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Le Top 10 belge féminin

 

La pandémie de Coronavirus a eu de lourdes conséquences sur la saison tennistique. Peu, voire pas de possibilités de s'entraîner, prize money au point mort, stress lié à l’épidémie et à l’avenir incertain, rien n’a été épargné aux joueurs. Pourtant, dans leur ensemble, les joueuses belges s’en sont plutôt bien sorties. La plupart dans ce Top 10 gagnent quelques places ou stagnent. Et bien évidemment, la saison la plus réussie, c’est celle de notre numéro 1 Elise Mertens. Attention, afin de mieux rendre compte du rapport de force de 2020, j’ai classé les 10 meilleurs en prenant en compte le classement “Race”.

Elise Mertens (n°1 belge fin 2019, 25 ans, 17e → 20e - 9e “Race”) :

On l’a dit lors de l’article sur le Top 10 féminin, le gel du classement est un vrai crève-cœur pour Elise Mertens qui aurait pu intégrer le Top 10 de la WTA pour la première fois cette saison tant ses résultats ont été bons. Mais le niveau qu’elle a su afficher tout au long de l’année incite à pas mal d’espoir pour les prochaines années. La Limbourgeoise n’a que 25 ans et tout l’avenir devant elle, même si l’arrivée d’une jeune génération très talentueuse va lui compliquer la tâche.

Elise commence sa saison à Shenzhen où elle se hisse en quart mais s’incline en trois sets contre Elena Rybakina. A Hobart elle est surprise au même stade par la qualifiée Heather Watson. Lors de l’Open d’Australie, elle prend sa revanche sur Watson mais se casse les dents sur Simona Halep en huitièmes. Elle atteint tout de même les quarts en double avec Aryna Sabalenka. Après des prestations convaincantes contre le Kazakhstan en Fed Cup, elle est éliminée au deuxième tour à Dubaï et à Doha. Jusqu’alors les résultats de la Limbourgeoise sont bons mais pas extraordinaires. Son retour après le confinement n’augure pas d’une deuxième partie de saison éblouissante puisqu’elle s’incline face à Aliaksandra Sasnovich, 119e mondiale, à Prague. Et pourtant, lors d’un deuxième tournoi disputé dans la capitale tchèque, elle se hisse cette fois en finale où Simona Halep met à nouveau un terme à son parcours. Pourtant, ce parcours prouve que la machine Mertens est lancée.

Plus à l’aise sur dur, Elise se hisse en demi-finale du “Premier 5” disputé à New York. Même si elle n’y bat pas de joueuse du Top 40, elle offre une belle résistance à Naomi Osaka dans le dernier carré. Elle se hisse ensuite en quart de finale à l’US Open après un superbe match face à Sofia Kenin à qui elle ne laisse que six jeux. Même si elle est ensuite laminée par Victoria Azarenka, il s’agit de son deuxième meilleur résultat en Grand-Chelem. Elise enchaîne à Rome où elle dispute à nouveau les quarts de finale et butte contre Karolina Pliskova. A Roland-Garros, elle franchit les deux premiers tours mais connaît une petite désillusion au troisième où elle est battue par Caroline Garcia après avoir réalisé un premier set presque parfait. En salle, elle est battue en quart de finale à Ostrava par Azarenka mais remporte le titre en double. Et c’est sa partenaire de double, Aryna Sabalenka, qui met un terme à sa saison lors de la finale de Linz.

Objectifs 2021 : Elise Mertens ne semble pas du tout affectée par cette occasion manquée au classement. Elle garde cet éternel sourire et cette envie qui la fait aller de l’avant dans chacun de ses matchs. Elle possède incontestablement les armes pour s’installer dans le Top 10 durant l’année qui vient. Avec un peu de chance aux tirages au sort en début d’année, ça pourrait même arriver très vite.

Greetje Minnen (n°4, 23 ans, 110e → 110e - 76e “Race”) :

C’est une petite surprise de retrouver Greet Minnen à la deuxième place de ce Top 10. En effet, dans le classement classique, elle n’est encore “que” la n°4 belge et elle reste exactement à la même place qu’il y a douze mois, coincée juste à l’extérieur du Top 100. Mais à la “Race”, Greet a déjà fait son entrée dans ce cercle et même assez largement, à la faveur d’un très bon début de saison notamment. Elle commence plutôt bien à Auckland où elle sort des qualifications et ne s’incline que face à Julia Goerges, non sans l’avoir vraiment accrochée dans le deuxième set. 

