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Les favoris pour New York

 

Jamais sans doute un tournoi du Grand-Chelem n'aura été aussi ouvert que cet US Open qui commence lundi. C'était devenu une petite habitude ces derniers temps dans le tableau féminin, du moins depuis la pause de Serena Williams, mais les nombreuses défections (Djokovic, Wawrinka, Raonic, Nishikori) et les méformes des cadors masculins rendent l'issue incertaine dans les chez les hommes également.

Rafael Nadal est donc redevenu n°1 mondial, après plus de trois ans et de nombreux pépins physiques. Mais son aura est loin d'être aussi impressionnante qu'elle ne l'était il y a trois mois encore, à l'heure d'aborder Roland-Garros. S'il est redevenu l'ogre de la terre-battue qu'il était il y a quelques années, ses performances sur les autres surfaces cette saison sont loin d'être au diapason. Certes il a atteint la finale à l'Open d'Australie et à Miami mais si on se penche en détail sur ses résultats, on remarque qu'il n'a battu qu'un seul Top 5 hors de la terre-battue en 2017 (Raonic, alors 3e et qui revenait de blessure à Melbourne). Et seulement deux autres Top 10. Hormis sur terre, il n'a plus atteint la moindre demi-finale depuis Miami. Un bilan bien maigre pour un prétendant au titre.

Le favori n°1 sera donc Roger Federer, tête de série n°3. Epoustoufflant depuis son retour, le Suisse a remporté quatre des cinq grandes épreuves (Grand-Chelem et Masters 1000) auxquelles il a participé cette année et ne s'est incliné qu'en finale de la dernière. Gêné au dos, il a ensuite préféré renoncer à Cincinnati mais se dit totalement remis et prêt à en découdre. Son parcours à Wimbledon, où il n'a pas perdu un set de la quinzaine, a certainement impressionné la concurrence. Une victoire à New York serait évidemment historique puisqu'il passerait la barre mythique des 20 titres en Grand-Chelem, ce qu'aucun homme n'a réussi en simple.

En méforme depuis le début de l'année, notamment en raison d'une gêne à la hanche, Andy Murray a fort logiquement perdu sa première place mondiale. Absent depuis son quart de finale à Wimbledon, il arrivera à NewYork avec des ambitions certainement très limitées. Tout le contraire du jeune Alexander Zverev, gonflé à bloc par sa victoire contre Federer à Montréal et désormais 6e mondial. N°3 à la « Race » et déjà vainqueur à Rome, il est le premier joueur hors « Big 4 » à remporter deux Masters 1000 la même année depuis 2007 (David Nalbandian à Madrid et à Paris). Même s'il a été surpris d'entrée la semaine suivante, il peut désormais être considéré comme un prétendant au titre en Grand-Chelem aussi.

Dimitrov de retour

En remportant son premier Masters 1000 à Cincinnati, Grigor Dimitrov se place comme principal outsider derrière les favoris Federer, Nadal et Zverev. Dans l'Ohio, il a bien sûr bénéficié de la cascade de forfait mais ce résultat confirme son très bon début de saison avec notamment une demi-finale à l'Open d'Australie. Marin Cilic, finaliste malheureux à Wimbledon aura également quelques arguments à faire valoir, notamment le fait qu'il se sent bien sur ces courts où il a triomphé il y a trois ans.

Au contraire de ces deux hommes, Dominic Thiem est un peu en perte de vitesse depuis la claque qu'il a prise face à Rafael Nadal en demi-finale de Roland-Garros. Impressionnant en début d'année, surtout durant la saison sur terre, il a marqué le pas depuis et n'a plus disputé la moindre demi-finale. Revenu de blessure, Nick Kyrgios a tout de suite retrouvé son plus haut niveau pour atteindre la finale à Cincinnati en battant entre autre Rafael Nadal. Dans un bon jour, il peut battre n'importe qui.

Le public suivra évidemment de près les joueurs américains. D'autant que la demi-finale de Sam Querrey à Wimbledon, la première d'un américain en Grand Chelem (dans le tableau masculin, n'est-ce pas Andy Murray ?) en 10 ans, a fait renaître les espoirs de voir un joueur US s'imposer en Grand-Chelem. Il sera tête de série à New York, tout comme John Isner et Jack Sock, eux aussi auteurs d'une très bonne saison.

