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Le Top 10 Masculin

L’Année 2015 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2016. Deuxième étape : présentation en six parties des joueurs ayant marqué 2015. Première partie : le Top 10 de l’ATP.

1. Novak Djokovic (SER), n°1 fin 2014, 28 ans :

Si la presse évoque depuis de nombreuses années le « Big 4 » ou « Top 4 » (personnellement, je préfère « Fab 4 » pour la référence aux Beatles), il y a, dans les faits, eu longtemps d’un côté Nadal-Federer, de l’autre Djokovic-Murray. Depuis 2011, le Serbe s’est mis au niveau des deux premiers, en leur disputant directement la première place mondiale et en les battant à plusieurs reprises. Le Suisse et l’Espagnol conservaient toutefois la mainmise sur la plupart des records du tennis. Mais ça, c’était avant.

Car la saison 2015 de Novak Djokovic est peut-être la plus incroyable saison jamais réalisée par un joueur de tennis. Le Serbe a remporté 11 titres (ce qui n’est pas un record) dont 10 l’étaient dans des épreuves majeures (Grand-Chelem, Finals ATP et Masters 1000). Et sur les 14 titres principaux que compte une saison, il a encore atteint trois autres finales et n’a pas participé au dernier. Tout a pourtant mal commencé puisque Djokovic a perdu contre Ivo Karlovic en quart de finale de son premier tournoi de l’année, à Doha. On ne le savait pas encore mais ce sera sa seule défaite de l’année face à un joueur classé hors du Top 4 de cette fin de saison. Il remporte tout de même l’Open d’Australie trois semaines plus tard malgré une grosse frayeur face au tenant du titre Stan Wawrinka en demi-finale. A Dubai, il s’incline en finale contre Roger Federer. Il réalise alors une série fantastique pour remporter 4 Masters 1000 consécutifs à Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome. Un peu fatigué, il préfère faire l’impasse sur Madrid. Il arrive à Roland-Garros dans la peau de l’archi-favori, un statut qu’il confirme en écrasant le maître des lieux Rafael Nadal en quart. Mais après une nouvelle frayeur en demi, contre Andy Murray cette fois, il subit sa défaite la plus dure à encaisser face à Wawrinka en finale. Le seul Grand-Chelem qui manque à son palmarès lui échappe à nouveau.

Djokovic ne mettra pas longtemps à se remettre de cet échec. Cinq semaines plus tard, il remporte son troisième titre à Wimbledon. Cette fois, c'est en huitième de finale, face au Sud-Africain Kevin Anderson, qu'il se fait peur lorsqu'il se retrouve mené deux sets à zéro. Mais le reste de son parcours est assez tranquille. Il connait un (relatif) coup de mou durant l'été puisqu'il subit ses deux seules défaites de l'année en Masters 1000 à Montréal (contre Andy Murray) puis à Cincinnati (face à Roger Federer). A noter que cette dernière épreuve est le seul Masters 1000 qui manque à son palmarès puisqu'il y a perdu les cinq finales qu'il a disputées. Il se ressaisit à l'US Open qu'il remporte cette fois sans grand soucis en corrigeant le tenant du titre Marin Cilic en demi puis en battant Roger Federer en quatre sets en finale. Le n°1 mondial se montre ensuite intraitable en Asie pour remporter l'ATP 500 de Pékin, puis le Masters, de Shanghai sans perdre le moindre set. Il est plus accroché, notamment par Stan Wawrinka en demi, mais s'impose tout de même à Paris. Enfin, au Masters de Londres (ATP Finals), et malgré une défaite face à Roger Federer en poule, Djokovic conclut la saison par une nouvelle victoire.

Novak a donc fait le petit Chelem en 2015. Il s'agit de son deuxième (après 2011) mais cette fois, il a échoué en finale de Roland-Garros (contre une demi à l'époque). Il s'agit du huitième petit-chelem de l'ère open mais avant lui, seul Federer n'était passé qu'à un match de la passe de quatre (en 2006 et 2007, également à Roland-Garros). Le plus impressionnant cette saison, c'est que, à côté de ce parcours exceptionnel dans les 4 « Majors », il a également remporté 6 Masters 1000 (et ça c'est un record en une année !) et l'ATP Finals. A trois matchs près, il réalisait donc un incroyable sans faute. Quelque part, c'est rassurant. Ca lui permet de garder quelques objectifs pour l'avenir.