A l’Open d'Australie, elle sort également des qualifications et c’est une première en Grand-Chelem pour elle. Greet ne s’arrête d’ailleurs pas là puisqu'elle franchit le premier tour du grand tableau en battant Aliaksandra Sasnovich 7/5 au dernier set. Au deuxième tour, la Kazakhe Elena Rybakina, l’une des meilleures joueuses de la saison, se montre encore trop forte pour elle. L’Anversoise poursuit à Doha où elle s’incline en qualifications face à Kirsten Flikpens avant de disputer le tournoi de Lyon. Là, elle pousse la favorite locale Caroline Garcia (n°3) dans ses derniers retranchements. La Française ne s’impose qu’au tie-break du dernier set. Une semaine plus tard, la WTA annonçait la suspension du circuit. Et ce confinement ne va pas vraiment réussir à Greet. Elle peine à retrouver son rythme lors du retour à la compétition et s’incline en qualifs à Palerme et lors du “Premier 5” de New York. 

Elle est tout de même qualifiée d’office pour le tableau final de l’US Open mais a la malchance de tomber d’entrée contre Marketa Vondrousova, 12e tête de série. Elle enchaîne avec deux nouvelles défaites au premier tour à Istanbul et lors d’un ITF de $80.000 à Cagnes-sur-Mer. Cette défaite dans le sud de la France est sans doute son plus mauvais match puisqu’elle ne prend qu’un jeu à Daria Gavrilova, même pas classée à la WTA (mais ancienne 20e mondiale tout de même). Greet remporte enfin un match pour rejoindre le tableau final de Strasbourg et elle y oppose une belle résistance à Rybakina cette fois. Déterminée à poursuivre sur cette lancée à Roland-Garros, elle bénéficie d’un tirage à priori favorable à Roland-Garros puisqu’elle doit rencontrer une qualifiée. Malheureusement, elle hérite de Nadia Podoroska qui ne lui laisse que trois jeux et poursuit sa route jusqu’en demi-finale. Elle repart ensuite aux Etats-Unis pour disputer trois ITF. Si elle perd deux fois au premier tour, elle atteint tout de même les demi-finales au W80 de Tyler.

Objectifs 2021 : Après cette période difficile, Greet parvient tout de même à terminer la saison sur une très bonne note. Au tournoi indoor de Linz, elle réalise la plus grosse perf de sa carrière en dominant Dayana Yastremska, 29e mondiale. Si elle s’incline au deuxième tour dans un match très serré contre Barbora Krejcikova, elle démontre tout de même qu’elle est sur la bonne voie pour retrouver son niveau du début de saison. Elle devra confirmer durant l’hiver, dans un calendrier remodelé et avec un nouvel entraîneur. Avec pour but  d’entrer le plus rapidement possible dans le Top 100 du classement officiel cette fois. 

Alison Van Uytvanck (n°2, 26 ans, 47e → 63e - 79e “Race”) :

Solidement ancrée dans le Top 70 depuis près de trois ans, Alison Van Uytvanck a connu une saison assez compliquée et est même dépassée pour la première fois (à la “Race” en tout cas) par sa compagne Greet Minnen. Elle n’a pas suffisamment pris de points en début d’année et a beaucoup souffert après le confinement, notamment en raison d’une maladie encore non identifiée et qui la fatigue beaucoup. 

Dès le début de la saison, Alison connaît des soucis de santé avec des problèmes respiratoires et de la fièvre. Elle perd d’entrée à Hobart et doit même abandonner lors de la demi-finale du double avec Kirsten Flipkens. A l’Open d’Australie, elle a enfin l’occasion de passer le premier tour après avoir échoué cinq fois d’entrée, souvent en raison de très mauvais tirages. Mais elle ne saisit pas sa chance et ne prend que trois jeux à la Française Fiona Ferro. Les choses se passent mieux par la suite. Elle passe un tour à St Petersbourg, se hisse au dernier tour des qualifs à Dubaï puis gagne encore un match à Doha. Au Qatar, elle ne perd ensuite que contre Elena Rybakina au tie-break du dernier set. Fatiguée par ce match, la Kazakhe doit même déclarer forfait pour la suite du tournoi. Alison réalise le meilleur tournoi de sa saison à Lyon où elle se hisse en demi-finale. Là encore, elle ne s’incline qu’au tie-break final contre la récente gagnante de l’Open d’Australie Sofia Kenin.

