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Les dix meilleures entrées du top 100

L’Année 2016 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2017. Deuxième étape : présentation en six parties des joueurs ayant marqué 2016. Quatrième partie : les 10 joueurs et joueuses ayant fait la plus belle entrée dans le Top 100 en 2016.

Hommes :

Juan Martin Del Potro (ARG, 28 ans, 590e -> 38e) :

Comment parler des entrées dans le Top 100 de 2016 sans évoquer Juan Martin Del Potro ? Ses multiples opérations au poignet ne lui ont permis de disputer que 6 tournois en deux ans. L’Argentin débute donc la saison au-delà du Top 500 (il est même 1042e lorsqu’il reprend la compétition mi-février) et dans le doute complet en sa capacité à retrouver le niveau qui l’avait mené à la 4e place mondiale en 2010.

Son retour est plutôt réussi puisqu’il se hisse directement en demi-finales à Delray Beach. A Indian Wells et Miami, il franchit à chaque fois un tour. Il débute sa saison sur terre à Munich où il atteint les quarts puis il bat Dominic Thiem au premier tour de Madrid. Il décide néanmoins de faire une croix sur Roland-Garros pour bien préparer sa saison sur gazon. Un choix payant puisqu’il atteint les demi-finales à Stuttgart puis bat Stanislas Wawrinka au deuxième tour de Wimbledon (avant de s’incliner contre Lucas Pouille).

Mais c’est lors des Jeux olympiques que son retour va prendre des proportions exceptionnelles. Il y surprend Novak Djokovic et Rafael Nadal pour décrocher une médaille d’argent qui vaut tout l’or du monde. Il aurait même pu venir à bout d’Andy Murray en finale mais s’incline en quatre sets. Il poursuit à l’US Open où il bat David Ferrer et Dominic Thiem et ne s’arrête qu’en quarts face au futur vainqueur Stanislas Wawrinka. En fin de saison, il remporte, à Stockholm, son premier titre depuis janvier 2014. Cerise sur le gâteau, il devient le héros de la victoire argentine en Coupe Davis en battant Andy Murray en demis puis Marin Cilic en finale, à chaque fois en 4 sets époustouflants.

Au vu de ces résultats, il semble clair que Del Potro a retrouvé un niveau digne du Top 10, voire plus. Mais pour pouvoir réintégrer l’élite, il devra garder ce niveau sur une saison complète (il n’a disputé que 14 tournois en 2016). Et il faut que son poignet tienne. En tout cas, il fera peur à plus d’un joueur à l’Open d’Australie où il pourrait ne pas être tête de série.

Kyle Edmund (GBR, 21 ans, 102e -> 45e) :

Lors de la finale de la Coupe Davis 2015, David Goffin avait pu apprécier les qualités du jeune Kyle Edmund qui avait mené deux sets à zéro contre le Liégeois dans le premier match avant de s’écrouler physiquement. En 2016, il a confirmé qu’il sera bien plus qu’un porteur de bouteilles pour Andy Murray dans les saisons à venir.

Dès le tournoi de Doha, il sort des qualifs avant de se hisser en quarts. S’il déçoit à Melbourne où il est battu d’entrée par Dzumhur (encore en cinq sets), il atteint ensuite la finale du Challenger de Maui puis remporte celui de Dallas. A Indian Wells et Miami, il ne remporte qu’un match mais prouve qu’il sait aussi jouer sur terre en franchissant un tour à Bucarest et Estoril avant de remporter un deuxième Challenger à Rome. A Roland-Garros, il est aussi battu au deuxième tour.

Edmund prend un set à Murray en quart de finale du Queen’s mais la suite de sa saison sur gazon est moins bonne et il s’incline au premier tour de Wimbledon contre Mannarino en trois sets. Il est encore battu au deuxième tour des Jeux de Rio mais explose vraiment à l’US Open où il domine John Isner pour rejoindre ses premiers huitièmes en Grand-Chelem. En fin de saison, il atteint encore les quarts de finale à Pékin et les demi-finales à Anvers où Richard Gasquet a besoin de trois sets pour s’en sortir.

S’il avait reçu sa première sélection en équipe britannique de Coupe Davis lors de cette finale 2015, il est devenu le héros des quarts de finale où, grâce à ses deux victoires en simple, il a porté son équipe (privée de Murray) vers la victoire contre la Serbie. Désormais Top 50 mondial, il ne devra plus passer par les Challengers en 2017.

