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Le Top 10 masculin

 

Après le détail chronologique des résultats de 2021, voici le bilan des dix meilleurs joueurs de l’année. Comme en 2020, c’est le classement “Race” qui fait référence puisqu’il est le seul à donner une image exacte des performances lors de ces douze derniers mois. Si Djokovic y trône toujours, son siège est de plus en plus vacillant face aux coups de boutoir de trois jeunes aux dents longues.

1. Novak Djokovic (SRB), n°1 fin 2020, 34 ans :

Où s’arrêtera Novak Djokovic. Alors que Rafael Nadal traîne la patte et que Roger Federer est en quasi retraite, le Serbe continue à tenir la dragée haute face aux jeunes et à leur démontrer que le patron, c’est encore lui. Dominateur en 2020, il en a même remis une couche cette saison en passant tout près de réaliser un Grand-Chelem calendaire, exploit qui n’a plus été réalisé depuis 50 ans. S’il ne s’est pas toujours montré régulier, notamment dans les épreuves secondaires, il a presque toujours répondu présent lors des grands rendez-vous. S’il réalise encore une saison à ce niveau, il mettra un point final au débat journalistique pour savoir qui est le “G.O.A.T” (Greatest of all Time).

Le Serbe commence sa saison lors de l’ATP Cup où il remporte les deux rencontres qu’il dispute en simple (dont une très accrochée face à Alexander Zverev) mais ne parvient pas pour autant à sortir son pays des poules. La suite est presque devenue la routine à cette époque de la saison. Il remporte en effet, à Melbourne, son neuvième titre à l’Open d’Australie, malgré un parcours compliqué en début de tournoi en raison d’une blessure abdominale. Poussé aux cinq sets par Taylor Fritz, encore inquiété en quart par Zverev, il termine en boulet de canon et humilie Daniil Medvedev en trois sets en finale. Le numéro un mondial fait ensuite une pause pour récupérer de sa blessure et ne revient pas avant la saison sur terre-battue. Pas encore totalement à son meilleur niveau, il s’incline au troisième tour à Monte-Carlo et en demi à Belgrade. Il décide même de faire l’impasse sur le tournoi de Madrid. Il retrouve son meilleur niveau à Rome où il n’est battu qu’en finale par Rafael Nadal, le maître de la surface. Lors d’un deuxième tournoi disputé à Belgrade, il s’impose sans toutefois rencontrer de joueur du Top 80. Cette victoire lui permet toutefois d’aborder Roland-Garros avec confiance. A Paris, il est inquiété en huitième par le jeune Italien Lorenzo Musetti (qui mène deux sets à zéro) mais réalise le match parfait en demi pour battre Rafael Nadal. Il met ainsi un terme à la série de 35 victoires consécutives de l’Espagnol sur l’ocre de la Porte d’Auteuil. En finale, Novak Djokovic se retrouve à nouveau mené deux sets à zéro face à Stefanos Tsitsipas mais il retourne à nouveau la situation pour remporter son deuxième Roland-Garros. 

Il devient ainsi le deuxième joueur à avoir glané tous les Grand-Chelems au moins deux fois (avec Rod Laver). Il enchaîne avec Wimbledon, sans disputer de tournoi de préparation, et se montre cette fois intraitable. Il ne cède qu’un set au premier tour contre le jeune joueur local Jack Draper et un autre en finale face à Matteo Berrettini. Avec cette 20e victoire en Grand-Chelem, il égale le record de Federer et Nadal et les rejoint dans l’histoire. Il réalise également son troisième “Petit Chelem” et se place en position de réussir le Grand-Chelem calendaire, ce que ses deux rivaux ne sont jamais parvenus à faire. Sur sa lancée, le Serbe atteint les demi-finales des Jeux olympiques. Mais là, le colosse s’effondre et perd successivement face à Alexander Zverev, puis contre Pablo Carreno Busta dans le match pour la médaille de bronze. Il fait alors l’impasse sur les deux ATP 1000 en Amérique du Nord pour se consacrer sur son objectif : l’US Open. Le Serbe se hisse en finale dans un parcours très compliqué (encore cinq sets contre Zverev en demi) mais il s’effondre contre Daniil Medvedev. Son rêve de Grand-Chelem calendaire s’arrête donc à un match près. Mais si Novak n’inscrit pas son nom aux côtés de Donald Budge et Rod Laver, il gagne lors de cette finale le respect des spectateurs qui l’ovationnent de longues minutes alors qu’il fond en larmes. 