Le coronavirus stoppe la Brabançonne au pire des moments, alors qu’elle commençait à trouver un bon rythme. Comme Greet, elle ne parviendra plus jamais à atteindre ce niveau en deuxième partie de saison. Elle s’incline d’entrée à Palerme, certes contre la tête de série n°1 Petra Martic, puis au “Premier 5” de New York et à l’US Open. Lors du Grand-Chelem américain, elle passe à nouveau tout près de battre Camilla Giorgi. La Grimbergeoise passe tout de même un tour à Istanbul mais espérait mieux en tant que tête de série n°6. Elle dispute seulement le double, avec Greet, à Cagnes-sur-Mer et elle doit à nouveau abandonner en demi. Après une nouvelle défaite d’entrée à Strasbourg, elle remporte son premier match à Roland-Garros mais doit de nouveau jeter l’éponge alors qu’elle est menée 6/1-4/0 par la qualifiée Irina Bara au second.

Objectifs 2021 : C’est à nouveau pour ses problèmes de santé qu’Alison n’a pu poursuivre cette rencontre. Migraines, vertiges, chutes de tension, les symptômes vont et viennent et ne sont pas présents à chaque match. Il est en tout cas certain que ce n’était pas le Coronavirus pour lequel elle a été très largement testée. En 2021, elle devra avant tout prendre soin de sa santé. Si elle est à 100%, il n’y a aucune raison qu’elle ne revienne pas dans le Top 50. 

Ysaline Bonaventure (n°5, 26 ans, 117e → 122e - 110e “Race”) :

Ysaline Bonaventure recule légèrement au classement classique alors qu’elle gagne quelques places à la “Race”. On peut donc parler d’une stagnation dans son chef même si sa saison est dans l’ensemble plutôt bonne compte tenu des circonstances. Une stagnation qui n’est pas vraiment représentative de son année faite de quelques très bons moments mais aussi de quelques coups durs.

Elle débute sa saison lors des qualifications d’Auckland où elle prend la mesure de Sara Errani, l’ancienne finaliste de Roland-Garros. Elle perd au dernier tour mais est repêchée pour le tableau final et passe tout près d’y battre Alizé Cornet. A l’Open d’Australie, elle bat la championne du monde junior Diane Parry mais s’incline au deuxième tour des qualifs. De retour en Europe, elle signe un très beau succès lors du W60 d’Andrézieux-Bouthéon. Il s’agit de son onzième titre ITF et probablement l’un des plus prestigieux. Elle ne s’était plus imposée à ce niveau depuis plus de deux ans. Son parcours y fut très compliqué (deux victoires au tie-break du troisième set) mais ça ne rend son succès que plus savoureux. Après ce très bon moment, Ysaline connaît pourtant un des moments les plus durs à vivre de sa saison. En Fed Cup, elle laisse échapper ce qui aurait été une très belle victoire contre Yulia Putintseva alors qu’elle s’était octroyé trois balles de match. Une défaite dure à encaisser même si ça n’a pas eu d’influence sur le résultat de l’équipe.

Ysaline perd ensuite en qualifs à Dubaï et à Doha mais franchit un tour dans le grand tableau à Lyon. Elle vit plutôt bien le confinement car son classement lui permet d’avoir une dérogation et de s'entraîner au Centre AFT avec son staff. Lors de son retour sur terre-battue, elle s’incline en qualifications tant à Palerme qu’à Prague. Mais à sa décharge, elle tombe en Sicile face à la future demi-finaliste de Roland-Garros Nadia Podoroska. Elle part ensuite à New York où elle passe un tour en qualifs lors du “Premier 5” puis, surtout, un autre dans le grand tableau de l’US Open. C’était la première fois qu’Ysaline parvenait à remporter un match en Grand-Chelem, pour son troisième tableau final. Et en plus c’était face à une tête de série, la Chinoise Zhang (n°25). Elle est ensuite à nouveau battue par Alizé Cornet. A son retour sur terre, elle s’incline au premier tour d’un W80 avant de prendre la route de Roland-Garros. Malheureusement, elle se blesse à l'entraînement et doit renoncer à disputer la fin de la saison.

