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Les favoris pour Londres

 

Devant la forme vacillante des leaders du tennis mondial, le tournoi de Wimbledon n’a sans doute jamais été aussi ouvert que cette année, côté masculin. Dans ces conditions, un outsider pourrait bien émerger. Chez les filles, Serena Williams sera certainement avide de revanche.

 Tenant du titre, Andy Murray sera attendu au tournant du côté de Church Road. Si son statut d’éternel perdant a changé depuis cette victoire (ainsi que celles aux J.O. de Londres et à l’US Open qui l’ont précédée), il n’a pas trop réussi à en profiter jusqu’ici. La faute à une blessure au dos qui lui a fait raté toute la fin de saison 2013 et une partie de l’actuelle. Il est bien revenu à Roland-Garros (où il ne s’est arrêté qu’en demi-finale) mais a été battu rapidement au Queen’s où il étrennait sa nouvelle et étonnante collaboration avec Amélie Mauresmo. Andy peut, de nouveau, aller très loin dans ce tournoi, pour autant qu’il parvienne à gérer, surtout la première semaine, l’attente de son public. Il n’est pas certain que la Française soit la personne la plus apte à lui donner des conseils à ce sujet.

 Roger Federer pourrait aussi être un sérieux client pour la victoire. Le recordman de succès à Londres dans l’ère Open a subi l’un des plus gros revers de sa carrière il y a un an. Battu dès le deuxième tour, c’était la première fois en neuf ans qu’il n’atteignait pas les quarts de finale d’un Grand-Chelem. Sa série devait bien s’arrêter un jour mais personne n’imaginait que ça puisse lui arriver dans SON jardin. Après un été catastrophique, il a petit à petit repris du poil de la bête et est revenu dans le Top 4. Le Suisse a déjà remporté deux titres cette saison, dont un sur le gazon de Halle, la semaine dernière. Sa préparation ne pouvait donc pas être meilleure. Mais a-t-il encore les jambes pour un tournoi de deux semaines ?

 Rafael Nadal et Novak Djokovic dominent assez outrageusement le circuit depuis deux ans mais, paradoxalement, moins à Wimbledon (alors qu’ils s’étaient partagé trois des quatre titres de 2008 à 2011, avant cette période donc). Depuis le début de la saison, ils ont tous les deux montré quelques signes de fragilité avant de remettre les pendules à l’heure à Rome, puis à Roland-Garros. Sur terre-battue et, a fortiori, en cinq sets, l’avance de ces deux hommes reste de fait conséquente. Mais sur gazon, c’est nettement moins sûr. Nadal, pas encore vraiment remis de son succès parisien, a d’ailleurs été largement battu dès son entrée en lice à Halle. Djokovic, qui n’a pas mis de tournoi de préparation à son programme (pour la quatrième année de suite), sera peut-être plus dangereux avec l’esprit de revanche qui l’animera certainement.

 Une foule d’outsider

 De nombreux joueurs semblent capables de profiter des faux-pas des quatre habituels prétendants. Le premier d’entre eux est sans doute Grigor Dimitrov. Depuis sa victoire lors du tournoi junior en 2008, il est considéré comme un futur grand. S’il a connu quelques difficultés à gérer ce statut, il semble depuis quelques mois de plus en plus régulier. Il vient d’ailleurs de remporter son troisième titre de la saison au Queen’s, preuve que le gazon sied toujours autant à son jeu. Son mental, parfois friable, lui jouera peut-être des tours mais il faudra tout de même se méfier de lui, d’autant que le tirage au sort l’a préservé de toute rencontre face à un des quatre premiers avant les quarts de finale.

 Trois cadres du Top 10, Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych et David Ferrer, seront également à l’affut. Les trois sont à l’aise sur gazon. Berdych a disputé, à Wimbledon, sa seule finale en Grand-Chelem (2010). Ferrer ne s’est arrêté qu’en quart de finale des deux dernières éditions et s’est imposé deux fois à Rosmalen. Quant à Wawrinka, il n’a perdu qu’en finale du tournoi néerlandais l’an dernier et les Londoniens se souviennent encore de son terrible match contre Murray en huitième de finale de Wimbledon il y a cinq ans. Leurs derniers résultats n’ont pas été à la hauteur de ce qu’ils espéraient mais sur un tournoi, ils sont capables du meilleur.

 D’autres joueurs du Top 30 s’expriment généralement bien sur gazon. Kei Nishikori, s’il a récupéré de la blessure qui le gênait à Roland-Garros, pourrait se montrer dangereux. Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et Mikhail Youzhny ont déjà tous les deux atteint les demi-finales à Londres. Fernando Verdasco, Feliciano Lopez ou Marin Cilic y ont également quelques références de choix.