2. Andy Murray (GBR), n°6 fin 2014, 28 ans :

Pour la première fois depuis 2002, ni Roger Federer, ni Rafael Nadal ne terminent l'année à l'une des deux premières places mondiales. Andy Murray, le quatrième « Mousquetaire » du tennis moderne a toujours été un peu en retrait par rapport aux trois autres mais il a clairement franchi un cap cette année. En fait, sans l'appétit d'ogre de Novak Djokovic, il aurait pu réussir une saison tout à fait exceptionnelle.

Débarrassé des problèmes physiques qui le perturbaient ces deux dernières années, l’Ecossais a directement atteint la finale de l’Open d’Australie. Il y a résisté pendant deux sets à Djokovic avant de s’effondrer en fin de partie. Après un mois de février plus faible (deux quarts à Marseille et Rotterdam), il atteint la demi-finale du Masters 1000 d’Indian Wells où c’est de nouveau Djokovic qui met un terme à son parcours. Il enchaine avec une finale à Miami, une nouvelle fois contre le Serbe. Murray débute sa saison sur terre à Munich où il remporte son premier titre sur cette surface avant d’enchainer par un succès au Masters 1000 de Madrid face au grand spécialiste qu’est Rafael Nadal. Arrivé fatigué à Rome, il décide de prendre du repos avant son deuxième match qui devait l’opposé à David Goffin. C’est une sage décision puisqu’il se hisse ensuite en demi-finale de Roland-Garros, seulement battu en cinq sets par… Djokovic.

Sa transition vers le gazon se passe sans accroc. Il remporte directement le tournoi du Queen’s avant d’atteindre une nouvelle demi-finale en Grand-Chelem, à Wimbledon. Cette fois, c’est Roger Federer qui le sort en trois sets. Il débute l’été par une contre performance à Washington où il est battu d’entrée, au tie-break du dernier set, par Teimuraz Gabashvili. Il se reprend à Montréal où il remporte son deuxième Masters 1000 de la saison en battant cette fois Djokovic. Andy est, par contre, battu par Federer en demi à Cincinnati et est surpris par Kevin Anderson à l’US Open. Focalisé sur la Coupe Davis, il allège son programme de fin d’année et ne dispute que les deux Masters 1000 où il est battu en demi (à Shanghai) et en finale (à Paris) contre qui vous savez. Il bâcle même les ATP Finals de Londres où il perd en poule en ne remportant qu’un match.

Car l’objectif de Murray depuis deux ans est de ramener en Grande-Bretagne le Saladier d’Argent, ce mythique trophée qui échappe à son pays depuis 1936. Et quand Andy a une idée fixe, il faut se lever tôt pour l’empêcher de la concrétiser. Il remporte tous ses matchs dans la compétition (8 simples et 3 doubles), tous a enjeu. Le tout sur trois surfaces différentes et en ne lâchant que deux sets en simple. Battu six fois sur sept par Djokovic cette année, et chaque fois en demi-finale ou en finale de Grand-Chelem ou de Masters 1000, il lui reste une étape pour atteindre la première place : prendre plus souvent le dessus sur le Serbe. Quand on sait l’importance qu’a eu la victoire en Coupe Davis dans la suite de la carrière de Djokovic, on ne peut s’empêcher de penser que ce sera peut-être pour 2016.

3. Roger Federer (SUI), n°2 fin 2014, 34 ans :

Roger Federer a peut-être reculé d'une place cette saison, mais il ne doit certainement pas rougir de son année 2015. Pour un joueur de 34 ans, ce qu'il a réalisé est même assez exceptionnel. Alors bien sûr, sur cinq sets, il éprouve désormais des difficultés à rivaliser avec les tout meilleurs. Mais en trois sets, il peut faire jeu égal même avec Novak Djokovic. Il est d'ailleurs le seul à avoir battu plusieurs fois le Serbe cette année (trois fois en tout).

Pourtant, l'année a plutôt mal commencé. Malgré un premier succès, à Brisbane, Roger s'incline dès le troisième tour de l'Open d'Australie face à Andreas Seppi. Il s'agit du plus mauvais résultat du Suisse dans l'épreuve depuis 2001 ! Mais il se reprend vite et remporte l'ATP 500 de Dubaï en battant Djokovic en finale. Celui-ci prend sa revanche en finale à Indian Wells dans un remake de l'édition 2014. Il prend ensuite une pause et ne revient qu'à Monte-Carlo où il est cueilli à froid par Gaël Monfils. Après un succès lors de la première édition du tournoi d'Istanbul, il est surpris d'entrée à Madrid contre Nick Kyrgios qui s'impose 14/12 au tie-break du dernier set (après avoir sauvé deux balles de match). Il réalise par contre un bien meilleur parcours à Rome où il se hisse en finale sans perdre un set mais y est une nouvelle fois battu par Djokovic. Il poursuit sur sa lancée à Roland-Garros mais est tout de même stoppé par Stan Wawrinka en quart de finale.