Objectifs 2021 : Sa toute fraîche collaboration avec Germain Gigounon ayant été interrompue dans les circonstances que l’on connaît, Ysaline se retrouve actuellement sans coach. Elle s’est toutefois bien préparée à l’AFT avec Arthur De Greef et Clément Geens comme sparring partner. Elle ira à Dubaï disputer les qualifications de l’Open d’Australie mais si elle ne parvient pas à se qualifier, la suite de son calendrier est encore flou. Elle espère surtout pouvoir passer une saison complète sans se blesser. Et si ça arrive, elle devrait enfin entrer dans ce Top 100 qui se refuse encore à elle pour l’instant.

Kirsten Flipkens (n°3, 35 ans début janvier, 71e → 85e - 117e “Race”) :

Officiellement, Kirsten Flipkens est encore dans le Top 3 national, derrière Elise et Alison. Mais elle le doit uniquement au gel du classement. A la “Race”, elle quitte le Top 100. Au niveau belge, elle ne termine donc qu’à la cinquième place de cette “Race” alors qu’elle a fait partie du Top trois sans discontinuer depuis 2011. Sa tournée australe marque le ton de sa saison. 

Kirsten s’incline d’entrée à Auckland (face à Eugénie Bouchard), à Hobart, contre la quatrième tête de série Shuai Zhang et à l’Open d’Australie contre Karolina Muchova (n°20). Des tirages loin d’être simples et des matchs serrés mais trois défaites quand-même. Elle se console tout de même en atteignant les demi-finales du double à Auckland et Hobart, chaque fois avec Alison. En Fed Cup, elle signe une belle victoire contre Zarina Diyas pour offrir le point de la victoire à la Belgique. L’Anversoise perd ensuite au dernier tour des qualifs à Dubaï mais elle rejoint le tableau final à Doha en battant Ysaline Bonaventure et Greet Minnen. Preuve qu’elle n’est pas encore dépassée par ses jeunes compatriotes. Au premier tour du grand tableau, elle s’incline face à Dayana Yastremska.

Le confinement ne semble pas trop lui couper les jambes. Elle perd d’entrée à Palerme, pour son tournoi de reprise, mais la terre-battue n’a jamais été sa surface favorite. Par contre, elle sort des qualifications lors du “Premier 5” de New York et franchit même le premier tour du tableau final. Au deuxième, elle ne peut prendre que deux jeux à Johanna Konta. A l’US Open, elle bat la 32e tête de série, la Suédoise Rebecca Peterson, avant de s’incliner en trois sets serrés face à l’Américaine Jessica Pegula, très en forme durant l’été. Kirsten décide alors de faire l’impasse sur la mini saison sur terre hormis Roland-Garros où elle ne prend que trois jeux à Yulia Putintseva. Elle termine la saison “régulière” en disputant le double à Ostrava où elle s’arrête en demi à nouveau.

Objectifs 2021 : Elle dispute tout de même un gros ITF début novembre à Dubaï où elle s’incline au deuxième tour contre Heather Watson. Un résultat qui n’est pas pris en compte dans son classement “Race”. On ne peut pas dire que Kirsten Flipkens ait été loin de son meilleur niveau. Elle ne perd que trois matchs contre des joueuses hors du Top 100 (dont deux sont d’anciennes Top 20). Elle peut donc certainement remonter, d’autant que le gel du classement lui permet de continuer à disputer les tableaux finals de nombreux tournois.

Yanina Wickmayer (n°6, 31 ans, 152e → 165e - 141e “Race”) :

A la sixième place, tant à la “Race” qu’au classement classique, on retrouve une Yanina Wickmayer qui ne parvient pas à retrouver sa place dans le Top 100. Elle en est sortie en 2017 et, même si elle a un temps semblé pouvoir y revenir un an plus tard, elle glisse lentement mais de plus en plus sûrement vers une zone qui ne lui permet plus d’accéder aux épreuves principales, à l’exception des qualifications en Grand-Chelem.

