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Le Top 10 belge des espoirs

 

Chaque année, tennis-belge.be vous propose son classement « espoirs » reprenant les dix meilleurs jeunes du pays, garçons et filles confondus de 12 à 18 ans. Ce classement est construit sur base d’une grille objective de points obtenus lors des tournois internationaux juniors (U18), scolaires (U16) et cadets (U14) et pondérés selon l’âge. Ce à quoi, nous avons ajouté depuis 2015 des points aux jeunes ayant déjà remporté des points chez les pros. Cette année, nous n’avons pas pu ajouter les points obtenus dans les tournois belges en raison de la fin des activités du site qui nous servait de source. Nous tenterons de trouver un autre moyen de prendre ça en compte désormais. Il y a peu de chance que cela aurait modifié le Top 10 de toute façon.


1. Sofia Costoulas
(16 ans, A16, WTA : 1123e, ITF junior : 20e avant retrait des joueurs nés en 2003, TE U16 : 11e, 2834 points) :


© Leo Stolck

En 2018, à seulement 13 ans, Sofia Costoulas avait terminé à la première place de notre Top 10 des espoirs. Elle était alors la plus jeune joueuse à y parvenir. Ces deux dernières années, elle a encore fini à la deuxième place, respectivement derrière Gauthier Onclin et Pierre-Yves Bailly. La revoilà au sommet pour ce qui est pourtant encore une année charnière pour elle. La Limbourgeoise est en effet déjà bien placée sur le circuit junior, sans en jouer pour l’instant les premiers rôles. Et elle a, en parallèle, déjà fait des premiers pas réussis chez les adultes. En réalité, Sofia Costoulas avait déjà fait ses premiers pas sur le circuit ITF féminin en octobre 2020.

Pour son premier tournoi, en Pologne, elle s’était alors hissée en quart de finale. En l’absence d’Open d’Australie junior, c’est encore sur ce circuit qu’elle démarre sa saison 2021. Elle prend part à deux $15.000 à Sharm El Sheikh en février. Lors du premier, elle se hisse en finale en dominant la tête de série n°1 Kyoka Okamura, classée 241e à la WTA. Elle n’est finalement battue que par Magali Kempen. Sortie au deuxième tour la semaine suivante, elle enchaîne avec trois tournois en Turquie en mars mais cette tournée est nettement moins fructueuse. La Limbourgeoise retourne donc sur le circuit junior et y atteint une très bonne finale lors du Grade 1 de Plovdiv. A noter qu’elle avait atteint le même stade lors de la même épreuve, disputée exceptionnellement en octobre en 2020. Cette année, elle s’adjuge également le titre en double. Elle atteint encore un quart de finale en Grade 1 à Ricany puis est sortie dès le deuxième tour à Roland-Garros. Cette défaite, face à la même joueuse qui l’avait empêchée de s’imposer en Bulgarie est évidemment une grosse déception pour elle, d’autant qu’elle ne s’incline qu’au tie-break du dernier set. Dans la foulée, elle dispute son tout premier $25.000 chez les adultes mais est battue d’entrée.

Sa saison sur gazon s’avère également décevante. Elle est battue d’entrée lors du Grade 1 de Roehampton, puis au deuxième tour à Wimbledon, face à une invitée seulement classée 764e mondiale. Et ces deux défaites se concluent également au tie-break final. Mais Sofia Costoulas se reprend en double puisqu’elle se hisse en finale. Même si elle y est largement battue, ce résultat est une très belle expérience. Elle retrouve d’ailleurs son meilleur niveau par la suite puisqu’elle se hisse en quart de finale du Grade A de Milan, seulement éliminée en trois sets par la troisième joueuse mondiale. Et là aussi, elle dispute la finale du double. Durant le mois d’août, la Limbourgeoise s’inscrit encore dans quelques tournois pour adulte, dont le $25.000 de Coxyde. Mais elle est battue au premier tour des trois épreuves qu’elle dispute. Elle retourne encore sur le circuit junior pour deux dernières épreuves. A l’US Open, elle est sortie au troisième tour puis, à l’Astrid Bowl (exceptionnellement disputé en septembre), elle est battue en quart de finale, diminuée par une blessure au coude. Elle se console de cette petite déception en remportant le tournoi en double. Sa blessure s’avère plus sérieuse que prévue et Sofia Costoulas est contrainte à un arrêt de trois mois. 