Comme l’an dernier, Federer se hisse en finale de Wimbledon. Et comme en 2014, c’est Djokovic qui met un terme à un parcours très tranquille jusque là. Le Suisse fait alors l’impasse sur l’Open du Canada et revient à Cincinnati en adoptant une tactique ultra-offensive qui paye puisqu’il remporte le tournoi (pour la 7e fois !) en battant Djokovic en finale. Sur sa lancée, il se hisse encore en finale de l’US Open mais le Serbe y prend sa revanche en quatre sets. La fin de saison de Federer est un peu plus difficile puisqu’il perd d’entrée à Shanghai et au troisième tour à Paris. Entre les deux, il gagne à nouveau chez lui à Bâle (également pour la 7e fois). Il termine encore la saison sur une note très positive puisqu’il se hisse en finale du Masters de Londres en battant Djokovic en poule.

Deux finales en Grand-Chelem plus celle au Masters, à son âge, c’est un résultat exceptionnel. Roger Federer est entré dans la légende grâce à sa grande période (de 2004 à 2007) durant laquelle il était presque imbattable. Mais maintenant qu’il n’est plus une terreur et que ses adversaires n’ont plus autant peur de lui, il atteint encore une autre dimension par sa capacité à s’accrocher au Top 3. Et ça ne semble pas près d’être fini puisqu’il a déjà annoncé qu’il jouerait au moins jusqu’en 2017.

4. Stanislas Wawrinka (SUI), n°4 fin 2014, 30 ans :

Longtemps resté dans l’ombre de Federer, Stanislas Wawrinka avait explosé en 2014 en remportant, à presque 29 ans, son premier Grand-Chelem en Australie. Il s’était également imposé au Masters de Monte-Carlo mais sa fin de saison plus difficile laissait craindre des difficultés à confirmer son nouveau statut en 2015. Il n’en sera rien, bien au contraire.

Il démarre d’ailleurs la saison sur les chapeaux de roue en s’imposant à Chennai avant de défendre son titre à Melbourne avec opiniâtreté jusqu’en demi-finale où il ne céde qu’en cinq sets face à Djokovic. Après un nouveau titre au « ATP 500 » de Rotterdam, il connaît toutefois un gros passage à vide. De mi-février à mi-mai, il n‘atteint qu’un seul quart de finale et perd au troisième tour à Miami, à Monte-Carlo et à Madrid. Il connaît un petit sursaut à Rome, où il bat Rafael Nadal pour se hisser en demi. Mais il s’incline ensuite contre Federico Delbonis en quart à Genève. Rien n’indiquait donc qu’il allait remporter son deuxième Grand-Chelem à Roland-Garros. La surprise était d’autant plus énorme qu’il s’est imposé avec la manière, en écœurant Roger Federer en quart et Novak Djokovic en finale. En déployant un tennis à la fois puissant et d’une terrible efficacité, il n’a laissé que des miettes à ses adversaires.

Moins à l’aise sur gazon, il se hisse tout de même en quart de finale de Wimbledon et ne s’y incline que 11/9 au dernier set contre Richard Gasquet. Une blessure au dos l’oblige à abandonner lors de son entrée en lice à l’Open du Canada. Il revient à Cincinnati mais se hisse péniblement en quart de finale où Djokovic ne lui laisse aucune chance. Wawrinka profite tout de même d’un tableau assez faible pour se hisse en demi de l’US Open mais il y est laminé par Federer. En Asie, il remporte son quatrième titre de la saison à Tokyo et se hisse en quart à Shanghai. Il termine la saison par deux nouvelles demis à Paris (battu seulement en trois sets par Djokovic) et au Masters où il sort Andy Murray du tournoi.

En deux ans, Stanislas Wawrinka est quasiment devenu l’égal des quatre membres du Top 4. Avec 5 succès obtenus face à ces quatre-là cette saison, il est en tout cas le seul qui les fait réellement trembler. Et à 30 ans, il peut encore rivaliser avec eux pendant quelques années.