C’est d’ailleurs à Melbourne, dans le cadre des qualifs qu’elle remporte son premier match de 2020 face à une joueuse locale. Elle s’incline malheureusement au deuxième tour. A Auckland, la semaine précédente, elle avait perdu d’entrée dans le tableau préliminaire. Yanina est contrainte de repasser par des épreuves inférieures. Elle passe un tour au WTA 125 de Newport Beach mais doit ensuite abandonner. Elle se hisse ensuite deux fois en quarts de finale de $100.000 à Midland (où elle dispute aussi la finale du double) et à Nicholasville. Elle rejoue même un W25 à Rancho Santa Fe où elle est tête de série n°1. Elle ne parvient malheureusement pas à dépasser les demi-finales.

Juste avant le confinement, Yanina atteint un bon quart de finale lors du WTA 125 d’Indian Wells. Elle y domine l’Américaine Madison Brengle, 77e mondiale soit sa meilleure perf depuis Wimbledon 2019. Elle atteint aussi les demi-finales en double. Après cinq mois d’arrêt, elle effectue son retour lors des qualifs à Palerme où elle remporte son premier match contre l’Autrichienne Barbara Haas, non sans avoir perdu le premier set 6/0. Ce sera sa seule victoire de l’après-covid puisqu’elle est battue par Océane Dodin le lendemain puis par Nadia Podoroska à Prague et Sofia Kenin dans le grand tableau de l’US Open. En qualifs de Roland-Garros, elle bénéficie d’un tirage plus favorable mais s’incline tout de même face à la Néerlandaise Lesley Kerkhove.

Objectifs 2021 : Ce dernier résultat médiocre a toutefois une très belle explication : moins d’un mois plus tard, Yanina annonce sur les réseaux sociaux qu’elle attend une petite fille qui devrait arriver aux alentours de Pâques. Il va de soi que ce n’est pas en 2021 qu’elle effectuera son retour dans le Top 100 mais elle ne compte pas ranger ses raquettes pour autant. Elle reprendra le circuit sans doute à l’automne et devrait retrouver la plénitude de ses moyens en 2022.

Marie Benoit (n°8, 25 ans, 296e → 237e - 153e “Race”) :

Première joueuse de notre classement jouant presque exclusivement sur le circuit ITF, Marie Benoit réalise une belle saison et n’est pas loin de terminer devant Yanina Wickmayer au classement “Race”. Et d’atteindre ce Top 150 qui était son objectif de la saison. Pourtant, ce ne fut pas facile pour l’Eupenoise qui a vécu difficilement le confinement d’autant qu’elle a souffert d’une tendinite au pied à cette époque.

Marie démarre son année très fort lors du $25.000 de Daytona Beach, un tournoi qui lui tient à cœur car elle a vraiment sympathisé avec la famille qui l’accueille là-bas pour la deuxième année consécutive. Elle leur rend bien hommage en remportant le titre en ne perdant qu’un set. Elle ne parvient par contre pas à enchaîner et s’incline d’entrée à Vero Beach, puis lors du WTA 125 de Newport Beach. De retour en Europe, elle franchit un tour lors d’un W25 à Grenoble puis se hisse en demi-finale de celui de Glasgow. Après une nouvelle défaite au deuxième tour à Altenkirchen, elle part au Brésil pour une longue tournée… interrompue dès la première semaine par la crise sanitaire. A ce moment, elle était qualifiée pour les quarts de finale de la première épreuve à Olimpia.

Même si ces longs mois d’arrêt lui pèsent, Marie en profite pour terminer une formation sur la nutrition. Elle reprend la compétition tambour battant en se hissant au quatrième tour du WTA 125 de Prague, elle qui n’avait jamais gagné un match sur le circuit WTA auparavant. Elle enchaîne avec un quart au W25 de Tarvisio où elle remporte le titre en double. Ses deux sorties suivantes, à Grado et Prerov, se terminent sur des défaites au premier tour. L’Eupenoise conclut sa saison par une tournée de gros ITF aux Etats-Unis. Ses résultats y sont plutôt mitigés. Au W80 de Macon, elle passe tout près de rejoindre le tableau final. Elle y est finalement repêchée mais s’incline contre Marta Kostyuk. Ses deux derniers tournois sont nettement moins bons.