Florian Mayer (ALL, 33 ans, 217e -> 50e) :

Florian Mayer signe le deuxième come-back de l’année, un peu passé inaperçu derrière celui de Del Potro alors qu’il est pourtant remarquable. Le joueur de 33 ans est un habitué du Top 100, lui qui s’était révélé en 2004 en atteignant les quarts de finale à Wimbledon et en terminant au 35e rang mondial. Mais une blessure à l’aine en 2014 puis aux adducteurs en 2015 le font dégringoler au classement.

C’est après une pause de 7 mois, lors des qualifications du tournoi de Bucarest en avril 2016, qu’il peut faire son retour. Il se fait battre d’entrée mais il sort des qualifs et franchit le premier tour dans le tableau final à Munich. Après un quart au Challenger d’Heilbronn, il prend part à Roland-Garros grâce à un classement protégé mais est battu d’entrée par Jaziri.

Les choses sérieuses reprennent dès la saison sur gazon, sa meilleure surface. A Stuttgart, il se hisse en quarts de finale et ne perd qu’en deux tie-breaks contre Roger Federer. Mieux, à Halle, il domine Dominic Thiem et le grand espoir Alexander Zverev pour remporter le titre, le deuxième de sa carrière. Si Thiem prend sa revanche au premier tour de Wimbledon, Mayer aligne deux succès en Challenger durant l’été, à Portoroz et à Meerbusch. Sa fin de saison est nettement moins bonne puisqu’il s’incline au premier tour à l’US Open, à Pékin et à Shanghai et seulement au deuxième à Anvers et à Bâle.

Classé 18e mondial au printemps 2011, après sa première victoire professionnelle à Bucarest, Florian Mayer est resté très longtemps entre la 25e et la 40e place mondiale. Il reste malgré cela un joueur méconnu du grand public, sans doute en raison de sa personnalité discrète et de son jeu un peu « à l’ancienne ». Peut-être va-t-il enfin trouver la notoriété lors de cette « deuxième carrière » qui commence pour lui.

Karen Khachanov (RUS, 20 ans, 152e -> 53e) :

Karen Khachanov avait défrayé la chronique fin 2013. A peine âgé de 17 ans, il avait reçu des invitations pour les tournois ATP de St Petersbourg et de Moscou alors qu’il n’avait encore jamais remporté le moindre match dans un tableau final ITF. Il va pourtant atteindre les quarts de finale dans la capitale russe en battant notamment Janko Tipsarevic, alors Top 30. Suite à la défection des meilleurs joueurs de son pays, il obtient alors une première sélection en Coupe Davis pour le match de barrage du groupe I contre l’Afrique du Sud, dont il remporte le premier simple.

Malgré ce premier coup d’éclat, la progression de Khachanov est lente et il faut attendre près de deux ans pour le voir entrer dans le Top 200. A l’Open d’Australie cette année, il est donc encore contraint de passer par les qualifications où il atteint le dernier tour en battant Kimmer Coppejans. Durant le reste de l’hiver, il ne dispute que des qualifications de tournois ATP ainsi que des Challengers (il atteint la finale de celui de Jonkoping). C’est à Barcelone qu’il réalise son premier bon résultat sur le grand circuit puisqu’il rejoint le tableau final et y passe deux tours, notamment contre Roberto Bautista Agut.

La deuxième victoire de sa carrière en Challenger à Samarkand ne l’empêche pas d’encore perdre en qualifications à Roland-Garros et à Wimbledon. Durant l’été, il atteint les quarts de finale à Kitzbühel avant d’enfin sortir des qualifications à l’US Open et de remporter son premier match dans un tableau final de Grand-Chelem contre Thomas Fabbiano. Il perd ensuite contre Kei Nishikori mais en quatre sets. L’exploit de la fin de saison, il le réalise au tournoi ATP de Chengdu où il bat quatre Top 50 pour remporter son tout premier titre sur le grand circuit. Il termine la saison par un nouveau quart à Vienne.

L’élève de Galo Blanco (ancien quart de finaliste de Roland-Garros qui a amené Milos Raonic au sommet) fait partie de la génération montante russe. Celle-ci comprend deux autres jeunes très prometteurs : Daniil Medvedev, 99e à 20 ans (et que j’aurais pu également mettre dans ce classement), et le jeune prodige Andrey Rublev dont on devrait beaucoup entendre parler en 2017.

Thiago Monteiro (BRE, 22 ans, 463e -> 82e) :

En 2012, je vous présentais, parmi les meilleurs juniors de la saison (cf Top 10 junior 2012), un jeune Brésilien qui faisait des ravages sur le circuit Future sud-américain. Il faisait son entrée dans le Top 300 l’année suivante avant de connaître quelques soucis physiques, au genou gauche notamment, qui ont freiné sa progression.