5. Rafael Nadal (ESP), n°3 fin 2014, 29 ans  :

L’une des grandes forces de Rafael Nadal depuis le début de sa carrière est d’être toujours revenu très rapidement après les nombreuses blessures que son jeu ultra-physique lui a occasionnées. Après les fins de saison difficiles de 2006, 2008, 2009 et 2012, il était revenu en quelques mois et était toujours au Top niveau pour le début de la saison sur terre-battue, la période la plus importante de sa saison.

La surprise a donc été de taille en le voyant si loin de son meilleur niveau jusqu’à la fin de l’été. Moins mobile, moins tranchant, il semblait incapable de se rebeller, de se battre dans l’adversité ce qui était pourtant l’une de ses marques de fabrique. Durant les trois premiers mois, il a subi quelques défaites très surprenantes comme face à Michael Berrer, Fabio Fognini ou Fernando Verdasco. Il a également été humilié en trois sets par Tomas Berdych en quart de finale de l’Open d’Australie. Mais une victoire sur la terre-battue de Buenos Aires laissait penser qu’il retrouverait sa superbe en foulant sa surface préférée. Ce ne fut que partiellement vrai. Une finale à Madrid, une demi à Monte-Carlo et un quart à Rome sont des résultats qui satisferaient la plupart des joueurs du circuit. Mais pour Nadal, habitué à en remporter deux des trois chaque année, c’est synonyme d’échec. A Roland-Garros, alors qu’il visait un historique 10e titre, il atteint un bon quart de finale mais y est largement dominé par Djokovic.

Un deuxième titre, sur le gazon de Stuttgart, lui met un peu de baume au cœur mais il est surpris dès le deuxième tour à Wimbledon par le fantasque Dustin Brown. Durant l’été, il remporte un nouveau titre à Hambourg (en battant enfin Fognini) mais passe à côté de la saison sur dur. Largement dominé par Nishikori en quart à Montréal, Nadal est battu aux troisièmes tours de Cincinnati (par Feliciano Lopez) et de l’US Open. Là, c’est une nouvelle fois Fognini qui met un terme à son parcours alors que l’Espagnol avait remporté les deux premiers sets. Sans remporter de nouveau titre, il réalise néanmoins une très bonne fin de saison en atteignant les finales des « ATP 500 » de Pékin et Bâle, les demis au Masters de Shanghai et les quarts à celui de Paris. Aux ATP Finals de Londres, il bat Andy Murray et Stan Wawrinka avant d’être arrêté par Djokovic en demi-finale.

Il y a deux manières d’appréhender la saison 2015 de Rafael Nadal. Cette 5e place est sa plus mauvaise position en fin d’année depuis 2004. Depuis lors, il a toujours remporté au moins un Grand-Chelem ET un Masters 1000. Ces deux maigres quarts dans les « Majors » et sa seule finale en Masters font peine à voir. D’un autre côté avoir fini la saison dans le Top 5 en évoluant si loin de son meilleur niveau est un petit exploit en soi. De plus, il a semblé en bonne voie en fin d’année. Alors, le triste Nadal de 2015 peut-il redevenir l’impérial « Rafa » de cette dernière décennie ? On aura sans doute la réponse lors de la prochaine saison sur terre.

6. Tomas Berdych (TCH), n°7 fin 2014, 30 ans :

Sans faire de bruit, sans se faire remarquer, Tomas Berdych termine dans le Top 10 pour la sixième saison consécutive. Il est amusant de remarquer que depuis 2010, il a toujours occupé, en fin d’année, la 6e ou la 7e place. En fait, c’est aussi symptomatique de son incapacité à rivaliser avec les membres du Top 5. Le Tchèque est le prototype du joueur hyper régulier face à la quasi-totalité du circuit mais incapable de battre un joueur du Top.

Sa première partie de saison en est un bon exemple. Il faut attendre Roland-Garros pour le voir se faire battre avant les quarts de finale. Il dispute trois finales (au Masters de Monte-Carlo et aux « ATP 500 » de Doha et de Rotterdam) et atteint également les demi-finales de l’Open d’Australie, de Miami et de Madrid. Il ne perd aucun match face à des joueurs hors du Top 10 mais ne remporte que deux des onze matchs qui l’opposent à un de ces joueurs. Et encore, l’une de ces victoires fut acquise par abandon (Raonic à Monte-Carlo) et l’autre face à un Rafael Nadal convalescent. Après un tel début de saison, qui le mène momentanément à la 4e place mondiale, sa défaite contre Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros est une vraie déception.