Après une nouvelle pause de deux mois, il remporte encore l’ATP 1000 de Paris en prenant sa revanche sur Medvedev. Au Masters, il gagne ses trois matchs de poules, mais perd à nouveau face à Alexander Zverev. Souvent mal aimé du public, Novak Djokovic a réussi deux choses cette année. Tout d’abord, prouver sur le terrain qu’il n’était pas inférieur à Federer et à Nadal. Les trois détiennent désormais le même nombre de Grand-Chelems mais le Serbe est passé devant au nombre de semaines au sommet du classement. En se laissant submerger par ses émotions à New-York, il a aussi prouvé qu’il n’était pas le robot lanceur de balles que beaucoup voyaient en lui.

2. Daniil Medvedev (RUS), n°4 fin 2020, 25 ans :

Entré dans le Top 100 à 20 ans, Daniil Medvedev est depuis longtemps considéré comme un potentiel n°1 mondial. Mais il faut attendre l’été 2019 avec notamment une victoire lors de l’ATP 1000 de Cincinnati et une finale à l’US Open, pour qu’il confirme réellement. A la fin de cette année, il s’installe dans le Top 5 et s’affiche de plus en plus comme le leader de ce qu’on appelait encore la “Next Gen”. Le lockdown du circuit imposé six mois plus tard a toutefois marqué un coup d’arrêt dans sa progression. Il s’impose néanmoins à l’ATP 1000 de Paris et au Masters il y a un an, confirmant ainsi qu’il serait l’un des plus dangereux adversaires de Novak Djokovic cette année. Et il n’a pas déçu.

Dès le début de la saison, il emmène son pays vers la victoire en ATP Cup. Il remporte tous ses matchs en simple, n'étant inquiété que par Alexander Zverev en demi-finale. Dans la foulée, il atteint sa deuxième finale en Grand-Chelem à l’Open d’Australie. Daniil est inquiété au troisième tour par le Serbe Filip Krajinovic, qui le pousse aux cinq sets, mais il domine ensuite facilement les Top 10 Andrey Rublev et Stefanos Tsitsipas. En finale, il est toutefois largement dominé par Novak Djokovic. Après un petit couac à Rotterdam où il est éliminé d’entrée, le Russe remporte son dixième titre à Marseille, sans rencontrer de Top 30. Il se hisse encore en quart de finale à Miami (où il cède face à Roberto Bautista Agut) mais manque sa saison sur terre. Il ne fait d’ailleurs pas grand secret de son aversion pour la surface lors de ses défaites au deuxième tour à Madrid, puis au premier à Rome. Il limite toutefois la casse à Roland-Garros où il atteint tout de même les quarts de finale avant de s’incliner en trois sets face à Tsitsipas. Il n’est pas beaucoup plus à l’aise sur gazon et le confirme à Halle où il perd d’entrée. Il s’impose tout de même à Majorque et atteint les huitièmes à Wimbledon mais y est surpris en cinq sets par Hubert Hurkacz.

Aux Jeux olympiques de Tokyo, Daniil Medvedev se hisse en quart mais cale face à Pablo Carreno Busta. Il remporte tout de même son quatrième titre en ATP 1000 à Toronto même s’il ne doit pas rencontrer de Top 10 dans ce tournoi. A Cincinnati, il atteint encore les demi-finales mais cède en trois sets face à son compatriote Andrey Rublev. Malgré des résultats en demi-teinte depuis plusieurs mois, il glane son premier titre du Grand-Chelem à l’US Open en dominant totalement la compétition. Tout au long d’un parcours relativement dégagé (pas de Top 10 avant la finale), le Russe écrase la concurrence et ne perd qu’un set, en quart de finale face à l’étonnant qualifié Botic Van de Zandschulp. Lors de son dernier match, il offre une vraie démonstration et donne une petite leçon au numéro un mondial Novak Djokovic. A cette occasion, il se venge de sa finale à Melbourne et surtout prive le Serbe d’un Grand-Chelem calendaire. Durant l’automne, il perd en huitième de finale à Indian Wells mais atteint une nouvelle finale à Paris en battant Zverev. Il y cède tout de même en trois sets face à Djokovic.

Il bat à nouveau l’Allemand en poule des Masters puis se hisse en finale. Mais c’est Zverev qui s’impose lors de cette première édition disputée à Turin. Sur le circuit, Daniil Medvedev est un joueur à part. Ses conférences de presse empreintes d’humour pince-sans-rire, d’un détachement très russe et d’un vrai franc-parler ne laissent jamais indifférent. Sa célébration du poisson mort après la balle de match de la finale de l’US Open est à l’image de la folie qui peut parfois traverser son esprit. Mais sur un terrain, Medvedev garde la tête froide et un sens tactique qui peuvent le mener au premier rang assez rapidement. Il aurait d’ailleurs dû déjà s’installer sur le trône après New York mais Djokovic a alors conservé sa première place grâce au gel du classement.

