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Les favoris pour Paris

 

Rafael Nadal sera le grandissime favori de la 116e édition du tournoi masculin de Roland-Garros. Les autres membres du « Big 4 » absents ou à la recherche de leur tennis, c’est de la jeune garde que pourrait venir le danger. Dans le tableau féminin, l’absence des stars Serena Williams et Maria Sharapova ouvre le tournoi à tous les « seconds couteaux » du circuit.

 Si le début de saison a été marqué par le formidable retour de Roger Federer, vainqueur à l’Open d’Australie, à Indian Wells et à Miami, il ne faut pas oublier que son éternel antagoniste Rafael Nadal était à nouveau de l’autre côté du filet lors des finales à Melbourne et en Floride. Et depuis que le Suisse s’est mis à l’écart pour préparer Wimbledon, le Majorquin règne en maître (presque) absolu sur le circuit.

 Car Rafa est redevenu l’ogre de terre-battue qu’il était jusqu’en 2013 et même encore un peu en 2014. Ces deux dernières années, il n’avait remporté qu’un seul titre majeur (Monte-Carlo en 2016) sur cette surface. Loin de ses statistiques habituelles puisque, de 2005 à 2013, il remportait chaque année au moins 3 des 4 grands titres sur terre, réalisant même la passe de 4 en 2010. Un 3 sur 4 qu’il peut à nouveau réussir en 2017 puisqu’il s’est imposé à Monte-Carlo (pour la 10e fois !) et à Madrid et visera donc un dixième trophée à Paris.

 Alors certes, il a trébuché en quart à Rome. Mais c’est sans doute un mal pour un bien. Cà lui aura en tout cas permis de garder son influx pour son principal objectif. Mais également de se faire une idée de celui qui sera sans doute son plus dangereux rival à la porte d’Auteuil : Dominic Thiem. L’Autrichien qui ne cesse de progresser chaque année est aujourd’hui le seul à pouvoir tenir la cadence physique de Nadal sur terre. Il l’avait déjà très sérieusement bousculé en finale à Madrid, il l’a carrément dominé dans la capitale italienne. Egalement vainqueur à Rio et finaliste à Barcelone, le protégé de Gunter Bresnik est actuellement 3e à la Race et ce n’est pas un hasard. Il pourrait retrouver Nadal en demi.

Murray et Djokovic dans le doute

 Les deux finalistes 2016, Andy Murray et Novak Djokovic, sont actuellement largué à la Race (respectivement 13e et 7e). Ils avaient pourtant animé, presque à eux seuls, la défunte saison, mais ils ne parviennent pas à retrouver de leur superbe. Toujours n°1 mondial malgré tout, le Britannique n’a pas encore atteint un seul quart de finale lors des 6 plus importants rendez-vous de ce début de saison. Sur terre, il a bien atteint les demi-finales à Barcelone (battu par Thiem en trois sets) mais n’a remporté que deux matchs lors des trois Masters 1000. Djokovic se cherche tout autant, même s’il a disputé un très bon tournoi à Rome où il a atteint la finale. Il a en tout cas décidé de limoger toute son équipe pour engager Andre Agassi juste avant le rendez-vous Parisien. Pas sûr que le kid de Las Vegas puisse faire des miracles en aussi peu de temps.

 En remportant son premier Masters 1000 à Rome, Alexander Zverev a frappé un très grand coup. A 20 ans, sa précocité n’en finit pas d’étonner. Il est, à ce niveau, sur les traces d’un Roger Federer ou d’un Novak Djokovic, tant en ce qui concerne leur premier succès à ce niveau que leur accession au Top 10. L’Allemand arrive à Paris en pleine confiance et a l’avantage de ne pas être dans la partie de tableau de Nadal et Thiem. Mais peut-il tenir physiquement deux semaines à un niveau aussi intense ? Stan Wawrinka, lui, il le peut. Il l’a prouvé en soulevant la coupe des Mousquetaires il y a deux ans. Personne ne parle de lui pour l’instant et c’est une position qu’il affectionne.