Elle ne revient que mi-décembre pour trois épreuves pour adultes à Monastir. La première semaine, elle sort la favorite n°1 mais s’incline au second tour. La semaine suivante, elle élimine également la première tête de série mais poursuit sa route jusqu’en finale où elle s’incline au tie-break final (face à la n°2 du tableau). Enfin, lors de la troisième semaine, elle se hisse une nouvelle fois jusqu’en finale. Ce bon retour lance idéalement sa saison 2022. Chez les juniors, la Limbourgeoise disputera essentiellement les plus gros tournois (à commencer par l’Open d’Australie). En parallèle, elle s’efforcera de progresser au classement WTA, via un peu plus de $25.000. Pour s’en donner les moyens, elle a décidé de quitter l’Académie de Justine Henin pour revenir à celle de Kim Clijsters où elle avait fait ses débuts.

2. Hanne Vandewinkel
(17 ans, A35, ITF junior : 29e, 2519,5 points) :


© Leo Stolck

C’est également une fille qui occupe la deuxième place de ce classement (elles sont même quatre dans le Top 5 !) Depuis ses années chez les cadets, Hanne Vandewinkel fait partie de nos meilleurs espoirs. Troisième de notre Top 10 en 2017, alors qu’elle n’avait que 13 ans, elle a connu deux saisons un peu plus compliquées mais est revenue ensuite à son meilleur niveau après la pause forcée par la crise sanitaire. En 2020, elle avait remporté deux titres, un Grade 2 en janvier et un Grade 3 en octobre. Cette double performance aurait dû lui permettre de prendre part à son premier Grand-Chelem lors de l’Open d’Australie mais la suppression de ce dernier la pousse à peaufiner sa préparation un peu plus longtemps. 

Elle démarre finalement sa saison fin février, au Grade 2 de Siauliai en Lituanie, où elle s’arrête en demi-finale. En mars, Hanne Vandewinkel se rend en Espagne pour le début de la saison sur terre-battue mais ses prestations lors des Grades 2 de Valence et de Benicarlo en simple sont plutôt décevantes. En double, par contre, elle atteint une finale et une demi. Elle se reprend bien lors du troisième tournoi, le Grade 1 de Villena, où elle atteint les quarts de finale en simple. Après une défaite d’entrée à Plovdiv, elle signe son premier très bon résultat de la saison en s’imposant lors du Grade 2 d’Haskovo. Trois semaines plus tard, elle atteint une nouvelle finale à ce niveau, à Tribuswinkel. Elle se hisse encore en demi à Hanovre (G2) où elle était tête de série n°1. En juin, elle réalise enfin son rêve de disputer son premier Grand-Chelem, à Roland-Garros. Elle avait déjà le classement pour y participer un an plus tôt mais la crise sanitaire l’en avait empêchée. Elle s’y incline au deuxième tour mais pas sans combattre puisqu’il faut trois sets très serrés à Oceane Babel, quatrième joueuse du tableau, pour venir à bout d’Hanne Vandewinkel. 

Moins à l’aise sur gazon, la Belge perd d’entrée, tant à Roehampton qu’à Wimbledon. Durant l’été, elle enchaîne des tournois plus relevés comme le Grade A de Milan, le championnat d’Europe et l’US Open mais peine à s’y démarquer en simple. En double, par contre, elle aligne de bonnes performances avec des quarts de finale dans les deux premiers et même une demi à New York, aux côtés de la très talentueuse Philippine Alexandra Eala. En fin de saison, elle dispute encore trois épreuves sur terre-battue, sa meilleure surface. Elle parvient à se hisser en demi-finale du Grade 2 de Vigo et du Grade 1 de Sanxenxo. En double, elle remporte ce dernier et atteint la finale du précédent. Bien qu’un an plus âgée que Sofia Costoulas, Hanne Vandewinkel n’avait pas encore disputé de tournoi chez les adultes avant cette année. Il faut dire que la suppression des tournois belges suite à la crise du covid en  2020 ne l’a pas aidée. C’est bien sur notre sol qu’elle a fait ses vrais débuts, lors du $25.000 de Coxyde cet été où elle a reçu une invitation. 

Malheureusement, cela se termine en déception puisqu’elle est contrainte d’abandonner au premier tour à la suite d’une blessure à la cuisse. Après cet essai manqué, elle revient en fin d’année pour deux épreuves à Monastir. Battue d’entrée lors de la première semaine, Hanne Vandewinkel se hisse en demi-finale de la seconde après un beau succès sur Sofia. Ses objectifs pour sa dernière saison chez les juniors seront de briller en Grand-Chelem et de poursuivre sa progression chez les adultes. Après avoir terminé ses études secondaires en jury central en novembre, elle peut désormais se consacrer entièrement au tennis. 