3. Alexander Zverev (GER), n°5 fin 2020, 24 ans :

Avant l’avènement de Daniil Medvedev, c’est Alexander Zverev que tout le monde considérait comme le plus doué de sa génération. Dès 2017, à tout juste 20 ans, l’Allemand remporte un premier titre ATP 1000 à Rome en donnant la leçon à Novak Djokovic. L’année suivante, il s’impose à Madrid et au Masters, en dominant encore le Serbe sèchement. Sa saison 2019 a été un peu moins bonne mais, depuis la fin du confinement, il a repris sa marche vers l’avant, notamment avec une première finale en Grand-Chelem à l’US Open et une autre à l’ATP 1000 de Paris. 

Demi-finaliste de l’ATP Cup, il perd deux rencontres mais seulement 7/5 au dernier set face à Djokovic et Medvedev. Il retrouve le Serbe en quart de finale de l’Open d’Australie et s’incline à nouveau de justesse, en quatre manches très serrées. Alexander Zverev fait un détour par Rotterdam le temps d’un petit match pas franchement réussi face à son homonyme Bublik, puis il se rend à Acapulco où il remporte son premier titre de la saison lors de l’ATP 500 local. En finale, il se débarrasse de Stefanos Tsitsipas. Encore battu d’entrée à Miami, l’Allemand démarre la saison sur terre-battue en mode mineur avec un huitième de finale à Monte-Carlo et un quart à Munich. Mais il se reprend à Madrid pour glaner son quatrième titre en ATP 1000. Sur sa route, il réussit un petit exploit en dominant le héros local Rafael Nadal en deux fois 6/4 puis en prenant sa revanche face à Dominic Thiem qui l’avait privé d’un premier titre en Grand-Chelem à New-York. Il atteint encore les quarts de finale à Rome mais Nadal prend alors sa revanche. A Roland-Garros, il bénéficie d’un tableau assez dégagé jusqu’en demi-finale où il ne cède qu’au bout de cinq sets face à Tsitsipas.

La saison sur gazon de l’Allemand est plutôt ratée. Il s’incline dès le deuxième tour à Halle puis en huitièmes à Wimbledon, à nouveau en cinq sets contre Félix Auger-Aliassime. Malgré des résultats jusque-là plutôt bons, c’est vraiment lors des Jeux olympiques que la saison d’Alexander Zverev va prendre une autre dimension. A Tokyo, il se hisse facilement en demi puis remonte un set et un break de retard pour venir à bout de Djokovic. Ce match référence va renforcer sa confiance. Il atomise Karen Khachanov pour se couvrir d’or le lendemain puis s’impose à Cincinnati en prenant sa revanche sur Tsitsipas puis en dominant Andrey Rublev. A l’US Open, l’Allemand retrouve Djokovic en demi-finale et la rencontre se joue à nouveau à très peu. Le Serbe s’impose finalement mais l’influx nerveux laissé sur le court ce jour-là a peut-être joué sur son niveau de jeu médiocre en finale. Après une défaite en quart à Indian Wells, Zverev remporte encore l’ATP 500 de Vienne puis ne perd qu’en demi contre Medvedev à Paris. S’il perd à nouveau contre le Russe en poule des Masters, il prend la mesure de Djokovic en demi-finale puis s’impose en deux sets contre Medvedev en finale. 

Il s’agit là du 19e trophée de l’Allemand et déjà du deuxième au Masters. Vu le nombre de fois où il en est passé tout près, le premier titre en Grand-Chelem a toutes les chances de tomber rapidement. Un bémol toutefois à l’ascension d’Alexander Zverev. Depuis l’été 2020, son ex-petite amie Olya Sharypova l’accuse de graves faits de violences conjugales que l’intéressé nie. Elle n’a pas saisi la justice mais l’ATP a annoncé une enquête interne. Il ne nous appartient pas de prendre position dans ce dossier tant que la justice ne l’aura pas fait. Néanmoins, il serait bon que cette affaire soit totalement éclaircie avant de pouvoir s’enthousiasmer sur les résultats du numéro trois mondial.

4. Stefanos Tsitsipas (GRE), n°7 fin 2020, 23 ans :

Né en 1998, Stefanos Tsitsipas a un an de moins qu’Alexander Zverev, deux de moins que Daniil Medvedev. Sa précocité, affichée au grand jour avec sa finale lors de l’ATP 1000 de Toronto en 2018, à la veille de son 20e anniversaire, est encore plus flagrante. Demi-finaliste lors de l’Open d’Australie 2019 et vainqueur du Masters la même année, il a de nouveau rejoint le dernier carré lors du Roland-Garros 2020 (donc après le lockdown). Il semblait prêt, à l’aube de cette saison, à franchir un nouveau cap vers les sommets.