Objectifs 2021 : toujours entraînée au KTC Eupen, Marie Benoit est aussi aidée financièrement et logistiquement par la Fondation Hope and Spirit. C’est Xavier Le Gall, un de leurs coachs, qui l’accompagnera lors de sa première tournée aux Emirats Arabes Unis où elle va pouvoir disputer le tableau de qualifs de l’Open d’Australie. Ce sera une première pour elle en Grand-Chelem et ça lancera parfaitement une saison où elle va s’efforcer de se montrer plus efficace dans les plus gros tournois.

Lara Salden (n°9, 22 ans fin janvier, 297e → 247e - 181e “Race”) :

A bientôt 22 ans, Lara Salden poursuit une progression très régulière depuis le début de sa carrière. Malgré les conditions compliquées de 2020, elle a encore franchi quelques étapes et n’est plus si loin de rejoindre le Top niveau. Son début de saison a pourtant été assez moyen mais elle semble avoir bien profité de la pause imposée par la crise sanitaire. 

C’est au W25 de Kazan, au fin fond de la partie européenne de la Russie, que Lara commence son année. Et le voyage n’est pas vraiment payant puisqu’elle s’incline d’entrée alors qu’elle était troisième tête de série. Elle poursuit en France avec une défaite en qualifications du W60 d’Andrézieux, puis au deuxième tour du tableau final du W25 de Grenoble. A Glasgow, elle sort ensuite des qualifs mais s’incline en trois sets contre la Croate Jana Fett… qu’elle retrouve la semaine suivante à Sunderland avec également une défaite à la clef. Elle revient en France pour disputer les qualifications du tournoi WTA de Lyon où elle s’incline au deuxième tour non sans avoir signé la plus belle perf de sa carrière au premier, contre l’Allemande Tamara Korpatsch (WTA 110). Malgré cette belle victoire, sa première partie de saison est plutôt inférieure à ses attentes. Mais elle met à profit l’arrêt de la saison pour bien travailler, le physique dans un premier temps puis son tennis avec son coach Maxime Braeckman. 

Lara fait son retour lors du Belgian Circuit et remporte trois des quatre épreuves qu’elle dispute, terminant première du classement final par la même occasion. Ces bonnes dispositions se remarquent dès son retour chez les pros puisqu’elle se hisse au troisième tour du WTA 125 de Prague. C’était la première fois qu’elle participait au tableau final d’un tournoi du grand circuit donc c’est très positif. Battue d’entrée mais par la troisième tête de série, au W25 de Tarvisio, elle enchaîne avec une très belle finale à celui de Grado, sa troisième à ce niveau. Après une élimination en qualifs à Reims, elle connaît un vrai “jour sans” pour son premier match d’une tournée de deux épreuves à Lousada. Tête de série n°1 de ces deux tournois dotés de $15.000, elle espérait pourtant y remporter un maximum de matchs. Mais elle démontre tout son tempérament en remportant tout de même ce premier tournoi en double avant de soulever le trophée du second en simple et sans perdre un set.

Objectifs 2021 : Après cette cinquième victoire professionnelle, Lara Salden se rend à Las Palmas pour un dernier W25. Elle y sort des qualifs, bat la très jeune et très prometteuse Alexandra Eala et ne s’incline qu’en quart et lors d’un match serré face à Maiar Sherif, l’une des révélations de l’année. Après cette très bonne deuxième partie de saison et armée de sa nouvelle raquette (elle joue maintenant avec une Yonex), elle visera une place dans le Top 150 en 2021.

Maryna Zanevska (n°7, 27 ans, 256e → 252e - 218e “Race”) :

Voilà quatre ans que Maryna Zanevska a obtenu le droit de jouer pour la Belgique. Quatre années durant lesquelles elle est passée par quelques grands moments, notamment un titre en $100.000 ou sa sélection en Fed Cup. Mais aussi et de plus en plus des moments difficiles. Toute proche du Top 100 en 2017, elle reste coincée aujourd’hui aux alentours de la 250e place.

