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L’Année 2015 au féminin (2e partie)

Quatrième et dernière partie de notre compte rendu mois par mois : l’année au féminin, de juillet à novembre.

Juillet

Absente des tournois préparatoires sur gazon, Serena Williams (n°1) s’impose tout de même en favorite à Wimbledon. Après des victoires faciles contre la qualifiée russe Margarita Gasparyan et la Hongroise Timea Babos, la première mondiale éprouve beaucoup de difficultés à se défaire de la Britannique Heather Watson qui sert pour le match dans le troisième set. En huitième, Serena domine plus facilement sa sœur Venus (n°16) puis est à nouveau accrochée par Victoria Azarenka (n°23) en quart. Ce seront les dernières sueurs froides de l’Américaine qui s’impose ensuite sans douleur face à Maria Sharapova (n°4) en demi et Garbine Muguruza (n°20) en finale. Après ses titres à Melbourne et Paris, puis maintenant à Londres, Serena elle-même n’hésite plus à évoquer la possibilité d’un Grand-Chelem.

L’Espagnole Muguruza joue, à 21 ans, la première finale en Grand-Chelem de sa jeune carrière. Après des victoires logiques face à Varvara Lepchenko et Mirjana Lucic-Baroni, elle aligne quatre grosses perfs pour dominer successivement Angélique Kerber (n°10), Caroline Wozniacki (n°5), Time Bacsinszky (n°15) et Agnieszka Radwanska (n°13). Sans être totalement dominée en finale, elle n’y a que rarement son mot à dire. Mais elle devrait avoir l’occasion d’en disputer bien d’autres.

Après son échec prématuré à Roland-Garros, Simona Halep (n°3) est à nouveau battue rapidement, dès le premier tour cette fois, par la modeste Slovaque Jana Cepelova. Petra Kvitova (n°2), la tenante du titre, est surprise par Jelena Jankovic (n°28) au troisième tour alors que la Serbe n’a jamais caché son aversion pour le gazon. La finaliste surprise de Roland-Garros, Lucie Safarova (n°6) se hisse en huitième mais subi la loi de Coco Vandeweghe, étonnante quart de finaliste.

Après son superbe Roland-Garros, Alison Van Uytvanck passe un peu à côté de ce tournoi. Elle est éliminée d’entrée par la qualifiée Bethanie Mattek-Sands en deux sets. Kirsten Flipkens remonte un très mauvais départ pour battre Annika Beck avant de subir la loi d’Azarenka. Yanina Wickmayer est sortie au premier tour par la jeune Russe Elizaveta Kulichkova qui s’impose 10/8 au dernier set.

Août

Décidemment à l’aise lors des tournois « Premier » classiques après ses victoires à Charleston, Stuttgart et Birmingham, Angélique Kerber (n°5) s’impose également à Stanford. Comme en Angleterre, elle vient à bout en finale, et en trois sets, de Karolina Pliskova (n°4). En demi, elle s’était plus facilement défait d’Elina Svitolina (n°5) alors que la Tchèque se débarrassait de l’Américaine Varvara Lepchenko.

La jeune Suissesse Belinda Bencic crée une énorme surprise en remportant le « Premier 5 » de Toronto. A 18 ans, elle devient la première « Teenager » à remporter un tournoi de ce niveau ou plus depuis la victoire de Victoria Azarenka à Miami en 2009. Son parcours jusqu’en finale est absolument fantastique puis qu’elle bat successivement Eugénie Bouchard, Caroline Wozniacki (n°4), Sabine Lisiciki (au tie-break du dernier set), Ana Ivanovic (n°5) et surtout Serena Williams (n°1) qui avait pourtant pris le premier set. En finale, elle bénéficie de l’abandon de Simona Halep (n°2) à 3/0 au dernier set.

Souffrant énormément de la chaleur, la Roumaine s’est accrochée après la perte du premier set pour finir par remporter le deuxième au tie-break. Mais elle avait jeté toutes ses forces dans la bataille et ne pouvait dès lors presque plus mettre un pied devant l’autre. Plus tôt dans le tournoi, elle était venue à bout de Jelena Jankovic, d’Angélique Kerber (n°13), d’Agnieszka Radwanska (n°6) et de Sara Errani (n°15).