3. Amelie Van Impe
(17 ans, A39, WTA : 1277e, ITF junior : 61e, 2401 points) :

© Leo Stolck

La troisième fille de ce Top 3, 100% féminin, est Amelie Van Impe. Plutôt discrète chez les U14 il y a trois ans, la Flandrienne s’est révélée lors de sa première saison chez les U18. Elle y avait remporté son premier Grade 4 au Brésil et avait atteint trois autres finales dont une en Grade 3, en Lettonie. En 2019, elle terminait donc sixième de notre Top 10. Mais sa transition vers les tournois plus relevés l’an dernier s’est avérée compliquée, notamment en raison de la crise sanitaire.

C’est chez les adultes qu’Amelie Van Impe démarre sa saison 2021 lors de la toute première semaine de l’année. Son entrée sur ce circuit est particulièrement brillante puisqu’elle atteint la finale d’un $15.000 à Monastir en battant trois tête de série. Elle ne s’incline qu’au tie-break final face à la favorite n°1. Cette tournée s’arrête malheureusement lorsque le troisième tournoi (où elle était qualifiée pour le deuxième tour) est annulé pour cause de reprise de la pandémie. Son retour chez les juniors est moins percutant. Elle atteint bien un quart lors d’un Grade 3 en Espagne mais perd ensuite deux fois au deuxième tour lors de Grades 2 en République dominicaine. En avril, la Flandrienne se rend à Istanbul pour deux Grades 3 où elle brille à nouveau. En simple, elle y aligne un quart et une demi-finale. En double, elle remporte le premier et ne s’incline qu’en finale du second. Durant le printemps, elle confirme ses qualités en double puisqu’elle atteint la finale du Grade 2 de Tribuswinkel et surtout remporte le Grade 1 de Bytom.

Mais ses performances en simple ne sont pas encore à la hauteur. C’est surtout lors de la deuxième partie de la saison que ses progrès seront récompensés. Après une demi-finale dans un Grade 3 allemand, elle dispute le Grade A de Milan et les Championnats d’Europe (où elle se hisse en quart du double). Amelie Van Impe réussit un très beau parcours lors de deux Grades 2 en Egypte à la fin de l’été. Elle remporte le premier en prenant la mesure en finale de sa copine Tilwith Di Girolami. Lors du second, celle-ci prend sa revanche en finale et les deux jeunes filles atteignent également ce stade en double. La fin de saison de la Flandrienne est plus compliquée en simple mais elle atteint encore une bonne demi en double lors du Grade A du Cap. Lors du nouveau classement sorti en ce début d’année, elle fait son entrée dans le Top 50 des juniors. Une place qui, elle l’espère, lui permettra de disputer les Grand-Chelems et de réaliser de bons résultats dans les plus gros tournois afin d’atteindre le Top 20.

Amelie Van Impe ne disputera toutefois pas l’Open d’Australie, préférant continuer sa préparation au Centre VTV auprès d’Alain De Vos (ancien coach de Monica Puig et Alison Van Uytvanck) qui la suit depuis quatre ans. Elle démarrera donc sa saison par deux semaines en Amérique du Sud. Elle cherchera également à améliorer encore son classement WTA et donc disputera pas mal de W15 et même des W25. Avec son jeu atypique, tout en variation, et sa mentalité de combattante, elle a certainement les armes pour y parvenir.

4. Alexander Blockx
(16 ans, A41, ITF junior : 60e, TE U16 : 9e, 2255,25 points) :

© Leo Stolck

Le premier garçon de notre Top 10 était aussi très attendu. Après avoir cartonné chez les U12 en 2017, Alexander Blockx était déjà quatrième de notre classement à 13 ans, douze mois plus tard (cf notre article). Sa transition vers le circuit junior a été un peu compliquée, notamment en raison de problèmes de croissance, puis de la crise sanitaire. Mais cette saison, il a clairement retrouvé la plénitude de ses moyens. 