Il faut dire que Maryna a été poursuivie par les blessures. Depuis deux ans, plusieurs petits bobos se sont accumulés et l’ont poussée à de nombreux forfaits. Elle s’est notamment blessée lors d’une tournée en Hongrie en octobre 2019, ce qui a pourri sa fin de saison. Elle n’a d’ailleurs pas pu prendre part au début de la saison et espérait reprendre la compétition au printemps. Le coronavirus en a décidé autrement et a prolongé sa convalescence de cinq mois. C’est lors d’un tournoi du Belgian Circuit, le 5 étoiles du Bercuit, qu’elle a fait son retour. Et elle s’y est hissée en finale en battant Lara Salden. Maryna n’a pas tardé à retrouver son meilleur niveau sur le circuit international également. 

Dès son premier tournoi, le super WTA 125 de Prague, elle se hisse au quatrième tour en battant Lara Arruabarrena. C’est Nadia Podoroska qui mettait fin à son parcours. La semaine suivante, au W25 de Tarvisio, elle atteint la finale après une belle victoire sur Marie Benoit en quart. Battue au deuxième tour à Grado, elle était surprise en qualifications du W25 de Cherbourg par Kimberley Zimmermann. Après un nouveau deuxième tour à Reims, elle décide de terminer sa saison lors de deux tournois aux Canaries. La première semaine, pour un W25, elle a la malchance de tomber d’entrée face à Kaia Kanepi. Mais la seconde, pour un $15.000, elle poursuit sa route jusqu’en finale.

Objectifs 2021 : Les pluies diluviennes qui s’abattent alors sur Las Palmas l’empêchent de terminer sa finale. On le voit, Maryna n’est pas toujours accompagnée par la chance. Mais celle-ci, c’est forcé, finira bien par tourner. Sans blessure et sous une meilleure étoile, elle a largement sa place dans le Top 150.

Magali Kempen (n°11, 23 ans, 407e → 422e - 392e “Race”) :

En ce qui concerne la malchance, Magali Kempen y connait un rayon, elle aussi. Poursuivie par les blessures depuis son plus jeune âge, elle n’a pas encore pu disputer une saison vraiment complète depuis 2014, sa première année chez les pros. C’est presque un miracle qu’elle soit encore sur le circuit et même qu’elle soit parmi les dix premières Belges.

Classée à la 407e place en début d’année, très proche de son meilleur ranking (la 400e position, atteinte deux mois plus tôt), Magali peut débuter l’année dès janvier et atteint directement une très bonne demi-finale dans un W15 en Martinique. La semaine suivante, pour un W25 en Guadeloupe, le tableau est nettement plus relevé et elle a la malchance de tomber d’entrée face à la cinquième tête de série. Elle prend alors part aux qualifications de deux gros ITF au Caire. Les deux fois, elle est battue au deuxième et dernier tour et à chaque fois au super tie-break. Juste avant le confinement, elle dispute un nouveau W25 à Altenkirchen et, là aussi, elle s’incline d’entrée contre une tête de série. Comme Lara et Maryna, Magali reprend le tennis lors du Belgian Circuit. 

Elle s’impose lors de deux tournois mineurs mais elle atteint tout de même la finale du 5 étoiles d’Alken. Elle n’y est battue que de justesse par Lara. En septembre, elle décide de reprendre la compétition internationale et part pour quatre semaines au Portugal. A Montemor-O-Novo, pour un $25.000, elle franchit le premier tour mais doit abandonner avant de disputer son deuxième match. Le plus gros tournoi de sa tournée se situe à Figueira da Foz. La Campinoise y sort des qualifications et passe le premier tour avant de céder contre la première tête de série Clara Tauson. Elle termine par deux W15 où elle aligne un quart de finale et un nouveau deuxième tour.

Objectifs 2021 : Elle ne dispute pas plus de tournoi en 2020. L’insécurité sanitaire qui empêche notamment sa maman de la suivre sur les tournois la décide à prendre le temps de se reposer. Elle en profite également pour suivre une formation de Moniteur B auprès de TennisVlaanderen afin de préparer son avenir. Magali ne compte pourtant pas ranger ses raquettes tout de suite. Si elle ne sait pas encore où et quand elle pourra jouer, elle a bien l’ambition de grimper encore plus haut en 2021. Le Top 300 semble à sa portée.