Malgré deux victoires en ATP Cup, il ne permet pas à la Grèce de sortir des poules de la compétition par équipes. Il dispute alors directement l’Open d’Australie, sans passer par les tournois de préparation, et se hisse en demi-finale après une victoire homérique contre Rafael Nadal (qui menait deux manches à zéro). Dans le dernier carré, Tsitsipas est assez largement battu par Daniil Medvedev.  Le Grec revient ensuite en Europe mais s’incline en demi à Rotterdam (face à Andrey Rublev) et en quart à Marseille. Il se rend alors à Acapulco et y atteint la finale où il n’est battu que par Alexander Zverev. A Miami, Stefanos se hisse en quart de finale mais perd contre Hubert Hurkacz, la surprise du tournoi. Après ce début de saison déjà très chargé, il va être l’un des principaux animateurs de la saison sur terre-battue. Il signe tout d’abord sa première finale en ATP 1000 de l’année à Monte-Carlo en prenant sa revanche sur Rublev. Il poursuit à Barcelone où il se qualifie pour une nouvelle finale qu’il ne perd que 7/5 au dernier set face au maître des lieux Rafael Nadal. Surpris en huitième à Madrid, il accroche pendant trois sets Novak Djokovic en quart de finale à Rome. 

Pas rassasié, il fait encore un détour par Lyon où il remporte son deuxième titre de la saison. Pointé comme un des favoris pour Roland-Garros, le Grec se hisse en finale en dominant Medvedev en quart et Zverev en cinq manches en demi. En finale, il mène encore deux sets à zéro face à Djokovic mais le Serbe, après une pause au vestiaire qui fera beaucoup parler, revient plus fort et gagne les trois dernières manches. Après cette débauche d’effort (6 tournois en 8 semaines, 22 matchs remportés), Stefanos Tsitsipas connaît une deuxième partie de saison plus compliquée. Battu d’entrée à Wimbledon, il perd en quart à Hambourg, puis au troisième tour des Jeux olympiques. Il se hisse tout de même en demi-finale à Toronto et Cincinnati. Dans ce dernier tournoi, il s’incline au troisième set face à Zverev, non sans provoquer une nouvelle controverse en rapport avec un “Toilet break” trop long. A l’US Open, il refait le coup au premier tour contre Andy Murray mais perd finalement en cinq sets contre Carlos Alcaraz au troisième tour. 

Encore quart de finaliste à Indian Wells, le Grec s’écroule un peu en fin de saison. Il perd au deuxième tour à Vienne, abandonne d’entrée à Paris puis perd son premier match de poule au Masters avant de jeter l’éponge pour les rencontres suivantes. Si Stefanos Tsitsipas peut se montrer éblouissant sur un terrain, de par son jeu, il peut aussi faire preuve d’un égo surdimensionné qui ne plaît guère au public. Ses “pauses toilettes” demandées systématiquement lorsqu’il est mené ont sérieusement écorné son image en 2021. Il serait bon qu’il revienne les pieds sur terre s’il ne veut pas subir les mêmes critiques qui ont longtemps accablé Novak Djokovic.

5. Andrey Rublev (RUS), n°6 fin 2020, 24 ans :

Arrivé encore plus jeune sur le circuit que les joueurs précités, Andrey Rublev faisait déjà partie du Top 50 à 19 ans, suite à son premier quart de finale en Grand-Chelem à l’US Open 2017. Il va alors connaître deux saisons difficiles, ponctuées notamment par des blessures. C’est en 2020 qu’il explose vraiment, surtout après la pause sanitaire puisque, en trois mois, il remporte trois tournois ATP 500 et dispute deux nouveaux quarts en Grand-Chelem, à New-York et à Paris. C’est donc à la huitième place mondiale qu’il entame cette saison 2021.

Et il la démarre très bien avec un titre lors de l’ATP Cup. Deuxième joueur de son équipe derrière Daniil Medvedev, Andrey Rublev remporte ses quatres simples et étouffe notamment Fabio Fognini en finale. A l’Open d’Australie, il se hisse en quart de finale, son quatrième donc en Grand-Chelem, mais cède face à Medvedev en trois sets. A Rotterdam, il prend la mesure notamment d’Andy Murray et de Stefanos Tsitsipas pour remporter le huitième titre de sa carrière, le quatrième en ATP 500. Le Russe enchaîne ensuite trois demi-finales. Tout d’abord à Doha (sans remporter de match puisque ses deux adversaires déclarent forfait) et à Dubaï. Il atteint ensuite ce stade pour la première fois en ATP 1000 à Miami mais lui aussi s’arrête face à Hubert Hurkacz.  On le retrouve sur terre-battue et c’est par une finale en ATP 1000 qu’il débute le printemps européen à Monte-Carlo. Il fait notamment très forte impression en dominant en quart Rafael Nadal, onze fois vainqueur sur le rocher. C’est Tsitsipas qui met un terme à son parcours en deux sets.