 Par contre, contrairement à ce qui était la règle jusqu’au début du millénaire, les gros serveurs ne font plus la loi sur gazon. Milos Raonic n’a encore jamais dépassé le deuxième tour à Wimbledon. Ernests Gulbis et Kevin Anderson y ont connu leur meilleure performance l’an dernier et ce n’était qu’un troisième tour. Gaël Monfils n’a jamais atteint les huitièmes lui non plus. Seule exception à cette « nouvelle » règle, Jerzy Janowicz a atteint les demi-finales l’an dernier. Mais le Polonais n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le début de la saison et les chances de le voir réaliser à nouveau cette performance sont proches de zéro.

 Serena, la revanche

 Durant sa longue et fructueuse carrière, Serena Williams a déjà connu un paquet de très grosses déconvenues. La défaite qu’elle a subie au deuxième tour de Roland-Garros, alors qu’elle défendait son titre et était archi-favorite, en fait certainement partie. Presque à chaque fois, elle est revenue plus forte encore et dès le tournoi suivant. C’était le cas en 2012 lorsqu’elle a survolé Wimbledon un mois après avoir perdu contre Razzano au premier tour à Paris. Ajoutez à cela que son service la rend parfois totalement injouable sur gazon et vous tenez presque à coup sûr la joueuse qui soulèvera le trophée dans deux semaines, malgré un tirage au sort qui ne l’a pas gâtée.

 Car derrière, les principales joueuses du Top 10 ne semblent pas en mesure d’inquiéter l’Américaine. Malgré son deuxième titre à Roland-Garros, Maria Sharapova (qui pourrait l’affronter en quart) ne devrait pas être dangereuse. Hormis une finale en 2011, il faut remonter à 2006 pour la voir faire une belle performance à Wimbledon. Victoria Azarenka, de retour cette semaine après une longue absence pour blessure, sera sûrement un peu juste physiquement pour aller au bout. Li Na n’est pas très à l’aise sur gazon. Agniezska Radwanska, Jelena Jankovic et Angélique Kerber n’ont sans doute pas (encore ?) les nerfs pour aller au bout d’un Grand-Chelem.

 Dès lors, il sera intéressant de voir comment va se débrouiller Simona Halep. En menant tambour battant sa finale à Paris, elle a prouvé, malgré la défaite, qu’elle était du bois dont on fait les championnes. Elle sait en plus jouer sur gazon puisqu’elle s’est imposée à Rosmalen l’an dernier. Ca risque toutefois d’être insuffisant face à la puissance de Williams si elle doit l’affronter (ce serait en demi). Petra Kvitova, vainqueur surprise en 2011, peut également nourrir quelques espoirs, d’autant que le tirage l’a placée dans la partir inférieure du tableau, nettement moins dense que la partie supérieure. Sabine Lisicki, sans doute la seule vraie spécialiste du jeu sur gazon, mérite un jour de remporter ce tournoi. Mais elle hérite d’un tableau très compliqué.

 Parmi les jeunes pousses du circuit, le regard est désormais tourné vers Eugénie Bouchard. Demi-finaliste à Melbourne et à Paris, la Canadienne de 20 ans à en elle toutes les armes pour remporter un grand titre et même sans doute plusieurs. Peut-elle déjà le faire à Wimbledon, elle qui s’était imposée chez les juniors il y a deux ans ? Cela passera par un succès contre Serena Williams en huitième. A 21 ans, Sloane Stephens stagne un peu mais elle est toujours très régulière. Garbine Muguruza, la révélation de Roland-Garros, aura à cœur de montrer ce qu’elle vaut sur herbe. Enfin Camila Giorgi, la jeune Italienne qui monte et qui n’est pas tête de série a été placée dans les pattes de Maria Sharapova. Les deux joueuses devraient se retrouver au troisième tour pour une rencontre explosive.

Plus que quatre Belges

 Alors que nos représentants ont rapidement été évincés des qualifications, quatre Belges défendront nos chances dans le tableau final avec assez peu de chance de connaître la même réussite qu’il y a un an, lorsque Kirsten Flipkens s’était hissée en demi-finale. L’Anversoise hérite d’ailleurs d’un tableau très compliqué puisqu’elle devra affronté la spécialiste Tamira Paszek, issue des qualifications mais déjà deux fois quart de finaliste (2011, 2012).

 Yanina Wickmayer a, de son côté, hérité d’une tête de série en la personne de Samantha Stosur (17e). Mais on sait que l’Australienne n’aime pas le gazon et Yanina peut donc tout à fait s’imposer. Tout comme Alison Van Uytvanck qui, pour la troisième fois consécutive, débutera un Grand-Chelem contre une joueuse qui n’est pas dans le Top 50. Le gazon lui convient bien, à elle d’en profiter.

 Enfin, David Goffin sera notre seul représentant chez les messieurs. Pour son neuvième tournoi du Grand-Chelem, le Liégeois affrontera pour la quatrième fois un des grands favoris en la personne d’Andy Murray. David, qui apprécie ces grands matchs, sur les courts importants, jouera crânement sa chance. Mais les chances sont faibles, face à un homme à nouveau porté par toute une nation.