En fait, le confinement lui a plutôt été bénéfique. Après les différentes blessures qui l’ont handicapé en 2019, Alexander Blockx a pu utiliser cette pause pour renforcer son physique. Et dès son retour, en octobre 2020, il atteignait sa première demi-finale chez les juniors, dans un Grade 4 allemand. Sur sa lancée, il démarre 2021 en trombe en s’imposant lors du Grade 5 d’Antalya. Vu le petit nombre de tournois organisés à cette époque en raison de la pandémie, cette épreuve était particulièrement relevée puisqu’il a battu trois joueurs du Top 300 sur son parcours. En mars, l’Anversois dispute deux Grades 2 en République dominicaine et se hisse en quart du second en signant sa première victoire contre un Top 100. Le mois suivant, il sort des qualifications du Grade 3 d’Istanbul et se fraye un chemin jusqu’en finale en dominant quatre Top 200. En seulement quatre mois, ces résultats lui ont permis de passer de la 411e à la 152e place mondiale.

Le protégé de Philippe Cassiers au centre VTV de Wilrijk démarre sa saison sur terre-battue lors du Grade 2 d’Oberpullendorf où il n’est battu qu’en quart par le Suisse Kym, Top 20 et première tête de série. La semaine suivante, à Tribuswinkel, il sort des qualifs et perd au deuxième tour contre le même joueur. Début juin, il atteint pour la première fois une finale à ce niveau, à Hammamet, en dominant une nouvelle fois un Top 100. Durant l’été, il dispute son premier Grade A, à Milan, et s’incline au troisième tour après deux nouvelles victoires face à des Top 100. Alexander Blockx est ensuite sélectionné pour la Summer Cup des U16 et qualifie la Belgique pour la phase finale en signant un très joli succès contre le n°2 européen de cette classe d’âge. Au début de l’automne, il part en Afrique du Sud où il signe à nouveau une demi en Grade 2. On le retrouve en fin d’année en Amérique du Nord et il signe tout d’abord un premier quart en Grade A à Merida. 

Il est ensuite battu au deuxième tour au Eddie Herr et à l’Orange Bowl mais après de belles victoires au premier. Désormais proche du Top 30, Alexander Blockx  aurait pu disputer l’Open d’Australie mais il préfère démarrer sa saison en Ukraine mi-janvier. Sa première participation à un Grand-Chelem n’est que partie remise, sans doute pour Roland-Garros. Il cherchera lui aussi à finir l’année dans le Top 20 avant de pouvoir jouer les premiers rôles dans les plus gros tournois lors de sa dernière année junior en 2023.


5. Tilwith Di Girolami
(8 ans, A33, WTA : 1319e, ITF junior : 42e, 2025,75 points) :

© Leo Stolck

Il y a très peu de joueurs en dernière année junior dans ce Top 10, seulement un garçon et une fille. Cette dernière n’est autre que Tilwith Di Girolami, cinquième de notre classement tout comme en 2016 lorsqu’elle avait cartonné durant sa première année chez les U14 (cf notre article). Ses saisons suivantes n’ont pas été aussi fructueuses, la Limbourgeoise peinant à effectuer la transition vers les U18, notamment en raison de blessures. Suite à une saison 2019 assez bonne, marquée par trois finales, Tilwith Di Girolami n’a pas réussi à gérer correctement le lockdown du printemps 2020. 

Après le retour du circuit, elle n’a disputé que deux simples chez les juniors, tous les deux perdus. Cette année, c’est chez les adultes qu’elle démarre avec trois $15.000 à Monastir. Elle passe un tour la première semaine mais s’incline ensuite contre la cinquième tête de série. La seconde, elle sort des qualifs et atteint les quarts de finale après un succès sur Amelie Van Impe. Elle ne baisse pavillon que face à la première joueuse du tableau. Lors du dernier tournoi, elle sort à nouveau du tableau préliminaire mais perd à nouveau contre une tête de série. Elle part ensuite à l'Académie de Rafael Nadal pour y disputer un Grade 3 mais s’y incline au premier tour. Sa tournée de deux Grades 2 en République dominicaine se passe mieux. La première semaine, elle vient à bout de la très prometteuse Brenda Fruhvirtova. Et la deuxième, elle se hisse en quart de finale. De retour en Europe, elle atteint les demi-finales du Grade 3 d’Istanbul où elle s’impose en double avec Amelie. 