Encore quart de finaliste à Barcelone, il est ensuite moins percutant et s’incline en huitièmes à Madrid et en quart à Rome. Surtout, il est surpris dès le premier tour à Roland-Garros face à l’Allemand Jan-Lennard Struff, sa première vraie contre-performance de l’année. Peu expérimenté sur gazon, Andrey Rublev atteint tout de même une belle finale à Halle et se hisse aussi en huitième à Wimbledon. Il déçoit par contre énormément aux Jeux olympiques de Tokyo où il est battu d’entrée par le héros local Kei Nishikori. Après un huitième de finale à Toronto, le Russe atteint une deuxième finale en ATP 1000 à Cincinnati. A cette occasion, il prend la mesure de Medvedev mais est largement dominé par Zverev en finale. D’habitude plutôt performant à l’US Open, il est cette fois sorti dès le troisième tour et en cinq sets, par Frances Tiafoe. Une demi-finale à San Diego sera son dernier bon résultat de l’année. Par la suite, il s’incline en effet au troisième tour à Indian Wells, dès son entrée à Moscou, en quart à St Petersbourg puis à nouveau dès son premier tour à Paris.

Cette fin de saison compliquée se confirme au Masters. Après une victoire sur un Tsisipas blessé, le Russe perd ses deux autres rencontres et s’arrête au niveau des poules. Joueur solide et puissant, doté de frappes d’une grande violence, tant en revers qu’en coup droit, Andrey Rublev peut encore craquer mentalement et se mettre trop de pression sur certains matchs. Un défaut qu’il lui faudra corriger s’il veut soulever un premier trophée en Grand-Chelem en 2022.

6. Matteo Berrettini (ITA), n°10 fin 2020, 25 ans :

Matteo Berrettini a beau être de la même génération que les joueurs précédents, son émergence a été plus tardive. C’est en 2019, à 23 ans donc, qu’il réalise une belle percée en remportant deux titres et, surtout, en se hissant en demi-finale de l’US Open. Ces performances lui ont permis d’atteindre la 8e place mondiale. L’an dernier, il s’est maintenu dans le Top 10 de l’ATP mais c’était uniquement grâce au gel du classement car la crise sanitaire a eu une influence néfaste sur ses résultats.

Allait-il donc relever la tête ou rentrer dans le rang ? Son élimination en quart de finale à Antalya, lors du premier tournoi de la saison, penchait plutôt pour le second choix. Mais dès l’ATP Cup, Matteo Berrettini retrouve ses couleurs pour hisser l’Italie en finale avec des succès sur Dominic Thiem ou Gaël Monfils. A l’Open d’Australie, il se hisse en huitième mais annonce son forfait en raison d’une blessure aux abdominaux. Une blessure qui va le mettre sur le flanc deux mois puisque l’Italien ne revient aux affaires que sur la terre-battue de Monte-Carlo, où il est éliminé d’entrée. Il se reprend bien la semaine suivante à Belgrade où il s’impose de justesse, au tie-break du dernier set, face à Aslan Karatsev. Sur sa lancée, il se hisse en finale de l’ATP 1000 de Madrid sans affronter de joueurs du Top 20. Il y pousse même Alexander Zverev aux trois sets. Battu par Stefanos Tsitsipas au troisième tour à Rome, il bénéficie du forfait de Roger Federer pour se hisser en quart de finale de Roland-Garros. Il y pousse même Novak Djokovic, le futur vainqueur, à une grosse bagarre en quatre manches.

Aussi à l’aise sur gazon que sur terre Matteo Berrettini remporte son premier ATP 500 lors du tournoi du Queen’s puis enchaîne avec Wimbledon où il se fraye un chemin jusqu’à la finale. Il n’y rencontre aucun Top 10 mais domine tout de même Félix Auger-Aliassime et Hubert Hurkacz. Là encore, Djokovic met fin à son parcours en quatre manches. Malheureusement, une blessure à la cuisse ruine ses espoirs de participation aux Jeux olympiques. Il doit observer une nouvelle pause jusqu’à Cincinnati où il perd au troisième tour. L’Italien réalise encore un très bon tournoi à l’US Open où il atteint un nouveau quart de finale. Et à nouveau, c’est Novak Djokovic qui stoppe sa progression… en quatre sets. Sa fin de saison est nettement plus compliquée. Après une défaite au troisième tour à Indian Wells, il atteint encore les quarts à Vienne mais renonce à disputer le tournoi de Paris en raison d’un torticolis.