Et les Américains peuvent aussi compter sur une génération montante qui se fait de plus en plus remarquer. Jared Donaldson, Frances Tiafoe, Taylor Fritz ou Tommy Paul espèrent tous réaliser un premier grand exploit dans ce tournoi. Les Russes Karen Khachanov, Daniil Medvedev et Andrey Rublev, le Coréen Hyeon Chung, le Croate Borna Coric et le Canadien Denis Shapovalov seront aussi à surveiller de très près.

Vers un duel

Le tennis féminin a également une nouvelle reine depuis peu puisque Karolina Pliskova s'est emparé de la première place mondiale au lendemain de Wimbledon. Mais les résultats de la Tchèque depuis le printemps ne sont pas en adéquation avec ce nouveau statut. Elle n'a remporté qu'un seul titre, secondaire, à Eastbourne. Elle a bien atteint des demi-finales à Roland-Garros et Cincinnati mais échoue souvent lorsqu'elle doit affronter les meilleures. En outre, elle était finaliste l'an dernier à New York et devra donc supporter beaucoup de pression. Elle est en effet obligée d'atteindre une nouvelle fois la finale pour garder sa première place.

Le vrai duel aura donc sans doute lieu entre Simona Halep et Garbiñe Muguruza, 2e et 3e mondiale. La Roumaine est la mieux placée pour détrôner Pliskova puisqu'elle n'est qu'à 5 points de la Tchèque au classement, une misère. Elle est d'ailleurs passée 4 fois à un match de grimper au sommet ces deux derniers mois. Toujours placée, jamais gagnante, comme en Grand-Chelem d'ailleurs où elle a atteint deux finales, deux demis et cinq quarts depuis début 2014 mais court toujours après son premier titre. Muguruza, elle, en a déjà remporté deux dont le dernier Wimbledon. Elle s'affiche comme la favorite n°1, surtout après son succès à Cincinnati où elle a assez largement dominé Pliskova et Halep.

Une quatrième joueuse pourrait venir créer la surprise : Elina Svitolina. L'Ukrainienne de 22 ans est venue se joindre aux meilleures cette année en remportant cinq titres dont Rome et Toronto. Elle a déjà battu les trois premières mondiales cette année mais son inexpérience en Grand-Chelem pourrait être un handicap. Elle aussi s'emparerait de la première place en cas de victoire finale. C'est d'ailleurs également le cas de Caroline Wozniacki, Johanna Konta, Svetlana Kuznetsova et Venus Williams. Pour elles, en plus de la victoire, il faudrait compter sur des contre-performances des quatre premières donc c'est assez peu probable mais ça témoigne en tout cas de leur belle régularité cette année. On devrait encore les retrouver en quart, voire en demi.

Tenante du titre, Angélique Kerber a chuté de la 1re à la 6e place en moins de deux mois. Sa chute pourrait d'ailleurs s'accentuer en cas de chute prématurée. Agnieszka Radwanska ou Dominika Cibulkova sont souvent bien placées aussi mais il est peu probable de les vois arriver au bout. Il serait aussi intéressant de revoir la Jelena Ostapenko de Roland-Garros. Sur un nuage à Paris, elle a encore atteint un bon quart à Wimbledon mais a échoué d'entrée à Cincinnati et à Toronto. Parmi les autres espoirs à surveiller, on peut citer Ana Konjuh, Anett Kontaveit et Daria Kasatkina.

De retour de sa longue indisponibilité, Petra Kvitova avait directement remporté un titre mais depuis, elle peine à trouver un bon niveau. Egalement blessée en début de saison, Madison Keys commence à retrouver ses sensations comme le prouve sa victoire à Stanford. Elle portera les espoirs du public américain aux côtés de Venus Williams, de Coco Vandeweghe ou de la toute jeune et très prometteuse Catherine Bellis. Des espoirs bien sûr nettement plus modérés que lorsque Serena Williams dominait le circuit.