Malheureusement, le reste du printemps de la Limbourgeoise est moins bon et l’empêche d’obtenir le classement suffisant pour prendre part à Roland-Garros et à Wimbledon. Durant l’été, elle obtient de bien meilleurs résultats comme un quart de finale au Grade A de Milan (en dominant la 35e mondiale), un autre au Grade 2 de Gladbeck et une demi à celui de Budapest. Mais elle reste plus performante en double puisqu’elle s’impose au Grade 1 de Bytom où à Gladbeck. Tilwith Di Girolami dispute également deux tournois chez les adultes en Belgique mais perd à chaque fois de justesse au premier tour. Le point d’orgue de sa saison est une tournée de deux Grades 2 au Caire où elle perd en finale contre Amelie Van Impe la première semaine avant de prendre sa revanche la semaine suivante en s’adjugeant son ultime titre chez les juniors.

Elle dispute encore deux Grades 1 dans cette catégorie mais s’y incline au troisième tour. En novembre, Tilwith Di Girolami conclut sa saison comme elle l’avait commencée, à Monastir, pour deux $15.000. Elle se hisse en quart de finale la première semaine puis s’incline d’entrée contre la troisième tête de série. En 2022, la Limbourgeoise se consacrera donc au circuit ITF féminin et tentera d’y décrocher quelques beaux succès pour la rapprocher du Top 500 WTA.

6. Alessio Basile
(17 ans, A40, ITF junior : 121e, 1943,25 points) :

© Leo Stolck

Notre sixième joueur est un enfant de la balle. Sa maman n’est autre que Daphné Vande Zande, 161e mondiale en 1998 et deux fois championne de Belgique en 2000 et 2001 (juste avant la disparition de ce tournoi). Et son papa David, qui est aussi son entraîneur, a lui aussi été un très bon première série et a atteint la 673e place ATP. Ensemble, ils dirigent l’académie D2 Tennis Concept, d’abord installée à Vilvoorde et désormais au Royal Laeken TC. Alessio Basile a donc brillé très jeune mais des soucis de santé l’ont empêché d’émerger sur le circuit junior. Avant cette année, il n’avait atteint que trois demi-finales en Grades 5.

C’est à nouveau par une place dans le dernier carré d’une épreuve de ce niveau qu’Alessio Basile commence sa saison 2021. Il enchaîne avec deux tournois égyptiens mais y brille surtout en double (une finale et une demi). Il part ensuite à Islamabad, au Pakistan, et y remporte son tout premier titre junior. Il s’y impose d’ailleurs également en double. Lors du mois de mars, il tente sa chance dans les qualifications de tournois plus relevés en Espagne mais l’expérience est plutôt un échec puisqu’il ne remporte pas un match. Le Brabançon retourne en Egypte pour un Grade 4 au Caire et il y soulève le deuxième trophée de sa saison. Malheureusement, il doit ensuite se faire opérer du cœur pour un problème de tachycardie récurrent (c’est déjà sa quatrième opération). Il est contraint à une pause d’un mois mais atteint un quart en Grade 3 lors de son retour. En début d’été, Alessio Basile  dispute une nouvelle finale en double au Grade 4 de Rotterdam (où il perd en quart en simple). 

Il prend ensuite part aux championnats d’Europe, puis aux qualifications de la Summer Cup U18 mais sans succès. C’est à partir du mois d'août que son été décolle vraiment. Ça commence avec un nouveau titre en double mais cette fois dans un Grade 2 à Gladbeck. La semaine suivante, il s’inscrit au Grade 4 de Maaseik où il est tête de série n°1. Devant le public belge, il assure sa place de favori et soulève son troisième trophée U18 en simple. Après une semaine moins fructueuse à Budapest, le Brabançon remporte un nouveau succès dans un Grade 2 en double à Salsomaggiore. Ce très bon été se conclut sur des demi-finales (en simple et en double) au Grade 3 de Merzig et par deux éliminations au premier tour en Grade 1 à Hanovre et à l’Astrid Bowl. En fin de saison, il domine encore le 69e mondial lors d’un Grade 1 en Espagne, puis part en Israël pour deux tournois. Tant au Grade 3 de Haifa, qu’au Grade 2 de Kiryat Shmona, il se hisse en demi-finale en simple et en finale en double. 

Freiné dans sa progression en raison de ses problèmes cardiaques (mais aussi d’autres blessures) ainsi que par la crise du covid, Alessio Basile est désormais installé dans le Top 100 junior. Récemment, il s’est évertué à rendre son jeu plus agressif et plus varié, notamment au service. L’objectif du Brabançon pour sa dernière année chez les U18, sera d’atteindre le Top 25 et de réaliser un bon résultat en Grand-Chelem. Et pourquoi pas dès l’Open d’Australie ?