Qualifié pour le Masters, il abandonne à nouveau lors de son premier match face à Alexander Zverev en raison d’une nouvelle blessure aux abdominaux. Il ne peut poursuivre le tournoi ce qui est un crève-cœur pour lui alors que le Masters est disputé dans son pays pour la première fois. Colosse au pied d’argile, Matteo Berrettini a donc été blessé à plusieurs reprises cette saison, ce qui ne l’a pas empêché d'engranger quelques très bons résultats. Peut-il faire encore mieux s’il parvient à disputer une saison complète ?

7. Hubert Hurkacz (POL), n°35 fin 2020, 24 ans :

S’il y avait un prix du joueur le plus inattendu dans ce Top 10, il irait sans conteste à Hubert Hurkacz. Le Polonais faisait certes partie de cette génération dorée et avait même participé à la Next Gen Finals en 2018 aux côtés de Stefanos Tsitsipas et Andrey Rublev. L’année suivante, il avait aussi remporté son premier titre à Winston-Salem mais ses résultats dans les grands événements (un seul troisième tour en Grand-Chelem) restaient jusqu’ici insuffisants pour l’imaginer jouer si vite les premiers rôles.

C’est à la 35e place qu’il démarre 2021 et, dès le début, il se met en évidence en remportant un deuxième titre à Delray Beach (sans rencontrer de joueur du Top 100). Hubert Hurkacz atteint encore un quart lors d’un tournoi de préparation à l’Open d’Australie mais enchaîne ensuite de moins bons résultats. Battu d’entrée lors du premier Grand-Chelem de la saison, le Polonais s’incline aussi prématurément à Montpellier, Rotterdam et Dubaï. C’est à Miami qu’il crève enfin l’écran et remporte le tout premier ATP 1000 de sa carrière. Sur sa route, il domine des joueurs comme Dennis Shapovalov, Stefanos Tsitsipas ou encore Andrey Rublev. Cette perf permet au Polonais de faire un bond jusque dans le Top 20 mondial. Nettement moins à l’aise sur terre-battue, il ne remporte qu’un seul match durant tout le printemps européen, à Monte-Carlo. A Madrid, à Rome et à Roland-Garros, il est chaque fois sorti d’entrée et sans gloire. Sa série noire se poursuit même sur gazon avec encore deux défaites au premier tour à Stuttgart et à Halle. 

Mais, à Wimbledon, le Polonais met un terme à cette mauvaise passe et réalise un tournoi extraordianire qui le mène jusqu’en demi-finale. Vainqueur de Daniil Medvedev en cinq sets en huitième, il met un terme aux espoirs de Roger Federer en quart. C’est même en trois petits sets qu’il démolit le maître des lieux. En demi, il est battu par Matteo Berrettini en quatre manches. Désormais 12e mondial, Hubert Hurkacz subit une assez lourde contre-performance aux J.O. (défaite au deuxième tour contre le 143e mondial) mais se reprend pour se hisser en quart à Toronto où il ne s’incline qu’au tie-break du dernier set contre Medvedev. Il perd ensuite au troisième tour à Cincinnati mais passe à côté de son US Open où il est sorti au deuxième tour. Il revient alors en Europe, le temps de remporter son troisième titre de la saison à Metz, puis revient aux Etats-Unis. Battu au deuxième tour à San Diego, il se hisse encore en quart de finale à Indian Wells. Toujours aussi irrégulier, il termine sa saison par une médiocre élimination d’entrée à Vienne puis par une bien meilleure demi-finale lors de l’ATP 1000 de Paris.

Il n’y est battu qu’au tie-break final par le futur vainqueur Novak Djokovic. Et cette performance lui permet de décrocher son ticket pour les Masters. Il n’y remporte aucun match mais, à sa décharge, le Polonais tombe dans le groupe de Daniil Medvedev et d’Alexander Zverev, les deux futurs finalistes. Ce dernier résultat est toutefois assez représentatif de la saison d’Hubert Hurkacz. Il peut se montrer très performant sur un tournoi puis perdre plusieurs fois au premier tour. Il lui faudra gagner en régularité pour progresser encore au classement.

8. Casper Ruud (NOR), n°27 fin 2020, 22 ans :

La Norvège n’est pas vraiment une terre de tennis. Avant Casper Ruud, le seul joueur de ce pays à avoir intégrer le Top 100 de l’ATP était son père (et entraîneur) Christian qui avait atteint le 39e rang en 1995. C’est dire si l’entrée de ce jeune joueur dans le Top 10 est un événement pour les fans de la petite balle jaune du côté d’Oslo. Ancien très bon junior (n°1 mondial en 2016), il a rapidement franchi les étapes du classement pour faire son entrée dans le Top 100 en 2019. Deux ans après, le voilà déjà parmi les dix meilleurs.