Autres invitées surprises des quarts de finale, Lesia Tsurenko avait surpris Garbine Muguruza (n°8) au deuxième tour alors que Roberta Vinci avait tiré parti de l’élimination au même stade de Lucie Safarova (n°7) des mains de Daria Gavrilova. Petra Kvitova (n°3) a été surprise dès son entrée en lice par Victoria Azarenka.

Serena Williams (n°1) reprend son leadership naturel du circuit et s’impose à Cincinnati. Sur sa route, elle domine Tsvetana Pironkova, Karin Knapp, Ana Ivanovic (n°6), Elina Svitolina (n°14) et Simona Halep (n°3). Seule Ivanovic parvient à lui prendre un set même si Halep passe tout près du gain du second set en finale.

La Roumaine, bien remise de son coup de chaleur à Toronto, avait auparavant dominé Kristina Mladenovic, Andrea Petkovic (n°15), Anastasya Pavlyuchenkova et Jelena Jankovic.

Maria Sharapova (n°2) déclare forfait avant le début du tournoi et Caroline Wozniacki (n°5) fait les frais du retour en forme de Victoria Azarenka. Comme au Canada, Petra Kvitova est battue dès son premier tour, cette fois par Caroline Garcia.

Mais elle se reprend pour s’imposer à New Haven, le dernier tournoi de préparation avant l’US Open. La Tchèque (n°2) domine Caroline Wozniacki (n°3) en demi puis sa compatriote Lucie Safarova (n°4) en finale. Cette dernière avait mis un terme au parcours de Lesia Tsurenko au tour précédent.

Septembre

Après ses victoires lors des trois premiers tournois majeurs du circuit et au vu de son outrageante domination sur le circuit, Serena Williams est archi-favorite à sa propre succession à l’US Open ce qui lui permettrait d’atteindre son graal ultime à savoir un Grand-Chelem sur l’année calendaire. La surprise est donc énorme lorsqu’elle chute en demi-finale face à Roberta Vinci, qui ne lui avait pas pris un set en quatre confrontations.

Et la victoire finale est également une surprise puisque, deux jours plus tard, Flavia Pennetta (n°26) soulève le trophée. La première semaine de l’Italienne a pourtant été particulièrement discrète. Elle y prend la mesure de Jarmila Gajdosova (en trois sets), de Monica Niculescu et de Petra Cetkovska, tombeuse surprise de Caroline Wozniacki (n°4). Pennetta va ensuite dominer Sam Stosur (n°22) puis Petra Kvitova (n°5) en trois sets. En demi, elle surclasse une Simona Halep (n°2) étonnamment apathique avant de venir à bout de sa compatriote et amie Roberta Vinci dans une des finales les plus inattendues de l’ère Open. La plus « vieille » finale de Grand-Chelem avec une moyenne de 33 ans (battant un record de presque 40 ans).

Jusque là, Pennetta n’avait atteint qu’une seule demi-finale en Grand-Chelem (US Open 2013) et a donc dû attendre son 49e tournoi majeur pour remporter son premier titre (c’est aussi un record). Il s’agit également de son dernier tournoi du Grand-Chelem puisque, lors de la cérémonie de remise des trophées, l’Italienne fait une annonce qui surprend tout le monde : elle prendra sa retraite à la fin de la saison. A 33 ans et demi, elle est également la joueuse la plus âgée à atteindre sa première finale majeure.

La deuxième, avec un an de moins, n’est autre que son adversaire du jour Roberta Vinci. Avant le choc contre Serena Williams en demi, elle n’avait pas dû rencontrer la moindre tête de série puisqu’elle avait éliminé Vania King, Denisa Allertova, Mariana Duque-Marino et Kristina Mladenovic en quart. En huitième, elle aurait dû rencontrer le n°25 Eugénie Bouchard mais celle-ci a déclaré forfait avant la rencontre.

Le tournoi a été émaillé de pas mal d’autres surprises dont la première a été l’annonce par Maria Sharapova qu’elle ne pourrait pas prendre part à la quinzaine en raison d’une blessure au genou qu’elle a trainée tout l’été. Trois autres têtes d’affiches sont éliminées d’entrée : Lucie Safarova (n°6) par Lesia Tsurenko, Ana Ivanovic (n°7) par Dominika Cibulkova et enfin Karolina Pliskova (n°8) par Ana Tatishvili. Venus Williams (n°23) dispute face à sa sœur son deuxième quart de finale en Grand-Chelem de la saison (après Melbourne) et le deuxième depuis 2010 également. Elle est battue en trois sets mais avait auparavant mis fin aux espoirs de Belinda Bencic (n°12).