C’est donc dans les qualifications d’un Challenger, en Argentine, qu’il dispute son premier tournoi où il ne s’arrête qu’en quart. Fin janvier, il parvient en demi-finales du Challenger de Rio puis reçoit des invitations pour le tableau final des deux épreuves ATP disputées au Brésil en février. Il les met bien à profit puisqu’il crée un gros exploit dans sa capitale en battant Jo-Wilfried Tsonga avant de se hisser en quart à Sao Paulo (victoire sur Nicolas Almagro). Il retourne alors sur le circuit Challenger et y atteint deux demis à Santiago et Sao Paulo avant de remporter son tout premier titre à ce niveau à Aix-en-Provence début mai.

Il est surpris au premier tour des qualifs de Roland-Garros (par Ruben Bemelmans) et de Wimbledon mais il atteint encore la finale du Challenger de Lyon. Au mois de juillet, il joue les qualifications de trois tournois ATP et en sort à chaque fois, poursuivant même sa route jusqu’en quart à Gstaad (en battant Gilles Simon). A l’US Open, il est à nouveau battu dès le premier tour des qualifs. Bien qu’enfin entré dans le Top 100, il ne joue que des Challengers en Amérique du sud (et sur terre) durant l’automne avec quelques bonnes performances comme une finale à Campos et une nouvelle demi à Santiago.

Cette progression rapide lui vaut d’être préféré au plus expérimenté Rogerio Dutra Silva pour disputer le match de barrage de Coupe Davis contre la Belgique en septembre. Un cadeau un peu empoisonné car, dans des conditions un peu inhabituelles pour lui (c’était son seul match en salle de la saison) et face à un David Goffin en pleine confiance, il a été balayé en trois petits sets. Sa tournée sur dur en janvier sera l’occasion de démontrer qu’il peut très bien jouer sur d’autres surfaces que la terre-battue.

 

Femmes :

Elena Vesnina (RUS, 30 ans, 115e -> 16e) :

Arrivée dans le Top 100 en 2006, à 20 ans, Elena Vesnina en est devenue une figure familière mais sans jamais parvenir à briller. En 10 ans, elle n'avait d'ailleurs atteint que trois huitièmes en Grand-Chelem et un quart à Dubaï en 2009 était sa meilleure performance dans les plus grosses épreuves WTA. Grâce à deux titres acquis en 2013, elle était parvenue à se rapprocher du Top 20 mais, blessée à l'épaule à la fin de la saison suivante, elle a lentement glissé hors du Top 100.

Elle est d'ailleurs obligée de s'inscrire en qualifications à l'Open d'Australie et ne parvient même pas à y franchir le premier tour. Elle se reprend bien à Doha où elle sort des qualifs et domine notamment Simona Halep et Caroline Wozniacki pour atteindre les quarts de finale. Elle doit encore passer par les qualifications dans ses 4 tournois suivants. Elle échoue encore d'entrée à Indian Wells mais elle atteint le tableau final puis franchit un tour à Madrid, deux à Miami (en battant Venus Williams) et, surtout, elle se hisse en finale à Charleston. A Roland-Garros, elle passe un tour mais est surprise par Shelby Rogers, l'une des révélations du tournoi.

Mais c'est le gazon qui convient le mieux à son jeu et elle le prouve à nouveau en se hissant en quart à Eastbourne puis en réalisant le plus beau parcours de sa carrière jusqu'en demi-finales de Wimbledon, avec une victoire sur Dominika Cibulkova au passage. Classée à la 112e place mi-février, elle atteint enfin le Top 20 six mois plus tard. Elle se hisse encore en quarts de finale à New Haven et franchit deux tours à l'US Open mais sa fin de saison est moins bonne. Elle aligne quatre défaites consécutives mais termine tout de même l'année par une victoire contre Kiki Bertens lors des poules du Masters bis à Zuhai.

Mariée depuis novembre 2015, Elena semble avoir trouvé son équilibre sur le circuit, aux côtés de ses deux coachs : son père Sergey et l'ancien Top 10 Andrei Chesnokov. Ca se remarque dans ses résultats en simple mais aussi en double où elle a toujours brillé, notamment avec Ekaterina Makarova. Déjà titrées dans deux Grand-Chelems, elles ont ajouté une finale à Roland-Garros et, surtout une titre olympique et un succès au Masters.