D’autant qu’il s’incline au même niveau à Wimbledon contre Gilles Simon et à l’US Open face à Richard Gasquet (décidemment, les Français ne lui réussissent pas). Entre-temps, son été est également assez faible puisqu’il s’incline contre Donald Young d’entrée à Montréal et en quart à Cincinnati (contre Alexandr Dolgopolov). En fin d’année, il remporte deux titres, mineurs, à Shenzhen et à Stockholm. Mais il est battu en quart à Shanghai et à Paris et perd ses trois matchs de poules au Masters. Toujours les mêmes difficultés face aux Top 10…

Berdych est donc une valeur sûre du Top 10 mais est toujours à la recherche d’un très gros titre pour enfin franchir un cap dans une carrière qui stagne. Franchement, en voyant la domination de Djokovic et la qualité des joueurs qui suivent, on a du mal à imaginer qu’il puisse aller beaucoup plus haut.

7. David Ferrer (ESP), n°10 fin 2014, 33 ans :

Si Berdych est le joueur le plus discret du Top 10, David Ferrer en est certainement le plus mésestimé. Chaque année, l’Espagnol est considéré comme le plus faible membre de l’élite. Et pourtant, chaque année, il parvient à s’y maintenir. Et ce également depuis 2010. Il aurait même pu faire mieux encore que cette 7e place si une blessure au coude n’avait gâché son été.

L'Espagnol démarre très bien sa saison avec une victoire à Doha en battant Berdych en finale. A l'Open d'Australie, il tombe dès les huitièmes face à Kei Nishikori. Comme chaque année, il se montre très à l'aise dans les tournois latino-américains du mois de février, s'imposant coup sur coup sur la terre-battue de Rio de Janeiro puis sur le ciment d'Acapulco. Moins bon à Indian Wells, il se hisse en quart à Miami, seulement battu en deux sets serrés par Novak Djokovic. Durant le printemps, sur terre, il ne remporte aucun tournoi mais est toujours bien placé. Il dispute les demi-finales à Rome et Barcelone et les quarts à Monte-Carlo et Madrid. A Roland-Garros, il réalise un beau parcours jusqu'en quart où il est stoppé par Andy Murray en quatre sets.

Une blessure au coude force alors Ferrer à manquer Wimbledon et tous les tournois de l'été. Son absence à Londres arrête à 50 sa série de participation consécutive en Grand-Chelem puisqu'il était présent dans chaque « Major » depuis l'Open d'Australie 2003. Il revient tout juste pour l'US Open mais y est battu dès le troisième tour par Jérémy Chardy. Il retrouve ses moyens en Asie pour remporter le tournoi de Kuala Lumpur et atteindre les demi-finales à Pékin. Il est toutefois surpris d'entrée par Bernard Tomic à Shanghai. Ca ne l'empêche pas d'encore remporter un titre au « ATP 500 » de Vienne puis de se hisser en demi-finale à Paris. Il perd par contre ses trois matchs de poules au Masters.

Joueur solide physiquement, rarement blessé et très régulier, David Ferrer réalise une carrière qui force le respect. Deuxième plus vieux joueur du Top 10 après Federer, il risque bien sûr d'avoir de plus en plus de mal à tenir le rythme du haut niveau. Mais c'est une phrase qu'on répète depuis plusieurs années déjà et pourtant, il est toujours là. Alors, rien n'interdit de penser qu'il ne sera pas encore un solide Top 10 dans un an.

8. Kei Nishikori (JAP), n°5 fin 2014, 26 ans fin décembre :

Un qui a beaucoup plus de temps devant lui, en tant que plus jeune joueur du Top 10, c'est Kei Nishikori. Il a subi un léger recul cette saison mais c'est essentiellement dû à des pépins physiques.

Durant la première partie de la saison, le Japonais poursuit sur la lancée de sa très bonne année 2014 (qui l'avait vu faire son entrée dans le Top 10). Il remporte un titre, à Memphis, et dispute la finale du « ATP 500 » d'Acapulo. Il atteint également les demi-finales à Miami et les quarts à l'Open d'Australie. Après avoir fait l'impasse sur le tournoi de Monte-Carlo, il confirme ses qualités sur terre-battue en s'imposant à Barcelone. Il poursuit avec une demi-finale à Madrid, un quart à Rome et un autre à Roland-Garros où il est surpris par Jo-Wilfried Tsonga.

