Hommes :Evgeni Korolev (RUS, né le 14 février 88, ITF : Ncl, ATP : 103e) :A l’heure où la Russie remportait sa deuxième
Coupe Davis et alors que quatre joueurs de ce pays ont terminé l’année
dans le Top 30, la relève est déjà prête
avec le jeune et très talentueux Evgeni Korolev. Il
a totalement fait l’impasse sur le circuit junior pour
se consacrer, dès 16 ans, aux tournois Futures. Il
obtint sa première victoire à ce niveau six mois
plus tard et son premier succès en Challenger un an
après. La Lettonie n’a pas pour habitude de sortir très
souvent de bons joueurs. Les plus âgés se souviennent
sans doute de Larisa Savchenko-Neiland (Russe de naissance
mais qui avait opté pour le pays de son mari lors de
l’éclatement
de l’URSS). Les plus jeunes vont apprendre à connaître
Ernests Gulbis. En 1993, Andreï Medvedev, 19 ans, défraye la chronique
en se glissant en demi-finale de Roland-Garros. A la fin de
chaque match, un jeune garçon de cinq ans, le fils de
son entraîneur, saute sur le court pour être le
premier à féliciter le jeune Ukrainien. Si le nom du quatrième junior de notre classement a les même consonances de l’est de l’Europe que les trois premiers, il n’en est pas moins Français. Son père Valery, ex-entraîneur de l’équipe russe championne olympique de handball, s’est installé en France pour y poursuivre sa carrière au club de l’US Ivry alors qu’Alexandre n’est âgé que de quatre ans. Celui-ci s’intéresse très tôt au tennis et gagne tous les titres de jeunes dans l’Hexagone. Il a abordé 2006 avec l’espoir de devenir champion du monde junior mais après sa victoire à l’Open d’Australie, il a revu ses ambitions à la hausse et se lance définitivement chez les pros. Après quelques tâtonnements, il remporte un premier Future en juin et double la mise en septembre. Thiemo De Bakker (PBS, né le 19 septembre 88, ITF : 1er, ATP : 457e) :La particularité de cette « génération
88 » est que les meilleurs n’ont presque
pas (voire pas du tout) disputé le circuit junior. Thiemo De
Bakker s’y est tout de même investi jusqu’à Wimbledon.
En l’absence d’opposition valable, il s’y
est baladé, remportant Wimbledon, la Casablanca Cup
et trois Grades 1. A Roland-Garros, il s’est arrêté en
demi-finale. Femmes :Timea Bacsinszky (SUI, née le 08 juin 89, ITF : 268e, WTA : 123e) :A 15 ans, la jeune Suissesse était déjà dans le Top 20 junior (après des demi-finales à Melbourne et Roland-Garros) et dans le Top 250 chez les pros. Il lui a, semble-t-il, fallu quelques mois pour s’habituer à son nouveau statut puisqu’elle chutait à la 392e place fin 2005. Chez les juniors, Tamira Paszek s’était fait remarquer
en atteignant la finale à Wimbledon en 2005. Elle a réédité cette
belle performance à l’US Open cette année.
Chez les pros, elle est sortie des qualifications à Istanbul
et a franchi un tour dans le grand tableau. Mais c’est à Portoroz,
fin septembre, qu’elle creva l’écran en remportant
le premier titre WTA de sa carrière (un Tier IV) en dominant
quelques joueuses très expérimentées comme
Benesova, Loit ou Camerin. Si vous êtes fans de la série « l’Instit »,
vous vous souvenez peut-être d’un épisode
racontant la relation d’une jeune espoir du tennis avec
son père trop autoritaire. Cette jeune fille n’était
autre qu'Alizée Cornet. Si à la fin de l’épisode,
Alizée décide qu’elle ne veut pas devenir
professionnelle, il en va tout à fait autrement dans la
réalité. Cette jeune Danoise est l’une des toutes meilleures joueuses
du circuit juniors de ces 15 derniers mois. Gagnante de l’Orange
Bowl fin 2005, elle s’est adjugé, cette année,
les titres à Wimbledon et Osaka et fut également
finaliste à l’Open d’Australie. Chez les pros,
elle a atteint les quarts de finale au Tier III de Memphis et
a remporté un $25.000 en Turquie. Mais la joueuse qui a nettement dominé le circuit junior
cette année n’est autre qu’une jeune Russe
(tiens, tiens) de 15 ans répondant au nom compliqué d'Anastasya
Pavlyuchenkova. Elle s’est en effet imposée à l’Open
d’Australie et à l’US Open et a chuté en
finale de Roland-Garros. En fait, elle n’a perdu que cinq
des 54 matchs qu’elle a disputés en simple. Il ne
lui a également manqué qu’un match pour réaliser
le grand-chelem en double puisqu’elle s’est imposée
dans les trois premières épreuves et ne s’est
inclinée qu’en finale à New York. |
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