

Dès lors, pourquoi ne pas voir enfin triompher des joueuses comme Agnieska Radwanska, Angélique Kerber ou Dominika Cibulkova, plus habituées aux seconds rôles depuis le début de leur carrière ? On misera surtout sur la Polonaise qui s'est récemment imposée à Montréal. Il ne faut pas non plus mettre de côté les "anciennes" que sont Ana Ivanovic, Jelena Jankovic, Viktoria Azarenka, Svetlana Kuznetsova ou même Venus Williams qui semble aller mieux physiquement et a même battu sa soeuir à Montréal. Mais face à Serena, si elle est dans les meilleures dispositions, ces joueuses ne feront pas le poids.

David Goffin en vrai leader

La formidable série de 25 victoires consécutives de David Goffin s'est donc arrêtée à Winston-Salem, face à un Jerzy Janowicz qui retrouve lui aussi son meilleur tennis. Le bel été du Liégeois lui permet de se présenter enfin en leader de la délégation belge. Il peut nourrir quelques espoirs dans ce tournoi d'autant qu'il ne sera pas opposé au premier tour à un joueur qui fait ou a fait partie du Top 10, mésaventure qui lui est arrivée 7 fois sur ses 9 participations en Grand-Chelem.

Le tirage au sort a même été plutôt clément avec lui puisque la première grosse pointure (Dimitrov) ne se présentera qu'au troisième tour. Il faudra néanmoins se méfier des deux premiers tours qui peuvent être piègeux, d'abord contre Niels Desein, puis contre le Portugais Sousa ou le Canadien Dancevic. Niels a en effet remporté son troisième match préliminaire et jouera donc, à 27 ans, pour la première fois de sa carrière en Grand-Chelem. Cette première expérience, face à un des joueurs en forme du moment sera bien difficile mais son tournoi est déjà plus que réussi. Steve Darcis, quant à lui, vit une vraie renaissance à New-York. Accepté dans le tableau qualificatif grâce à son classement protégé, il a remporté ses trois matchs sans perdre un set. Voilà de quoi lui mettre du beaume au coeur après douze mois très difficiles. Il sera opposé au Slovaque Klizan et plus que le résultat, c'est le fait de pouvoir jouer 5 sets sans ressentir de douleur qui sera le vrai objectif de ce match.

Kirsten Flipkens a eu moins de chance que David au tirage puisqu'elle devra affronter d'entrée Sara Errani. L'Italienne, 14e mondiale, a atteint les demi-finales à New-York il y a deux ans, quelques mois après avoir disputé la finale à Roland-Garros. Un peu moins solide qu'à l'époque, elle reste une joueuse difficile à déplacer. La Campinoise, qui a obtenu quelques succès intéressant depuis deux mois, peut en venir à bout mais elle va être contrainte à sortir le grand jeu.

C'est le cas également de Yanina Wickmayer qui sera opposée à Belinda Bencic, la championne du monde junior en titre. La Suissesse, nouvelle protégée de Mélanie Molitor, la maman de Martina Hingis, a fait des progrès de géant cette année. A seulement 17 ans, elle occupe déjà la 59e place mondiale et semble promise à un grand future. Alison Van Uytvanck sera, quant à elle, opposée à Varvara Lepchenko. Elle évite donc une tête de série ou un grand espoir mais le jeu de l'Américaine ne convient pas trop à celui d'Alison. C'est en tout cas ce que semble indiquer leur tête à tête puisque Lepchenko a remporté facilement leur deux seules confrontations, à Indian Wells et à Birmingham cette année.