Kiki Bertens (PBS, 25 ans, 104e -> 22e) :

En 2012, à la faveur d'un premier titre WTA, à Fes, et d'un huitième de finale à Roland-Garros, la Néerlandaise Kiki Bertens a fait son entrée dans le Top 100 mondial. Mais les deux saisons suivantes seront plus difficiles avec une opération à la cheville et plusieurs autres pépins de santé qui l'ont repoussé juste au-delà du Top 100 fin 2015.

Elle débute plutôt bien la saison puisqu'elle sort des qualifs à Auckland et à Hobart et parvient même jusqu'en quart en Tasmanie, seulement battue par Dominika Cibulkova. A l'Open d'Australie, elle est surprise d'entrée par Laura Siegemund. Le reste de l'hiver, elle sort souvent des qualifications (Acapulco, Indian Wells, Miami) mais ne réussit à franchir un tour (et même deux) qu'en Floride. C'est sur terre-battue, sa meilleure surface, qu'elle va réaliser ses meilleures performances. Demi-finaliste à Rabat (où elle s'incline malgré une balle de match), elle sort encore des qualifs à Rome, puis à Nuremberg où elle sort la première tête, Roberta Vinci, au deuxième tour et poursuit sa route pour remporter le deuxième titre de sa carrière.

Mais ce n'est rien par rapport à ce qui l'attendait à Roland-Garros. Elle y domine Angélique Kerber (deuxième victoire de sa carrière contre une Top 10 après Vinci une semaine plus tôt), Madison Keys et Timea Bacsinszky pour se hisser en demi-finales où elle ne s'incline contre Serena Williams que lors d'une rencontre très serrée. Moins à l'aise sur herbe, elle atteint tout de même le troisième tour de Wimbledon puis dispute une nouvelle finale sur terre à Gstaad. Elle connaît alors une période assez difficile puisqu'elle est battue six fois d’affilée au premier tour, notamment aux Jeux olympiques et à l'US Open. Elle se reprend un peu en fin de saison en parvenant en demi-finales à Luxembourg.

C'est un changement d’entraîneur (elle est suivie depuis un peu plus d'un an par Raemon Sluiter) et un gros travail physique qui ont permis à Kiki de réaliser de telles performances cette année. La Fed Cup a aussi été un déclic puisqu'elle y a remporté ses quatre simples dans le Groupe Mondial et est ainsi passée tout près d'amener son pays jusqu'en finale. Si elle surmonte rapidement cette fin de saison un peu difficile, on la reverra encore au plus haut niveau en 2017.

Shuai Zhang (CHN, 28 ans en janvier, 139e -> 23e) :

Depuis le départ à la retraite de Li Na, la Chine se cherche une joueuse de premier plan. Shuai Peng, 14e mondiale en 2011, aurait pu être celle-là mais des graves blessures au dos ont ruiné sa saison 2014 et elle a chuté au-delà de la 500e place. Son retour dans le Top 100 (elle est 84e) en fin de cette année aurait pu lui valoir une place dans cette chronique mais j'ai préféré vous présenter son homonyme Shuai Zhang.

C'est dès l'Open d'Australie qu'elle se révèle au grand public. Issue des qualifications, elle surprend Simona Halep, 2e tête de série, puis encore Madison Keys pour se hisser en quart de finale. La chinoise avait la particularité d'avoir perdu au premier tour de ses 14 apparitions précédentes en Grand-Chelem. Quelle différence ! Après un titre dans un ITF $25.000 aux Etats-Unis, elle passe deux tours à Indian Wells (en battant Caroline Wozniacki) puis un autre à Miami et à Charleston. Moins à l'aise sur terre-battue, elle réduit son passage sur cette surface à deux épreuves et s'incline au deuxième tour à Roland-Garros.

Son passage sur gazon n'est guère plus brillant et elle perd d'entrée à Wimbledon. Durant l'été, elle sort des qualifications à Montréal et à Cincinnati et franchit le premier tour des Jeux olympiques en sauvant trois balles de match face à Timea Bacsinszky. A l'US Open, elle atteint le troisième tour en battant l'ancienne gagnante Sam Stosur. De retour en Asie, elle termine la saison en trombe en alignant des demi-finales à Tokyo et à Séoul puis en se hissant en quart à Pékin. Après avoir atteint les demi-finales du Masters bis de Zhuhai, elle s'impose dan un ITF $100.000 à Tokyo puis dispute encore la finale d'un WTA125 à Honolulu.