Battu d’entrée lors d’un ATP 250 à Melbourne, il se hisse en huitième de finale à l’Open d’Australie mais doit jeter l’éponge après la perte des deux premiers sets face à Andrey Rublev en raison de douleurs abdominales. Casper Ruud ne revient sur le circuit qu’un mois plus tard, à Acapulco, et là aussi il doit se retirer avant de disputer son quart de finale contre Alexander Zverev. Après trois nouvelles semaines de pause, il atteint un quart de finale à Marbella et, surtout, les demi-finales à Monte-Carlo, à Munich et à Madrid. Lors de cette belle série, le Norvégien domine quelques cadors de la surface comme Stefanos Tsitsipas ou Diego Schwartzman. Il ne s’incline que face à Rublev sur le rocher monégasque et contre Matteo Berrettini dans la capitale ibère. Dans la foulée, il remporte son premier titre de la saison (le deuxième de sa carrière) à Genève. Arrivé avec le rôle d’outsider à Roland-Garros, il déçoit en s’inclinant au troisième tour face à Alejandro Davidovich Fokina lors d’une rencontre homérique de 4h35.

Moins à l’aise sur gazon, il atteint tout de même les quarts de finale à Majorque mais chute d’entrée (également en cinq sets) à Wimbledon. Le Norvégien profite alors qu’une bonne partie du circuit se rende à Tokyo et fasse l’impasse sur la série de tournois sur terre-battue de juillet. Il en remporte donc trois de suite à Bastad, Gstaad et Kitzbühel, alignant douze victoires consécutives mais en ne rencontrant qu’un seul Top 50 (Benoit Paire, 49e). Mis en confiance, Casper Ruud se hisse tout de même en quart de finale à Toronto et à Cincinnati mais il y est largement battu, respectivement par Stefanos Tsitsipas et Alexander Zverev. A l’US Open, il passe à nouveau à côté de son sujet et s’incline au deuxième tour face au qualifié néerlandais Botic Van de Zandschulp. En septembre, il remporte son cinquième titre de l’année à San Diego, cette fois en battant tout de même trois Top 30. Il enchaîne avec un huitième de finale à Indian Wells puis des quarts à Vienne et Paris.

Il crée encore une petite surprise aux Masters en venant à bout d’Andrey Rublev au tie-break du dernier set. Cette victoire lui ouvre d’ailleurs les portes des demi-finales mais il y est largement battu par Daniil Medvedev. Très efficace sur terre-battue, Casper Ruud peut se montrer presque fantomatique sur les surfaces les plus rapides. Cette appétence pour la surface ocre était d’ailleurs déjà présente chez son père. A tel point que des critiques lui ont été adressées pour s’être qualifié pour les Masters en disputant surtout des tournois secondaires. Mais le Norvégien est déjà Top 10 à 22 ans et il a encore le temps de faire évoluer son jeu.

9. Jannik Sinner (ITA), n°36 fin 2020, 20 ans :

S’il en est un qui ne traîne pas, c’est Jannik Sinner. Très peu présent sur le circuit junior, le sud-tyrolien a troqué ses skis (il a été champion d’Italie benjamin de slalom géant) pour des raquettes assez tardivement mais a brûlé les étapes depuis. Top 100 et vainqueur des “Next Gen Finals” en 2019, à seulement 18 ans, il remporte son premier titre ATP et atteint un premier quart de finale en Grand-Chelem (à Roland-Garros) l’année suivante. C’est donc à la 36e place mondiale qu’il entame 2021.

Et dès son premier tournoi, à Melbourne, Jannik Sinner démontre qu’il faudra compter sur lui. Il s’impose en venant à bout notamment de Karen Khachanov en demi-finale. Pas repris parmi les têtes de série à l’Open d’Australie, il a la malchance d’être opposé d’entrée à Denis Shapovalov contre lequel il s’incline en cinq manches. Le reste de son hiver est assez moyen (un quart à Marseille et un autre à Dubaï) et il faut attendre le tournoi de Miami pour le voir briller à nouveau. Sans affronter de membres du Top 10, il se hisse en finale pour la première fois de sa carrière dans un ATP 1000. Il y est toutefois dominé par Huber Hurkacz. Sa saison sur terre est plutôt mitigée. L’Italien atteint une bonne demi-finale à Barcelone (où il bat Andrey Rublev) mais perd aux seconds tours à Monte-Carlo, Madrid et Rome. Pour sa défense, il n’est pas gâté par les tirages au sort car c’est contre Novak Djokovic qu’il perd à Monaco et face à Rafael Nadal dans la capitale italienne. A Roland-Garros, il se hisse en huitième de finale mais doit céder en trois manches contre Nadal.