Yanina Wickmayer bat Francesca Schiavone au premier tour avant d’opposer une belle résistance à Victoria Azarenka (n°20). Les parcours de Kirsten Flipkens et d’Alison Van Uytvanck sont nettement plus décevants puisqu’elles s’inclinent d’entrée et sèchement face à Varvara Lepchenko et la qualifiée Jessica Pegula.

Très discrète depuis le début de la saison, Agnieszka Radwanska (n°7) se rappelle à notre bon souvenir à Tokyo. Elle s’y impose en dominant Dominika Cibulkova en demi et Belinda Bencic (n°8) en finale. La Suissesse avait pris la mesure de Caroline Wozniacki (n°1) au tour précédent.

En l’absence de sa sœur, blessée, c’est Venus Williams qui s’impose au « Premier 5 » de Wuhan. Elle domine d’abord une Agnieszka Radwanska (n°10) pas encore remise de son titre à Tokyo puis bat successivement Julia Goerges, Carla Suarez Navarro (n°7) et la surprenante qualifiée britannique Johanna Konta en trois sets en quart. En demi, elle venge Serena en venant à bout de Roberta Vinci (n°15) au tie-break du dernier set.

Elle profite alors de l’abandon de Garbine Muguruza (n°5), blessée à la cheville, lors du deuxième set de leur finale. Exemptée du premier tour, cette dernière avait éliminé Sloane Stephens, Ana Ivanovic (n°9), Anna Karolina Schmiedlova et Angélique Kerber (n°6).

Maria Sharapova (n°2), absente du circuit depuis Wimbledon en raison d’un problème au genou, tente un retour mais doit abandonner au début de son troisième set contre Barbora Strycova. Simona Halep (n°1) est surprise en huitième par Konta qui avait déjà battu Andrea Petkovic (n°13) avant de bénéficier de l’abandon de Victoria Azarenka.

Octobre

Le dernier « Premier Mandatory » de la saison, à Pékin, voit la victoire de Garbine Muguruza (n°5). La finaliste de Wimbledon s’est montrée très discrète durant l’été mais elle se réveille durant cette tournée asiatique. Dans la capitale chinoise, elle domine successivement la qualifiée Irina Falconi, Mirjana Lucic-Baroni, Bethanie Mattek-Sands, Agnieszka Radwanska (n°4) et Timea Bacsinszky (n°12). Contre Lucic et Radwanska, elle perd le premier set mais renverse la situation. En finale, elle s’impose en deux sets serrés.

Bacsinszky connaît un parcours autrement plus mouvementé puisqu’elle doit remonter un handicap d’un set au premier tour contre Camila Giorgi, en quart contre Sara Errani et en demi face à Ana Ivanovic (n°6). Elle a également besoin de trois sets pour sortir Carla Suarez-Navarro (n°7) en huitième mais s’impose un petit peu plus facilement contre Mariana Duque-Marino au deuxième tour.

Les deux premières têtes de série tombent dès le premier tour. Simona Halep (n°2) est contrainte à l’abandon face à Lara Arruabarena alors que Petra Kvitova est surprise par Errani. Flavia Pennetta (n°3), la surprenante gagnante de l’US Open, est battue en huitième par Anastasia Pavlyuchenkova tout comme Caroline Wozniacki (n°8) par Angélique Kerber (n°10). Quelques jours avant le début du tournoi, Serena Williams annonce qu’elle ne viendra pas à Pékin et qu’elle met d’ailleurs un terme à sa saison en raison d’une blessure qui est sans doute au moins autant psychologique que physique après la déception d’être passée à côté du Grand-Chelem.

Alison Van Uytvanck, la seule Belge dans le tableau, domine la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova avant de céder en deux sets face à Roberta Vinci (n°15).