La jeune femme avait déjà connu une percée en 2013 en remportant un titre WTA à Canton. Une mauvaise passe l'an dernier, à un moment où elle avait beaucoup de points à défendre, l'a ensuite fait plonger au classement. Fille d'un footballeur et d'une basketteuse professionnels, elle est devenue la quatrième joueuse de son pays à atteindre un quart de finale en Grand-Chelem. En attendant mieux peut-être.

Catherine Bellis (USA, 17 ans, 233e -> 75e) :

Catherine (parfois surnommée Cici) Bellis est sans conteste la révélation de l'année. Son arrivée dans le Top 100 n'est pas une surprise en soi mais n'était peut-être pas attendu si tôt. En 2014, elle avait remporté Roland-Garros junior et avait obtenu une invitation pour le tableau final de l'US Open via des qualifications nationales. Elle y avait réussi l'exploit de battre Dominika Cibulkova, 13e mondiale, alors qu'elle même était classée à la 1208e place. A 15 ans, elle devenait aussi la plus jeune joueuse à remporter un match dans le tournoi depuis... Anna Kournikova en 1996 !

Classée au-delà de la 230e place mondiale début 2016, elle a d'abord alterné entre les ITF et quelques WTA où elle était invitée. Sa meilleure performance de l'hiver, elle l'a réalisée au $25.000 de Surprise où elle a atteint la finale. Elle a également disputé deux quarts à ce niveau et a franchi un tour au WTA125 de San Antonio. Au printemps, elle s'est hissée en demis du $25.000 de Naples (en Floride) puis a remporté celui de Sumter.

C'est en juillet qu'elle perce réellement avec une demi-finale au $50.000 de Stockton et un premier quart sur le grand circuit à Stanford. Elle se fait à nouveau remarquer à l'US Open où elle sort des qualifications et franchit deux tours avant d'être battue en deux petits sets par Angélique Kerber. Après un nouveau quart au WTA de Québec, elle remporte trois titres consécutifs en fin de saison : les 50.000$ de Saguenay et de Toronto et le WTA125 d'Honolulu.

Née en avril 1999, Catherine est de loin la plus jeune joueuse du Top 100 (elle a 17 mois de moins que la deuxième, Ana Konjuh). Elle a longtemps hésité entre se lancer sur le circuit professionnel ou entamer des études universitaires. Elle a finalement opté pour le circuit professionnel en septembre. Elle doit, cela dit, prouver qu'elle peut gérer de longues semaines d'éloignement, elle qui n'a disputé qu'un seul tournoi pro loin de l'Amérique du nord (les qualifications de Roland-Garros en 2015). Elle devrait effectuer son premier vrai long séjour à l'étranger au mois de janvier.

Vania King (USA, 27 ans, 410e -> 79e) :

Vania King était également considérée comme un grand espoir au pays de l'Oncle Sam lorsque, comme Bellis, elle faisait son entrée dans le Top 100 à 17 ans. En novembre 2006, elle atteignait même la 50e place mondiale. Malheureusement, du fait de son incapacité à briller en Grand-Chelem, ça reste son meilleur classement à ce jour. Une blessure à la hanche l'a ensuite privée de tournoi pendant près d'un an et c'est des tréfonds du classement qu'elle a débuté sa saison.

Grâce à un classement protégé, elle a pu disputer le tournoi WTA de Shenzhen puis l'Open d'Australie. Les deux fois, elle a franchi le premier tour. Elle est ensuite retournée sur le circuit ITF et a aligné une demi au $75.000 de Launceston puis une finale au $25.000 de Rancho Santa Fe. A Indian Wells et Miami, elle a à nouveau fait jouer son classement protégé et a remporté un match dans les deux. Elle s'est montrée nettement plus discrète durant le printemps et a même été battue en qualifications à Roland-Garros et à Wimbledon.

Son été est d'un bien meilleur niveau. Elle y atteint les demi-finales à Bucarest et la finale à Nanchang. Elle franchit aussi un tour à Montréal (après être sortie des qualifs) et à l'US Open où elle n'est battue que par Serena Williams. Sa fin de saison est nettement plus compliquée puisqu'elle ne remporte plus un match dans un tableau final et s'incline d'entrée tant à Canton qu'à Tianjin.

Excellente joueuse de double, Vania King avait atteint la 3e place mondiale dans cette discipline en 2011, près d'un an après s'être imposée à Wimbledon et à l'US Open avec Yaroslava Shvedova. Dans cette discipline, elle ne connaît pas le même blocage qu'en simple lors des grandes épreuves. Peut-être que sa longue absence servira de déclic pour enfin réussir un bon résultat en Grand-Chelem. A 27 ans, elle a encore tout le temps pour y arriver.



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