7. Gilles-Arnaud Bailly
(6 ans, A28, ITF junior : 88e, TE U16 : 15e, 1644,25 points) :

© Leo Stolck

S’il n’a pas cartonné autant qu’Alexander Blockx chez les U12 au niveau européen, Gilles-Arnaud Bailly a bien mieux géré la transition vers les catégories d’âge supérieures. Il a commencé à faire parler de lui au niveau international à partir de 2019 en se hissant en demi-finale des Petits As, l’un des plus prestigieux tournois U14 au monde, puis en remportant le TIM Essonne. 

L’année suivante, malgré la pause en raison de la crise sanitaire et une blessure, Gilles-Arnaud Bailly remporte déjà ses deux premiers U18 en Grades 4. Il peut donc démarrer la saison 2021 directement dans des tournois plus relevés. Et rapidement il atteint un quart de finale au Grade 2 de Siauliai en battant ses deux premiers Top 100, dont le Russe Kudriashov (37e mondial). En avril, il dispute deux Grades 3 à Istanbul et, lors du deuxième, il se hisse en demi-finale, en simple comme en double. Ses autres sorties du printemps sont moins réussies, le Limbourgeois ne parvenant pas vraiment à trouver son jeu. Début juillet, il atteint tout de même une première finale en Grade 3 à Neunkirchen, en Allemagne. Il remporte en plus le titre en double. 

Une petite douleur au poignet l’empêche d’être au Top lors de la Summer Cup. Dommage, car avec Alexander Blockx (également blessé à cette époque), Gilles-Arnaud Bailly et Emilien Demanet, tous dans notre Top 10, on avait sans doute une équipe susceptible d’aller très loin dans cette compétition. Il revient sur les courts mi-août et remporte un nouveau Grade 3 en double, à Prague. Dans la foulée, il réalise le plus bel enchaînement de résultats de sa saison. A Salsomaggiore tout d’abord, il se hisse en finale pour la première fois dans un Grade 2. En double, il s’impose également avec Alessio Basile. En septembre, à Hanovre et à l’Astrid Bowl, il n’est chaque fois battu qu’en huitièmes de finale et après de solides combats (7/6 au dernier set en Allemagne, 7/5 en Belgique). A Marcinelle, il avait tout de même battu la première tête de série, le Hongkongais Wong. 

Le Limbourgeois dispute encore deux tournois en Espagne en octobre. Au Grade 2 de Vigo, il se hisse encore en demi-finale en simple et en double. Lors du Grade 1 de Sanxenxo, il est, par contre, battu au premier tour. Désormais membre du Top 50 (après retrait des joueurs nés en 2003), Gilles-Arnaud Bailly cherchera déjà à briller en Grand-Chelem en 2022, alors qu’il lui reste à disputer deux saisons complètes chez les U18.

8. Amelia Waligora
(16 ans, A37, ITF junior : 116e, TE U16 : 51e, 1528 points) :

© Leo Stolck

Blessée pendant sept mois entre l’automne 2018 et le printemps 2019, Amelia Waligora avait pourtant réussi à remporter deux Catégories 2 chez les U14 et déjà son premier Grades 5 chez les U18 à son retour. Ces prestations lui avaient d’ailleurs valu de faire sa première apparition dans notre Top 10. Malheureusement, la crise sanitaire de 2020 l’a un peu freiné dans sa progression même si elle a conservé sa huitième place dans notre classement.

La Limbourgeoise a malgré tout connu un début de saison plutôt compliqué. En janvier et en février, elle ne dispute que des tournois de Grades 3, 4 et 5 alors que son classement lui permettait de jouer plus haut. Et malheureusement, elle ne parvient pas à atteindre le moindre quart de finale à ce niveau. En mars, deux Grades 2 à Saint Domingue se concluent par des éliminations au deuxième tour. Amelia Waligora part ensuite à Istanbul pour deux Grades 3 où, là non plus, ses résultats ne sont pas probants, hormis une demi en double. La fin de son printemps n’est pas meilleure et il faut attendre le mois de juillet pour la voir atteindre son premier quart de finale en simple de la saison, au Grade 3 de Bruchkobel, en Allemagne. En début d’été, elle va alterner les tournois du Belgian Circuit avec les épreuves internationales juniores. 