 Il y a très peu de chances de voir triompher un autre joueur que les six précités. Parmi les prétendants à une place d’honneur, il y aura les habituels gros bras du circuit que sont Milos Raonic, Kei Nishikori, Juan Martin Del Potro ou même Tomas Berdych. Mais tous les quatre sont, pour l’instant, passés à côté de leur début de saison. Grigor Dimitrov avait démarré 2017 sur les chapeaux de roues mais il s’est fait plus discret sur terre. De nombreux jeunes espoirs, dans la foulée de Zverev, tenteront de réaliser un premier grand coup à Paris, Nick Kyrgyos en tête. Et bien sûr, il y aura les nombreux Français comme Jo-Wilfried Tsonga, Gael Monfils et Lucas Pouille qui n’ont pas encore atteint leur meilleur niveau cette année mais qui sont souvent dangereux devant leur public. Les chances de David Goffin dans un tableau si relevé seront minces mais réelles. Nous les analyserons dans notre vidéo sur les chances belges.

Pas de favorite

 Aucune joueuse ne peut se targuer du statut de favorite dans le tableau féminin en l’absence de Serena Williams (qui attend un heureux événement) et de Maria Sharapova, revenue de suspension mais dont le classement n’est pas encore suffisant pour prétendre à une place dans le tableau. Après sa victoire à Madrid et sa finale à Rome, Simona Halep est celle qui y ressemble le plus mais une gêne assez sérieuse à la cheville pourrait même remettre sa participation en cause. Finaliste en 2014 et généralement à l’aise sur terre, elle sera dangereuse si elle est sur pied mais rien n’est moins sûr.

 La tenante du titre Garbiñe Muguruza est en sérieuse perte de vitesse depuis son titre surprise il y a 12 mois. Avec la pression qu’elle subira certainement dès qu’elle aura passé les portes du stade, il est peu probable qu’elle retrouve la sérénité nécessaire à son jeu. La numéro 1 mondiale Angélique Kerber multiplie également les déceptions depuis plusieurs mois, elle qui n’a pas encore atteint la moindre finale cette année, même dans des épreuves secondaires. Quant à la Tchèque Karolina Pliskova, troisième mondiale, elle avait bien démarré la saison mais a marqué le pas avec l’arrivée de la terre-battue, une surface qu’elle n’apprécie pas trop.

Outre Halep, celle qui a le plus impressionné lors de cette tournée sur terre-battue, c'est Elina Svitolina. Elle s'est imposée à Istanbul et à Rome en battant justement la Roumaine. Plus tôt dans la saison, elle s'était déjà imposée à Taipei et à Dubai ce qui fait qu'elle trône aujourd'hui au sommet de la Race, le classement qui ne prend en compte que les résultats depuis janvier. Même si on connaissait le potentiel de l'Ukrainienne (qui fut n°1 mondiale chez les juniors), personne ne la voyait exploser si tôt alors qu'elle n'était que 14e mondiale au début de l'année.

Plusieurs autres joueuses sont bien mieux classées à la race qu'au classement sur douze mois, ce qui témoigne de leur forme. C'est le cas de Johanna Konta et de Caroline Wozniacki, respectivement 3e et 4e. Mais la terre-battue n'est pas leur surface favorite. Par contre, Kristina Mladenovic, 7e à la Race grâce notamment à des finales à Stuttgart et Madrid, adore jouer sur terre. Reste à voir si le soutien du public va la galvaniser ou au contraire la mettre sous un pression insoutenable.

Les anciennes gagnantes que sont Svetlana Kuznetsova ou Francesca Schiavone, ou même l'ancienne double finaliste Sam Stosur comptent sur l'ouverture du tableau cette année pour revivre leurs grands moments parisiens. Mais l'âge commence tout doucement à compter pour elles. Au contraire, les jeunes espoirs aux dents longues telles que Daria Kasatkina, Ana Konjuh ou Yulia Putintseva (déjà en quart l'an dernier), vont tenter d'écrire la première grande page de leur carrière pendant cette quinzaine.