Son manque d’expérience sur gazon se fait alors furieusement ressentir. Il s’incline d’entrée au Queen’s (face au jeune espoir local Jack Draper) et à Wimbledon. Jannik Sinner fait alors l’impasse sur les Jeux olympiques. Après un retour manqué à Atlanta, il s’impose à Washington et signe là son premier succès en ATP 500. Après un nouveau couac à Toronto et un seul match remporté à Cincinnati, il clôt cet été mitigé par un nouveau huitième en Grand-Chelem. A l’US Open, il vient à bout de Gaël Monfils en cinq sets mais s’incline contre Alexandre Zverev. L’Italien retrouve le Français en finale du tournoi en salle de Sofia et s’impose à nouveau, bien plus facilement qu’à New York. Après un huitième de finale à Indian Wells, il revient en Europe pour remporter son quatrième titre de la saison à Anvers. Encore demi-finaliste à Vienne, il s’incline d’entrée à Paris et à Stockholm et passe donc à côté d’une qualification directe pour le Masters.

En tant que premier remplaçant, il est néanmoins repêché pour le tournoi des Maîtres après le forfait de son compatriote Matteo Berrettini. Il remporte son premier match contre Hurkacz mais s’incline au tie-break du dernier set face à Medvedev. A 20 ans et quatre mois, Jannik Sinner est de loin le plus jeune joueur de ce Top 10. Et avec la qualité de ses frappes des deux côtés et une belle marge de progression, il devrait s’y installer pour de nombreuses années.

10. Rafael Nadal (ESP), n°3 fin 2020, 35 ans :

A l’opposé, le joueur le plus vieux du Top 10 est désormais Rafael Nadal. L’Espagnol est encore classé sixième au classement officiel car, de manière assez incompréhensible, il conserve de nombreux points acquis en 2019. Fort préoccupé par des soucis de santé, il n’a pu disputer que sept épreuves cette année et garde malgré cela sa place dans le Top 10 de la “Race”. C’est déjà une grosse perf en soi. Les problèmes physiques de Rafa se sont présentés dès le début de la saison. 

Officiellement intégré à l’équipe espagnole lors de l’ATP Cup, l’Espagnol ne dispute finalement aucune rencontre, se plaignant d’une raideur dans le bas du dos. Son pays sera tout de même qualifié de justesse pour les demi-finales mais s’inclinera largement contre l’Italie. Malgré les doutes qui planent ensuite sur sa participation, il dispute bien l’Open d’Australie. Facile vainqueur de ses quatre premiers matchs, il mène encore deux sets à zéro en quart contre Stefanos Tsitsipas. Mais il coince alors physiquement et laisse le Grec revenir dans la rencontre. Cette blessure au dos continue de le tracasser pendant quelques mois encore et il est contraint de renoncer à disputer les tournoi de Dubaï et de Miami. Il fait son grand retour à Monte-Carlo. Assez expéditif lors de ses deux premiers matchs, il est dépassé par les coups de boutoirs d’Andrey Rublev en quart de finale. A Barcelone, Rafael Nadal se reprend pour remporter le tournoi catalan pour la douzième fois. En finale, il prend sa revanche sur Tsitsipas. 

Toujours devant son public, à Madrid, il cale en quart de finale face à Alexander Zverev. Mais une fois encore, il se relève et remporte le tournoi de Rome. Il s’agit de son dixième titre dans la capitale italienne, son 36e en ATP 1000 (mais le premier depuis l’été 2019). C’est donc avec une confiance retrouvée qu’il aborde son tournoi favori à Roland-Garros. L’objectif est double pour le Majorquin : tenter de remporter un quatorzième titre à la Porte d’Auteuil mais aussi dépasser Roger Federer au nombre de titres du Grand-Chelem. Son début de tournoi est très réussi. Il offre même une belle démonstration face au jeune Jannik Sinner en huitièmes. En demi, Rafael Nadal démarre en trombe face à Novak Djokovic et remporte le premier set 6/3 mais le Serbe trouve la faille dans la carapace du maître des lieux et finit par s’imposer en quatre manches. L’Espagnol annonce ensuite son forfait pour Wimbledon et pour les Jeux olympiques afin de s’octroyer un temps de récupération plus important après une saison sur terre éprouvante. 

Il revient finalement à Washington mais il ne remporte qu’un match et s’incline ensuite face à Lloyd Harris. Il annonce alors son forfait pour Toronto suite à une douleur au pied gauche. Deux semaines plus tard, il déclare que cette blessure est plus grave qu’attendue et qu’il met un terme à sa saison. S’il devrait faire son retour à la compétition officielle en Australie, l’avenir de Rafael Nadal semble incertain. A désormais 35 ans, il ne pourra plus rivaliser longtemps avec les meilleurs avec un corps qui semble de plus en plus usé.