En Belgique, elle remporte deux tournois, le 1 étoile de Lommel, chez elle, et le deux étoiles du TC Gym Olympiade. Son Belgian Circuit est globalement réussi puisqu’elle domine cinq “Série A”, dont deux fois Axana Mareen. Et en cinq épreuves, Amelia Waligora ne perd que trois rencontres, une contre la n°1 du classement final Hélène Scholsen et deux contre Klaartje Liebens, 3e en fin de ce circuit. Ces résultats semblent lui redonner confiance, en double dans un premier temps, puisqu’elle atteint la finale du Grade 3 de Neunkirchen puis remporte celui de Renningen. A la fin de l’été, la Limbourgeoise atteint encore la finale du Grade 2 du Caire dans cette discipline. C’est en toute fin de saison qu’elle retrouve enfin des résultats de très bon niveau en simple. Elle s’impose tout d’abord au Grade 4 de Heiveld, en surclassement, puisqu’elle ne perd que 11 jeux en cinq matchs. 

Mieux, elle part ensuite en Israël et atteint les demi-finales du Grade 3 d'Haïfa puis s’impose lors du Grade 2 de Kiryat Shmona. Ces performances lui permettent de justesse de retrouver la huitième place de ce classement pour la troisième année consécutive. Elles lui assurent surtout une place dans le Top 100 junior en ce début d’année qui lui permettra de disputer les plus gros tournois, à commencer par deux Grades 1 en Amérique du Sud en janvier.

9. Emilien Demanet
(16 ans, B-15/4 (87e), ITF junior : 500e, TE U16 : 39e, 1351,5 points) :

© Leo Stolck

Avec Alessio Basile, Emilien Demanet est le seul “petit nouveau” de ce classement. Le Namurois a pourtant déjà une jolie carte de visite. Vainqueur de la De Borman des moins de 13 ans en 2018, il réalise ses premiers résultats sur le circuit U14 européen cette année-là avec notamment un quart de finale à Nivelles et une victoire en double à Uccle Sport. L’année suivante, il remporte à nouveau ce tournoi mais cette fois en simple.

Malheureusement, la crise du covid et une sérieuse blessure vont venir freiner son accession vers le circuit junior cette année. Emilien Demanet ne peut reprendre la compétition qu’en mai 2021 et commence d’abord par des tournois U16. Lors du catégorie 2 de Maribor, il démontre qu’il n’a rien perdu de ses qualités et s’impose sans perdre le moindre set. Sur sa route, il s’est pourtant débarrassé de quatre têtes de série, dont le n°1 Berkieta, 24e joueur européen. La semaine suivante, le Namurois se hisse encore en quart de finale mais s’incline en trois sets très serrés contre la deuxième tête de série. On le retrouve le mois suivant à Jablonec Nad Nisou, en République tchèque, toujours pour un Catégorie 2. 

Et là encore, il s’impose sans perdre un set et en dominant les deux principaux favoris du tournoi. Il dispute un dernier tournoi U16 la semaine suivante à Bruxelles et remporte à nouveau le tournoi, en simple et en double. En guise d’adieu à cette catégorie d’âge, il est sélectionné en équipe nationale de Summer Cup. Initialement troisième joueur derrière Alexander Blockx et Gilles-Arnaud Bailly, il est catapulté n°1 de l’équipe après les forfaits de ses deux partenaires. Dans cette position compliquée, il perd ses trois rencontres de simple mais à chaque fois en trois sets serrés. Il peut enfin se concentrer sur le circuit U18 et atteint directement une demi-finale au Grade 5 de Heiveld où il s’impose en double. En septembre, il reçoit une invitation pour l’Astrid Bowl (G1) mais s’incline d’entrée.

En automne, Emilien Demanet part pour une tournée européenne qui démarre par le Grade 5 d’Honfleur où il se hisse en demi-finale. Il se rend ensuite au Portugal et y remporte son tout premier titre chez les juniors, en simple et en double. Il termine sa saison par deux nouvelles demi-finales, à La Haye, puis au Grade 4 de Heiveld. Malgré ce très bon enchainement, le Namurois ne termine la saison qu’à la 500e place mondiale. Il s’évertuera, en 2022, à rattraper le retard occasionné par sa blessure. Avec en point de mire le Top 100 mondial.