Ses pépins physiques commencent à Wimbledon. Il y est contraint au forfait avant son deuxième match pour une douleur au mollet. Il revient au « ATP 500 » de Washington où il s'impose avant d'atteindre les demi-finales à Montréal. Mais une nouvelle blessure le force à faire l'impasse sur Cincinnati. Insuffisamment remis, il est battu d'entrée à l'US Open par Benoit Paire (alors qu'il a eu deux balles de match). Cette défaite lui fait beaucoup de mal puisqu'il était finaliste 12 mois plus tôt. Encore tracassé par ses problèmes physiques, il passe un peu à côté de sa fin de saison. Après une demi-finale à Tokyo, il s'incline en huitième à Shanghai et à Paris et ne bat que Tomas Berdych en poule des Masters.

Lorsqu'il est au Top physiquement, Kei Nishikori est un des rares à pouvoir rivaliser avec les tout meilleurs. Il est malheureusement trop souvent blessé pour espérer franchir un cap supplémentaire. A 26 ans, il n'est évidemment pas trop tard pour effectuer un travail de fond à ce niveau là.

9. Richard Gasquet (FRA), n°26 fin 2014, 29 ans :

Sans faire beaucoup de bruit, Richard Gasquet est revenu dans le Top 10 après une année 2014 marquée par les blessures et une chute à la 26e place. Ce sont essentiellement deux très bons résultats en Grand-Chelem qui lui ont permis ce retour.

Car le début de saison du Français n'a pas été bon. Il remporte bien deux titres mais mineurs, à Montpellier et à Estoril. Mais il n'y a rencontré qu'un seul Top 30. Lors des tournois principaux, il ne se montre pas à la hauteur. Il échoue au troisième tour de l'Open d'Australie face à Kevin Anderson. A Roland-Garros, il se hisse, assez péniblement, en huitième où il est balayé par Novak Djokovic. C'est en Masters 1000 qu'il réalise ses moins bons résultats puisqu'il ne parvient jamais à y remporter deux matchs de suite. Il doit même faire l'impasse sur Miami et Monte-Carlo pour soigner un dos douloureux.

Il retrouve des couleurs, comme souvent, sur le gazon de Wimbledon où il atteint sa troisième demi-finale en Grand Chelem après une victoire à l'arrachée contre Stan Wawrinka. Après un quart de finale à Cincinnati, il se hisse également à ce niveau à l'US Open en battant Tomas Berdych. Contre Roger Federer, il est par contre totalement impuissant. Il réalise encore une bonne fin de saison en alignant des demi-finales à Stockholm et Bâle et un quart à Paris. Finalement, il manque la qualification pour le Masters de pas grand chose.

Considéré comme aussi talentueux, si pas plus, que Rafael Nadal à leur arrivée sur le circuit (les deux joueurs sont nés à deux semaines d'écart), Richard Gasquet n'atteindra jamais les sommets qu'on lui promettait à l'époque. Mais si son dos le laisse tranquille, il peut s'installer plus durablement dans le Top 10.

10. Jo-Wilfried Tsonga (FRA), n°12 fin 2014, 30 ans :

Son compatriote Jo-Wilfried Tsonga a aussi connu quelques déboires physiques cette année. Ca ne l'a pas empêché, lui aussi, de faire son retour dans le Top 10. Et accessoirement, d'atteindre une nouvelle demi-finale en Grand-Chelem.

Blessé au coude fin 2014 ; Tsonga ne peut reprendre dès l'Open d'Australie comme il le souhaitait. Il ne revient finalement qu'à Miami où il est battu dès son deuxième tour. Après des huitièmes à Monte-Carlo et à Madrid, il surprend tout le monde en se hissant en demi-finale de Roland-Garros après des succès importants contre Tomas Berdych et Kei Nishikori. Il s'en faut même de peu qu'il ne prenne la mesure de Stan Wawrinka qui joue le seul mauvais match de sa quinzaine lors de cette confrontation.

Ca se passe moins bien à Wimbledon où il est surpris par Ivo Karlovic dès le troisième tour. Durant l'été, il se hisse en quart de finale à Montréal et, surtout, à l'US Open, ce qui constitue son meilleur résultat à New York. Tsonga réalise encore deux bons résultats durant la fin de saison. D'abord une victoire à Metz, la seule de sa saison. Mais surtout, une finale au Masters 1000 de Shanghai, où il se permet même de dominer Rafael Nadal.

Jo-Wilfried Tsonga a désormais franchi la barre des 30 ans. Cela dit, de nos jours, c'est un âge où on est au sommet de sa forme et de sa carrière. Avec son gros service et son coup droit non moins dévastateur, le Français peut encore se maintenir au sommet durant 3 ou 4 ans. En espérant ne plus se blesser bien évidemment.



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