Le dernier « Premier » classique de la saison se dispute à Moscou et n’intéresse plus que les joueuses qui cherchent à obtenir les derniers tickets pour le Masters. Ceci explique le nombre impressionnant de forfait en dernière minute, voire en cours de tournoi. Svetlana Kuznetsova en profite pour remporter son 15e titre face à sa compatriote Anastasia Pavlyuchenkova. Les deux Russes dominent, en demi-finales, l’Ukrainienne Lesia Tsurenko et la jeune Darya Kasatkina, 18 ans et issue des qualifications.

En l’absence de la triple tenante du titre Serena Williams, le Masters de Singapour s’annonce plus ouvert que jamais et se termine effectivement sur la victoire étonnante d’Agnieszka Radwanska. La Polonaise avait pourtant bien mal débuté le tournoi en perdant ses deux premières rencontres face à Maria Sharapova et Flavia Pennetta. Mais une victoire surprise dans le dernier match face à Simona Halep (n°1) non seulement élimine la Roumaine mais permet à Radwanska d’être repêchée à la différence de set.

Maria Sharapova (n°3) termine en tête de ce groupe rouge avec trois succès alors que Flavia Pennetta, malgré une victoire contre la future gagnante, termine dernière du groupe pour l’ultime épreuve de sa carrière.

Dans le groupe blanc, Garbine Muguruza (n°2) poursuit sur la lancée de son beau succès à Pékin pour finir en tête. Elle bat facilement Lucie Safarova et Angélique Kerber avant de s’imposer 7/5 au dernier set face à Petra Kvitova (n°4) qui, elle, termine deuxième du groupe.

Alors que tout le monde s’attend à une finale entre Sharapova et Muguruza, les deux premières de leur groupe sont éliminées en demi. La Russe est battue en deux sets par Kvitova et l’Espagnole, malgré le gain de la première manche, finit par craquer 7/5 dans le troisième set contre Radwanska. En finale, la Polonaise démontre une nouvelle fois ses qualités de combattante pour venir à bout de Kvitova en trois manches et remporter ainsi, le plus important trophée de sa carrière.

Novembre

Alors que le circuit principal est terminé, la WTA monte une dernière épreuve sous la forme d’un Masters bis. Contrairement aux années précédentes, celui-ci ne regroupe pas les meilleures gagnantes des épreuves classées « international » mais tout simplement les joueuses classées entre la 9e et la 19e place mondiale plus une invitée (forcément chinoise).

Ces douze filles sont réparties en quatre poules de trois dont les quatre gagnantes se retrouvent en demi-finales. C’est Venus Williams (n°1), décidément très en forme en cette fin de saison, qui remporte cette dernière épreuve. Elle sort pourtant péniblement de sa poule en battant en trois sets Madison Keys et l’invitée Saisai Zheng.

En demi, elle domine nettement plus facilement Roberta Vinci (n°4) avant de venir à bout en deux sets serrés de Karolina Pliskova (n°3) en finale. Cette dernière avait dominé Jelena Jankovic et Sara Errani en poule avant de prendre la mesure d’Elina Svitolina en demi. L’Ukrainienne, seule joueuse à sortir des poules sans en être tête de série, y avait battu Andrea Petkovic et Carla Suarez Navarro (n°2).

Toute dernière épreuve de la saison, la finale de la Fed Cup met aux prises les tenantes du titre tchèques et la Russie, meilleure équipe de la décennie précédente. Karolina Pliskova est préférée à Lucie Safarova pour épauler Petra Kvitova devant le public praguois. Un choix qui n’est pas payant le samedi puisque Maria Sharapova bat la deuxième joueuse tchèque en deux sets pour ramener les équipes à égalité après la victoire en trois sets de Kvitova face à Anastasia Pavlyuchenkova.

Le match entre les n°1 va être très serré et la Russie pensera avoir fait le plus difficile après la victoire en trois sets de Sharapova sur Kvitova. C’est alors que le choix de Pliskova va s’avérer payant. Elle ramène d’abord facilement les équipes à égalité avant d’apporter le point de la victoire en double et en trois sets, avec Barbora Strycova, face à la paire pourtant plus expérimentée formée par Pavlyuchenkova et Elena Vesnina. La République tchèque remporte ainsi son quatrième titre en cinq ans dans une compétition qu’elle domine maintenant largement. Si on y ajoute les 5 titres conquis entre 1975 et 1988 sous le drapeau de la Tchécoslovaquie, il s’agit de la deuxième nation la plus titrée de l’épreuve après les Etats-Unis et leurs 17 trophées.