10. Pierre-Yves Bailly
(18 ans, A27, ATP : 1009e, ITF junior : 77e, 1253,25 points) :

© Leo Stolck

Le premier joueur de notre classement 2020, Pierre-Yves Bailly, n’a malheureusement pas connu la dernière saison junior dont il rêvait. Classé 31e mondial à la fin de cette super saison, il s’est retrouvé catapulté à la 7e place mondiale une fois tous les joueurs nés en 2002 retirés du classement. Il pouvait donc espérer jouer un rôle important sur ce circuit cette année, y compris en Grand-Chelem. Mais une série de blessures l’ont empêché de pratiquer son meilleur tennis. Ses soucis ont débuté en novembre 2020. 

Après une très belle victoire lors du Grade 1 de Villena, Pierre-Yves Bailly se blesse au genou et est forcé de mettre un terme à sa saison. Il ne pourra reprendre la compétition qu’en mars, dans ce même tournoi espagnol (reporté en fin d’année en raison du covid l’an dernier). Pas encore totalement remis, il s’incline dès le troisième tour. En avril, il commence à trouver son tennis et se hisse en demi-finale du Grade 1 de Plovdiv, où il ne s’incline que 7/5 au dernier set. La semaine suivante, à Haskovo (G2), il est par contre battu au deuxième tour. Il se console en double avec une demi-finale. Début juin, le Limbourgeois peut enfin prendre part à son premier tournoi du Grand-Chelem à Roland-Garros, le covid l’ayant privé de cette expérience en 2020. Il perd au second tour en trois sets très serrés contre le Français Gueymard. Malheureusement, il se blesse au poignet durant ce tournoi. Et cette blessure le force à un arrêt de deux mois qui le prive de Wimbledon et d’une bonne partie de l’été. 

Pierre-Yves Bailly revient juste à temps pour disputer l’US Open où il obtient enfin un résultat à la hauteur de son talent. Il se hisse en effet en quart de finale et ne cède finalement qu’en trois sets face au n°1 mondial, le Chinois Shang. Entre-temps, le Limbourgeois a également pu faire ses premiers pas sur le circuit Futures. Lors de ses premières sorties, à Antalya avant sa blessure et à Huy juste avant l’US Open, il s’incline en trois sets serrés contre des têtes de série. Fin septembre, il part à Monastir pour disputer trois épreuves mais il ne remporte qu’un match. Il retourne dans la cité balnéaire tunisienne en novembre et commence par une nouvelle défaite au premier tour en simple. Mais en double, il atteint la finale. Il termine alors sa saison de la meilleure manière qui soit en remportant son premier titre en Future lors de la deuxième semaine. Il s’offre même le scalp de Gauthier Onclin en demi-finale. 

Après cette saison compliquée, Pierre-Yves Bailly réalise à quel point une carrière de joueur de tennis peut se briser d’un jour à l’autre. Pour s’assurer un bagage en cas de pépin, il a décidé de rejoindre la Texas University et de poursuivre sa formation tennistique sur le circuit universitaire américain. C’est également le choix qu’à fait Martin Katz, 12e de ce classement malgré une très belle finale en double à Roland-Garros, qui lui ira en Floride. Tous les deux continueront à disputer des tournois Futures quand leur programme le leur permettra et, si tout se passe bien, ils se concentreront totalement à leur carrière de tennisman professionnel dans quatre ans. 




Suivent dans notre classement :

11e Juliette Bovy (17 ans, 1228 points)
12e Martin Katz (18 ans, 1192,25 points)
13e Noah Merre (17 ans, 1134,5points)
14e Sebastien Cauhape (15 ans, 987,75points)
15e Anastasia Huijsegoms (13 ans, 979,75points)
16e Marte Lambrecht (17 ans, 929 points)
17e Idriss Haddouch (17 ans, 817 points)
18e Flo Helsen (16 ans, 799 points)
19e Kaat Coppez (16 ans, 735 points)
20e Sara Pantelic (16 ans, 724,5 points)
21e Natan D’Hulst (18 ans, 669,5 points)
22e Eline Bex (14 ans, 585,5 points)
23e Ethan Dasset (14 ans, 563 points)
24e Romane Longueville (16 ans, 562,5 points)
25e Tatiana Mariam Cantos Siemers (13 ans, 545 points)
26e Axelle Van Beurden (14 ans, 502 points)
27e Indira Lepage (15 ans, 501 points)
28e Zita Berckmans (14 ans, 454 points)
29e Morane Meyers (16 ans, 426 points)
30e Niels Ratiu (16 ans, 425 points)


Ce classement est établi sur la base des résultats internationaux en catégories cadets. scolaires et juniors, des classements ATP et WTA.